Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
E

échecs (suite)

(Saint-Pétersbourg 1911). Ingénieur attaché à la recherche scientifique. À douze ans, il gagne le championnat scolaire de Leningrad, puis les tournois de maîtres en 1930 et 1933 et le championnat de la même ville en 1930, 1932, 1934. Champion de Moscou en 1935, 1943, 1964. Champion de l’U. R. S. S. en 1931, 1933, 1939, 1941 (championnat absolu), 1942, 1944, 1945, 1952, 1956. Style positionnel aux conceptions profondes. Remarquable connaisseur des finales et de la théorie. A dominé son époque pendant plus de dix ans.


José Raúl Capablanca

(La Havane 1888 - New York 1942). Champion du monde de 1921 à 1927. D’une précocité étonnante, il fut surnommé le « Mozart des échecs ». À cinq ans, il apprend le jeu et bat son père. À douze ans, il est champion de sa ville natale. Après une période d’études scientifiques, il inaugure une très brillante carrière. Sa virtuosité technique (particulièrement dans les finales) et son style clair caractérisé par une stratégie opportuniste lui permettent de profiter des moindres imprécisions de son adversaire.


Machgielis Euwe

(Amsterdam 1901). Champion du monde de 1935 à 1937. Professeur de mathématiques. Actuellement président de la Fédération internationale des échecs. Douze fois champion de Hollande. Style classique. Tacticien aux conceptions logiques et claires. Excellent analyste et théoricien. Écrivain érudit.


Robert James Fischer,

dit Bobby Fischer (Chicago 1943). Enfant prodige des échecs, il gagne à treize ans le championnat national junior. Nommé grand maître international en 1958, il remporte le championnat des États-Unis en 1958, 59, 60, 62 et 63, et conquiert le titre mondial en 1972 en battant Boris Spasski à la suite d’un match mémorable. Style nerveux et inventif aux variantes subtiles et déroutantes.


Emanuel Lasker

(Berlin 1868 - New York 1941). Champion du monde durant vingt-sept ans (1894-1921). Le plus grand joueur du tournoi. Une des plus fortes personnalités de l’histoire des échecs. Mathématicien et docteur en philosophie, journaliste et écrivain. Auteur d’importants ouvrages. Style psychologique fondé sur le principe de l’efficacité. Une grande volonté au combat.


Tigran Vartanovitch Petrossian

(Tbilissi 1929). Champion de Géorgie à seize ans. Champion perpétuel d’Arménie. Champion de Moscou en 1951. Obtient le titre de grand maître à Stockholm en 1952. Champion de l’U. R. S. S. en 1959, 1961 et 1970. Champion du monde de 1963 à 1969. Style positionnel et technique impeccables. Jeu solide. Stratégie patiente et claire. Grand spécialiste des finales.


Vassili Vassilevitch Smyslov

(Moscou 1921). À dix-sept ans champion junior de l’U. R. S. S. Champion de Moscou en 1938, 1942, 1943 et 1944. Champion de l’U. R. S. S. en 1949 et 1955. Champion du monde 1957-58. Stratège incomparable et grand spécialiste des finales. Style positionnel clair et précis.


Boris Vassilevitch Spasski

(Leningrad 1937). Champion du monde junior en 1955 ; champion de l’U. R. S. S. en 1956, 1959, 1961. Champion du monde en 1969, 1970 et 1971. Style lumineux caractérisé par un équilibre classique dans le traitement des trois phases de la partie : début, milieu, finale. Grand stratège et tacticien plein de finesse. Parfait connaisseur de la théorie.


Wilhelm Steinitz

(Prague 1836 - New York 1900). Champion du monde durant vingt-sept ans (1866-1894). Plus fort en match qu’en tournoi. A dominé son époque en battant tous ses concurrents et particulièrement Anderssen (1866), Zukertort (1872 et 1886), Mikhaïl Ivanovitch Tchigorine (1850-1908) en 1889 et 1892 et T. Gunsberg (1881), qui tentèrent de lui ravir le titre. Créateur de la stratégie moderne. Jeu scientifique aux conceptions originales. Études polytechniques. Journaliste d’échecs.


Mikhaïl Nekhemevitch Tal

(Riga 1936). Champion de Lettonie à dix-sept ans. Champion de l’U. R. S. S. en 1955, 1957 et 1959 ; champion du monde en 1960-61. Style complexe et agressif aux initiatives audacieuses. Énorme énergie combative et magicien de la combinaison. Diplômé d’études universitaires de philologie et d’histoire. Rédacteur en chef de la revue Chakhmaty (Riga).

 R. C. Griffith et J. H. White, Modern Chess Opening (Londres, 1913 ; 8e éd. revue par W. Korn, 1952). / H. J. R. Murray, A History of Chess (Oxford, 1913). / R. Réti, Die neuen Ideen im Schachspiel (Vienne, 1922). / A. Niemzowitsch, Mein System (Berlin, 1925). / A. Alekhine, Deux Cents Parties (Fédération fr. des échecs, 1936). / M. Euwe, De theorie der Schaakopeningen (La Haye, 1937 ; nouv. éd., 1971). / R. Fine, Basic Chess Endings (Philadelphie, 1941 ; 2e éd., 1946) ; The Ideas behind the Chess Openings (Philadelphie, 1943 ; trad. fr. les Idées cachées dans les ouvertures d’échecs, Payot, 1958 ; 2e éd., 1969). / X. Tartakover, Bréviaire des échecs (Stock, 1947 ; nouv. éd., 1970). / P. Keres, Théorie des ouvertures d’échecs (en russe, Tallinn, 1949-1952 ; 2 vol.). / A. Sokolsky, l’Ouverture dans les échecs modernes (en russe, Kiev, 1949 ; nouv. éd., 1960). / H. Rink, 1 414 Fins de partie (Barcelone, 1950). / A. Chéron, Nouveau Traité complet d’échecs (Demailly, Lille, 1953). / R. Schwarz, Handbuch der Schacheröffnungen (Hambourg, 1962-1971 ; 11 vol.). / J. Bertin, Initiation au problème d’échecs (Stock, 1964 ; nouv. éd., 1968). / F. Le Lionnais et E. Maget, Dictionnaire des échecs (P. U. F., 1967). / R. Fischer, 60 Memorable Games (New York, 1970 ; trad. fr. Mes soixante meilleures parties, Stock, 1972).

Échinodermes

Animaux marins présentant une symétrie radiée d’ordre cinq, évidente ou masquée, et qui forment un embranchement assez isolé dans le règne animal.


Les Échinodermes sont connus depuis les temps les plus anciens, puisque Aristote appelait déjà Echinide l’Oursin commun de Méditerranée (Paracentrotus lividus Lmk), auquel les piquants donnent l’aspect d’un Hérisson roulé en boule. Mais ce n’est qu’en 1734 que Jacob Klein leur appliqua le terme général d’Échinodermes.

Ce sont des Invertébrés Deutérostomiens cœlomates, ainsi nommés parce que leurs embryons possèdent une cavité générale comprise entre deux feuillets du mésoderme, dont la bouche apparaît tardivement, et un système nerveux dorsal. Ils sont tous marins et se divisent en deux sous-embranchements : les Pelmatozoaires, ou fixés ; les Eleuthérozoaires, ou libres.

Les Pelmatozoaires comprennent cinq classes, dont quatre ont des représentants exclusivement fossiles : Hétérocèles, Cystoïdes, Blastoïdes, Edriastéroïdes et Crinoïdes. Les Eleuthérozoaires se répartissent également en cinq classes : Ophiocistoïdes (tous fossiles), Astéroïdes, Ophiurides, Échinides, Holothurides.