Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
D

distribution (suite)

société américaine spécialisée dans la distribution. Parmi les diverses installations qu’elle possède figurent plusieurs grands magasins dans la région de Chicago, des établissements importants à Milwaukee, à Seattle, à Cleveland, et une dizaine de grands magasins sous le nom de Halle Bros. En effet, en novembre 1970, Marshall Field a acquis la société Halle Bros, chaîne de grands magasins situés, outre Cleveland, dans l’Ohio (magasins suburbains) et à Erié. Avec Sears Roebuck, Marshall Field a favorisé, à une quarantaine de kilomètres au nord de Chicago, l’établissement d’une zone d’habitation de 15 à 18 000 habitants dont le centre commercial est organisé par les deux firmes. D’autre part, afin de poursuivre son expansion, Marshall Field met régulièrement en chantier dans la région de Chicago de nouveaux magasins à grande surface. Dans l’ensemble, plus de 17 000 employés assurent un chiffre d’affaires de près de 500 millions de dollars.


Sears, Roebuck and Company,

société américaine de distribution constituée en 1893. Au cours des cinquante premières années de son existence, elle absorbe une trentaine d’affaires. Ces diverses fusions et la progression très rapide de ses propres affaires placent au premier rang des sociétés mondiales du secteur Sears, Roebuck and Company, qui réalise un chiffre d’affaires d’environ neuf milliards de dollars et possède près de neuf cents magasins. Alors que de telles entreprises possèdent généralement un caractère national, les filiales étrangères du groupe sont implantées au Canada, en Amérique latine et en Europe (Espagne, Allemagne). Comme nombre d’affaires américaines de cette importance, Sears a étendu son champ d’action à des secteurs d’activité très éloignés de la distribution : assurances, location de véhicules, associations « saving and loans » et même, depuis 1970, « mutual funds ». Son organisation est particulièrement remarquable. Les achats, qui sont un des rouages les plus importants du fonctionnement de l’affaire, sont supervisés par l’organisation centrale située à Chicago, mais une cinquantaine de divisions, spécialisées par produits, fonctionnent avec une grande autonomie, ce qui leur permet d’exercer une autorité certaine sur leurs fournisseurs. De nombreux fabricants dépendent de Sears, Roebuck and Company, notamment Warwick Electronics (radiotélévision) et Armstrong Rubber, qui vend à Sears près de 60 p. 100 des pneumatiques qu’il fabrique. Les ventes qui sont réalisées par catalogue, en magasins, ou par service téléphonique font l’objet d’une prospective à long terme, d’études de marché à moyen terme et d’études de conjoncture très détaillées à court terme, du type de celles que pratiquent les banques ou les sociétés financières.

J. B.

➙ Approvisionnement / Commerçant / Consommation / Coopération / Crédit / Marché / Marketing / Publicité / Vente.

 J. Costes, les Supermarchés, une révolution ? (Éd. Technique relations, 1962). / C. Quin, Physionomie et perspectives d’évolution de l’appareil commercial français, 1950-1970 (Gauthier-Villars, 1964) ; Tableau de bord de la distribution française (École pratique des hautes études, 1969). / E. Thil, Combat pour la distribution, d’Edouard Leclerc aux supermarchés (Arthaud, 1964) ; les Inventeurs du commerce moderne. Des grands magasins aux bébés requins (Arthaud, 196). / G. Triolaire, Coût de la distribution et formation des prix (Sirey, 1965). / J. C. Boucq, Analyse des frais de distribution (Dunod, 1969). / F. Nepveu-Nivelle, la Distribution des produits, structure et méthodes (Dunod, 1970). / G. Sandeau, Bibliographie internationale du marketing et de la distribution (Éd. d’organisation, 1970). / M. Roy, les Commerçants : entre la révolte et la modernisation (Seuil, 1971). / La Distribution (Hachette, 1973).

distribution

Ensemble des organes qui assurent, dans un temps déterminé, l’ouverture et la fermeture des soupapes pour accomplir les quatre temps du cycle d’un moteur.



L’arbre à cames

La distribution d’un moteur à quatre temps s’effectue par le jeu de soupapes qui, en s’ouvrant et en se fermant automatiquement, permettent d’une part à la charge carburée de pénétrer dans les cylindres, d’autre part aux gaz brûlés de s’échapper dans l’atmosphère. Elles sont commandées par un arbre placé parallèlement à l’axe du vilebrequin et qui porte des bossages, ou cames. Cet arbre à cames reçoit son mouvement à partir du vilebrequin du moteur, qui est muni d’un pignon denté à son extrémité opposée à celle qui soutient le volant régulateur. En général, la liaison s’effectue directement avec un autre pignon solidaire de l’arbre et portant deux fois plus de dents que le pignon monté sur vilebrequin ; il doit en effet tourner à demi-vitesse du vilebrequin, puisque les soupapes d’admission et d’échappement de chacun des cylindres ne fonctionnent qu’une fois alors que le vilebrequin accomplit deux tours. Si cette distance est plus grande, on interpose un ou plusieurs pignons intermédiaires. S’il est prévu au-dessus des soupapes, l’arbre à cames est entraîné soit par une chaîne sous carter à bain d’huile, soit par une courroie crantée en caoutchouc, armée intérieurement de fils d’acier.

Le profil donné aux cames est étudié de manière à assurer une levée progressive et rapide des soupapes ainsi qu’une retombée adoucie pour conserver un certain silence de fonctionnement.


Les soupapes et leur commande

La distribution est réglée par des soupapes composées d’une tête plate ou légèrement convexe, reposant sur le moteur par un siège, à portée conique et prolongée par une tige qui coulisse à frottement doux dans un guide. À son extrémité inférieure, ou queue, on clavette un ressort en hélice destiné à rappeler la soupape sur son siège. En cas de contraintes mécaniques très fortes, on peut utiliser deux ressorts en hélice concentriques à tarages différents, ou des barres de torsion.