Diatomées (suite)
Cytologie et biologie
La cellule diatomique contient les éléments habituels de toute cellule végétale : membrane, ici imprégnée de silice ; noyau unique se divisant par une mitose banale ; cytoplasme ; vacuoles importantes contenant parfois des inclusions spéciales ; plastes, dont la couleur varie du jaune pâle au brun, contenant des chlorophylles masquées par des pigments caroténoïdes. Les produits du métabolisme sont principalement des lipides et de la chrysolaminarine, glucosane hydrosoluble. Il n’y a jamais d’amidon.
La reproduction des Diatomées se l’ait le plus souvent par bipartition après une mitose. Chaque cellule fille conserve une valve de la cellule mère et en sécrète une nouvelle, plus petite. La taille des cellules diminue donc régulièrement jusqu’à une limite au-dessous de laquelle la division n’est plus possible. Intervient alors l’auxosporulation, phénomène compensateur caractéristique des Diatomées et qui n’est autre qu’une reproduction sexuelle particulière. L’accouplement de deux petites cellules dont les noyaux subissent la méiose donne naissance à une ou deux auxospores, qui se transforment, grâce à la sécrétion de valves siliceuses, en cellules primaires ayant deux ou trois fois les dimensions linéaires des cellules mères et se trouvant à l’origine de nouvelles lignées.
Utilisation des Diatomées
Les cultures de Diatomées vivantes servent en laboratoire à nourrir des élevages de petits animaux. Les squelettes, accumulés parfois en masses considérables depuis les temps géologiques, forment la diatomite (tripoli, kieselguhr), roche utilisée industriellement comme abrasif, isolant, matière filtrante et support stabilisant de diverses poudres explosives.
Certaines espèces à striation particulièrement fine (Pleurosigma, Amphipleura) ont pendant longtemps servi d’objet test aux fabricants d’optique pour évaluer la qualité des lentilles d’objectifs.
M.-F. M.
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