Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
D

dent (suite)

 L. Montané et E. Bourdelle, Anatomie régionale des animaux domestiques. Le cheval (Baillière, 1913). / M. Dechaume, Précis de stomatologie (Masson, 1949 ; 4e éd., 1966). / P. L. Rousseau, les Dents (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1951 ; 2e éd., 1966). / A. Marmasse, Dentisterie opératoire, t. I : Dentisterie thérapeutique (Baillière, 1952 ; 4e éd., 1969). / P.-P. Grassé (sous la dir. de), Traité de zoologie, t. XVII : les Mammifères (Masson, 1955 ; 2 vol.). / J. Piveteau (sous la dir. de), Traité de paléontologie, t. VI : Mammifères (1958-1961 ; 2 vol.) ; t. VII : Primates (Masson, 1957). / J. Anthony, Anatomie dentaire comparée (Libr. Hermant, 1961). / P.-P. Grassé et C. Devillers, Précis de zoologie, t. II : Vertébrés (Masson, 1965). / J. C. Hess, Endodontie, t. I : Notions fondamentales. Pathologie (Maloine, 1970).

dépôt

Établissement ferroviaire utilisé pour le remisage et l’entretien du matériel moteur.



Rôle des dépôts

Les dépôts apparaissent dès l’origine du chemin de fer. Les seules formes d’engins de traction étant les locomotives à vapeur, il est indispensable de disposer d’un emplacement particulier pour assurer leur approvisionnement en combustible et en eau.

Les premiers établissements sont avant tout des dépôts de combustible, auxquels les locomotives accèdent périodiquement pour s’approvisionner. La nécessité d’assurer l’entretien courant et certaines réparations légères entraîne rapidement l’adjonction d’un atelier et d’une remise pour garer les locomotives en dehors de leur service. Ces installations restent longtemps confondues avec celles de la mine ou de l’entreprise dans laquelle évoluent les locomotives. Des installations particulières sont créées dès l’apparition des premières lignes de chemin de fer. Elles conservent le nom de dépôts. Leur implantation est dictée par les nécessités de l’exploitation des lignes et des contraintes techniques qu’impose le bon fonctionnement des locomotives. Les dépôts sont d’abord disposés aux extrémités des lignes ; on assiste ensuite à la création de dépôts intermédiaires, ou dépôts-relais, dès que la longueur des lignes dépasse le parcours accessible à une locomotive sans réapprovisionnement. Avec le développement des réseaux, les dépôts se multiplient et s’implantent à proximité des gares de façon à répondre aux nécessités de l’exploitation des chemins de fer. Le personnel attaché au service des locomotives est géré par les mêmes établissements, et l’ensemble de tous ces moyens donne naissance au Service de la traction, qui subsiste toujours dans l’organisation des grands réseaux.


Organisation et fonctionnement des dépôts

À chaque dépôt est attaché un effectif de locomotives et le personnel nécessaire à leur conduite et à leur entretien. Le chef de dépôt est généralement assisté de deux adjoints, qui commandent les deux grands services essentiels au fonctionnement de l’établissement : le Service de l’entretien et le Service du mouvement.

• Le Service de l’entretien est spécialement chargé d’assurer les réparations courantes ou accidentelles et les révisions périodiques. Il dispose d’un atelier muni des engins de levage nécessaires aux interventions importantes et d’installations annexes destinées à des réparations particulières (chaudronnerie, forge, atelier d’usinage, etc.). Les interventions légères (entretien courant) sont effectuées dans des remises circulaires (rotondes), où stationnent les locomotives en dehors de leur service. Dépendant du Service de l’entretien, chaque dépôt possède également des installations et un personnel spécialement affectés aux opérations systématiques nécessaires au maintien en service des locomotives (approvisionnement en combustible, en eau et en sable, évolution des engins dans l’enceinte du dépôt, entretien du feu des locomotives à vapeur en stationnement, nettoyage, etc.).

• Le Service du mouvement doit satisfaire les demandes de l’exploitation en moyens de traction et gérer le personnel de conduite. L’utilisation des locomotives et du personnel roulant est prévue par des roulements tenant compte des conditions de travail des agents et de la périodicité des opérations d’entretien des engins. Ces roulements sont généralement établis à un échelon supérieur, mais chaque dépôt possède un organisme (la feuille) chargé de leur application. Des locaux spécialement aménagés (foyers) sont, en outre, mis à la disposition du personnel de conduite pendant les périodes de repos.

Le fonctionnement d’un dépôt varie selon le type des engins qui sont affectés à ce dépôt et les services qu’il doit assurer. Très important dans un dépôt à vapeur, le service intérieur est pratiquement nul dans un dépôt électrique. Les soins journaliers exigés par les locomotives à vapeur demandent des installations techniques importantes et un personnel nombreux. Pour l’approvisionnement en combustible de ces engins, le dépôt doit disposer d’un parc important ainsi que des moyens de manutention et de chargement appropriés. L’approvisionnement en eau nécessite des installations hydrauliques nombreuses. Le nettoyage des grilles de foyer, la vidange des cendriers et des boîtes à fumée exigent de nombreuses fosses. N’étant pas réversibles, les locomotives à vapeur doivent également être orientées convenablement et, pour cela, passer sur une plaque tournante ou dans un triangle. Durant leur stationnement, le feu et le niveau de l’eau dans la chaudière doivent être surveillés pendant que l’équipe de conduite prend son repos. Ces exigences disparaissent avec les locomotives électriques, qui ne demandent que des fosses de visite et des passerelles surélevées pour l’examen des appareils de prise de courant. Les locomotives Diesel demandent également des fosses de visite, mais exigent en plus des postes d’approvisionnement en gas-oil et les moyens de stockage correspondants. L’effectif du personnel de conduite varie non seulement selon le mode de traction, mais aussi avec le service auquel le dépôt doit faire face. Lorsque les locomotives sont utilisées pour des services réguliers, le personnel suit un roulement préétabli. Pour satisfaire aux demandes supplémentaires, le dépôt dispose d’un certain nombre d’engins et d’agents de conduite qui sont commandés selon les besoins (service facultatif).