Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
D

découpage (suite)

La saignée produite est légèrement conique, mais on obtient des coupes droites en inclinant légèrement la torche. L’utilisation d’un jet de plasma supprime aussi le préchauffage du métal de base, de telle sorte que les déformations des pièces ainsi façonnées sont très faibles et les tensions internes produites pratiquement insignifiantes. Pour tourner des pièces en acier réfractaire, la torche à plasma remplace quelquefois l’outil du tour, spécialement pour l’usinage d’ébauche. Elle permet aussi le découpage de paquets de tôles jusqu’à des épaisseurs totales supérieures à 100 mm.


Découpage par électro-érosion

V. électro-érosion.


Découpage par ultrasons


Généralités

Un outil de forme donnée, animé de vibrations élastiques longitudinales de fréquence voisine de 20 000 Hz et d’amplitude variant de 5/100 à 1/10 de millimètre, est appuyé sur la pièce à façonner. Celle-ci est généralement fixée dans un support massif, solidaire d’un servomécanisme par l’intermédiaire d’une liaison élastique, de telle manière que l’effort de contact, entre pièce et outil, soit constant (pression de contact de l’ordre de 1 kg par millimètre carré de section transversale de l’outil). Entre les surfaces en contact de la pièce et de l’outil, on interpose un abrasif à grains fins, en suspension dans un liquide chimiquement neutre, amené dans la zone à usiner par circulation forcée.

L’outil pénètre progressivement dans la pièce à usiner en formant une cavité qui reproduit, en creux, sa propre forme.


Possibilités

En principe, tous les matériaux peuvent être découpés par ultrasons, et cela, indépendamment de leur conductibilité électrique et thermique. L’usinage est d’autant plus facile que le matériau travaillé est dur, fragile et cassant. Pour le verre, la vitesse d’avance est de 2,5 mm/mn, correspondant à un enlèvement de matière de 250 mm3/mn avec un outil d’une section de 1 cm2. Pour les carbures métalliques et les aciers à outil, la vitesse d’avance est de 10 à 20 fois moindre. Pratiquement, l’usinage et le découpage par ultrasons se limitent au verre, à la porcelaine, au graphite, aux ferrites, au germanium, au silicium, aux pierres précieuses naturelles et artificielles, et d’une façon générale à tous les isolants durs et cassants. Le procédé est notamment utilisé pour découper les cristaux de semi-conducteurs servant à faire des transistors. Les corps conducteurs sont usinés ou découpés de préférence par électro-érosion.

G. F.

➙ Électro-érosion / Emboutissage / Fraisage / Soudage / Tournage.

découvertes (les grandes)

Ensemble des voyages et des explorations qui ont permis la connaissance du monde.


L’exploration, la découverte « géographique » résultent de la prise de conscience d’autres mondes par une civilisation en possession de sa propre identité, de son unicité. Cette démarche de certains groupes humains, la recherche de mondes nouveaux, est attestée dès la haute Antiquité avec les expéditions des Égyptiens vers le « pays de Pount » (côte des Somalis ?), au IIIe millénaire, et celles des Phéniciens vers la Méditerranée occidentale.

La découverte est inséparable des grands chapitres de l’histoire de l’humanité et est évoquée, par exemple, aussi bien avec la description de l’expansion du monde grec (v. Grèce) qu’au nom d’Alexandre* le Grand, aux conquêtes de Rome* comme à l’étude de l’expansion de l’islām* et du commerce arabe. À la Renaissance, les explorations sont presque tout de suite confondues avec la constitution de l’empire espagnol d’outremer par les conquistadores et avec l’ouverture, par les Portugais, de la route orientale vers les îles des épices. Ces explorations sont décrites à l’article Amérique comme à ceux consacrés aux empires* espagnols et portugais ainsi qu’aux notices relatives aux grands navigateurs. Plus tard, la formation des empires coloniaux néerlandais, britannique et français donnent également l’occasion de décrire les grandes explorations. Avec le xviiie s., ces dernières entrent dans le cadre de la description scientifique du Globe. Dès lors, elles concernent plus particulièrement l’Afrique*, le continent si longtemps « mystérieux » pour les Européens, et les régions polaires.

Dans les tableaux suivants, on a simplement cherché à donner une vue chronologique d’ensemble des principaux voyages de découverte. Le regroupement par grands secteurs géographiques doit faciliter la consultation du lecteur. Deux grandes régions, toutefois, en sont exclues, l’Arctique et l’Antarctique, qui sont, pensons-nous, suffisamment étudiées à leur ordre alphabétique et à l’article consacré au Groenland.

S. L.

 J. N. L. Baker, A History of Geographical Discovery and Exploration (Londres, 1931 ; nouv. éd., 1937 ; trad. fr. Histoire des découvertes géographiques et des explorations, Payot, 1949). / O. Olsen, la Conquête de la terre (trad. du norvégien, Payot, 1933-1937 ; 6 vol.). / C. de La Roncière, Histoire de la découverte de la Terre (Mazenod, 1938). / R. Clozier, Histoire de la géographie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1942 ; 4e éd., les Étapes de la géographie, 1967). / C.-A. Julien, les Voyages de découverte et les premiers établissements (xve-xvie siècles) [P. U. F., 1947]. / P. Sykes, A History of Exploration (Londres, 1949). / G. Dainelli, la Conquista della terra, storia delle esplorazioni (Turin, 1950). / G. Le Gentil, Découverte du Monde (P. U. F., 1954). / L.-H. Parias (sous la dir. de), Histoire universelle des explorations (Nouvelle Librairie de France, 1960 ; 4 vol.). / J.-M. Perès, la Découverte des mers (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1965). / H. Deschamps, Histoire des explorations (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1969). / Le Monde autour de 1492. La découverte de l’Amérique (Larousse, 1971).

I. L’Afrique

Le littoral atlantique de l’Afrique

ve s. av. J.-C.

Voyage hypothétique du Carthaginois Hannon jusqu’au golfe de Guinée.

1402 apr. J.-C.

Conquête des Canaries par le Normand Jean de Béthencourt.

1434

Pour le compte d’Henri le Navigateur, Gil Eanes (Portug.) franchit le cap Bojador.

1441

Nuno Tristão (Portug.) atteint le cap Blanc.

1445

Dinis Dias (Portug.) pénètre dans l’estuaire du Sénégal et double le cap Vert.

1455-56

Au service d’Henri le Navigateur, le Vénitien Alvise Ca’ da Mósto visite les côtes du Sénégal et de la Gambie.

v. 1460

Pedro de Sintra (Portug.) atteint le littoral de la Sierra Leone.

1471

Pêro de Escóbar (Portug.) franchit l’équateur.

1483

Diogo Cam (Portug.) atteint l’estuaire du Congo.

1487

Bartolomeu Dias (Portug.) double le « cap des Tempêtes » (cap de Bonne-Espérance).