Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

couverture (suite)

➙ Acier / Aluminium / Ardoise / Briqueterie / Céramique / Charpente / Construction / Cuivre / Ossature / Plomb / Polyester / Zinc.

 J. Arrambide et M. Duriez, Liants routiers et enrobés. Matériaux de protection. Plâtres. Agglomérés, Bois (Dunod, 1958) ; Agrégats, liants et bétons hydrauliques (Éd. du Moniteur des travaux publics, 1959) ; Nouveau Traité de matériaux de construction (Dunod, 1961-62 ; 3 vol.). / G. E. Varlan, l’Étanchéité dans la construction (Eyrolles, 1964). / G. Emery et J. Sentier, la Couverture du bâtiment (Dunod, 1970).

Coypel (les)

Famille de peintres français des xviie et xviiie s.



Noël Coypel

Noël (Paris 1628 - id. 1707). Fondateur de cette dynastie de peintres, il travailla avec Le Brun* aux appartements de Versailles. Apprécié de ses contemporains pour sa fidélité au classicisme* le plus rigoureux, il est reçu à l’Académie* en 1663. Il devient directeur de l’Académie de France à Rome, où il se rend en 1672. Vers la fin du siècle, il adopte pourtant le nouvel éclectisme à la mode dans ses décors pour la salle des gardes de la reine à Versailles (1699), dont quatre modèles sont conservés au Louvre. Sa suite de l’histoire d’Hercule, destinée à la décoration de Trianon (deux toiles aujourd’hui au Louvre), préfigure déjà le style de l’époque Régence.


Antoine Coypel

Antoine (Paris 1661 - id. 1722). Fils et élève de Noël, il est à Rome à l’âge de onze ans, y découvre le style baroque du Bernin* et les grandes compositions d’Annibal Carrache*. Reçu à vingt ans à l’Académie, il s’inspire encore du classicisme dans ses premières œuvres. Il participera à la décoration du Grand Trianon (à partir de 1698) et à celle du château de Meudon (1700-1702) avec Lafosse* et les Boullongne, artistes qui contribuèrent au succès de la nouvelle esthétique rubéniste, fondée sur l’imitation du coloris et du mouvement dans l’œuvre de Rubens*. Cet esprit nouveau va l’emporter sur les théories des classiques qui se recommandent de Poussin* : il apparaît chez Antoine Coypel dans les décors de la galerie d’Énée au Palais-Royal (1702-1705), détruits aujourd’hui, mais dont l’étude pour le morceau central est conservée au musée d’Angers. S’inspirant encore des principes décoratifs de la galerie Farnèse, l’artiste crée un vaste ensemble imaginaire où triomphent les couleurs vives et contrastées. L’utilisation fictive des vides et des pleins, l’abandon des motifs architecturaux en trompe l’œil du xviie s. s’imposent dans le plafond de la chapelle de Versailles (1708), qui préfigure le goût rococo.


Noël Nicolas Coypel

Noël Nicolas (Paris 1690 - id. 1734). Fils de Noël et frère d’Antoine, il est reçu à l’Académie en 1720. Il se spécialise dans les décorations d’églises : le Sacrifice de Melchisédech et la Manne (1713, église Saint-Nicolas-du-Chardonnet à Paris) obéissent encore à l’idéal du « grand style » pratiqué au xviie s. Par contre, son Alliance de Bacchus et Vénus (1726, musée d’Art et d’Histoire, Genève) et sa Nymphe et l’Amour (1734, Louvre) reflètent la grâce du xviiie s.


Charles Antoine Coypel

Charles Antoine (Paris 1694 - id. 1752). Fils d’Antoine, il collabore aux travaux de son père avant d’entrer dans l’atelier de Boucher*. Il est reçu en 1715 à l’Académie comme peintre d’histoire et, à la mort de son père, en 1722, lui succède dans sa charge de directeur des tableaux de la Couronne. Il est également premier peintre du duc d’Orléans. La célébrité lui vint de ses cartons pour la tenture de Don Quichotte (Gobelins, 1716-1726) ainsi que de sa Persée délivrant Andromède (Louvre), présentée lors du concours de 1727. Son goût de la littérature et du théâtre (il écrivit lui-même des comédies et des poèmes) apparaît dans sa peinture, tout empreinte de théories académiques. Il insiste sur la rhétorique des gestes et des attitudes de ses personnages, que lui reprochait déjà le collectionneur Pierre Jean Mariette, son contemporain. Le xviiie s. ne retiendra pas ces effets théâtraux, souvent par trop factices.

P. H. P.

Crabe

Crustacé généralement marin, à céphalothorax bien développé, muni d’une carapace solide, portant à l’avant une paire de pinces fortes et recouvrant l’abdomen, réduit.



Généralités

D’une façon générale, on désigne sous le nom de Crabes les Crustacés Décapodes appartenant au sous-ordre des Brachyoures ; ils rassemblent environ 3 500 espèces, réparties dans le monde entier. Le Crabe enragé (Carcinus mœnas), le Tourteau (Cancer pagurus), l’Étrille (Portunus), l’Araignée de mer (Maia) sont les formes les plus fréquentes sur les côtes françaises ou sur les marchés. Quelques espèces du sous-ordre voisin des Anomoures sont couramment appelées Crabes, tel le Crabe des Cocotiers, car ils montrent une ressemblance superficielle avec les Brachyoures.

Le céphalothorax constitue la partie essentielle des Crabes ; il affecte des formes variées : elliptique chez le Tourteau, pentagonale chez Carcinus, carrée chez Gonoplax, piriforme chez l’Araignée de mer ; souvent lisse ou à peine bosselée, la carapace peut être ornée de tubercules (Calappa) ou hérissée de pointes (Maia). Comme chez tous les Décapodes, le Crabe porte cinq paires de pattes locomotrices, qui se répartissent en une paire de pinces, ou chélipèdes, dirigées vers l’avant, et quatre paires de pattes ambulatoires, terminées en pointe ; leurs articulations jouent de telle manière que le Crabe marche de côté. Antennules et antennes sont courtes. Les yeux, composés de facettes hexagonales et montés sur un pédoncule mobile, peuvent se loger dans une encoche de la carapace. Les six paires d’appendices à rôle masticateur entourent la bouche, ventrale ; la dernière paire de maxillipèdes masque les autres pièces au repos et s’encastre très exactement dans une dépression de la carapace, appelée cadre buccal, de forme carrée ou triangulaire ; les Crabes se nourrissent de chair, soit en attrapant des proies vivantes, soit en consommant des cadavres ou des débris animaux. De chaque côté, la carapace abrite une large cavité respiratoire où s’épanouissent les branchies ; le courant d’eau, déterminé par les vibrations du scaphognathite, pénètre par un orifice situé près de la base des pinces et ressort par un autre, au voisinage de la bouche.