Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

coton (suite)

Usages du coton

Le coton est le plus universellement employé de tous les textiles. Ses caractères spécifiques sont sa fraîcheur, sa légèreté, son bon pouvoir absorbant, sa facilité d’entretien et la netteté avec laquelle il prend les coloris. Enfin, il est moins cher que les autres fibres naturelles. Il présente malheureusement une fâcheuse tendance à rétrécir et à se froisser, défauts qui sont corrigés par des traitements d’irrétrécissabilité et d’infroissabilité. Les usages du coton sont multiples : ils se répartissent en 53 p. 100 pour l’habillement, 22 p. 100 pour les usages dans la maison et 25 p. 100 pour des usages industriels.

Données commerciales particulières aux matières textiles

allongement a la rupture, quantité dont une fibre ou un fil s’allonge avant de se rompre quand on l’étiré. (Il s’exprime en pourcentage et il évolue de 5 à 11 p. 100 pour le coton brut.)

denier, ancienne unité de mesure du titre, exprimée par le poids en grammes de 9 000 m de fil.

masse linéique, ou titre, masse par unité de longueur pour une fibre ou un fil. (Il se mesure en tex.)

numéro métrique (symb. Nm), unité de mesure du titre, exprimée par le nombre de kilomètres contenus dans un 1 kg de fil.

ténacité, quotient de la charge de rupture d’une fibre ou d’un fil, par sa masse linéique.

tex, unité de masse linéique, exprimée par le poids en grammes de 1 000 m d’une matière textile. (Le tex este l’inverse du numéro métrique multiplié par 1 000.)

torsion, nombre de tours au mètre.

P. F.

➙ Blanchiment / Bobinage / Bonneterie / Encollage / Fil / Filature / Impression / Ourdissage / Teinture et apprêt / Textiles / Tissage.

 G. R. Merill et coll., American Cotton Handbook (New York, 1941 ; 2e éd., 1949). / P. de Calan, le Coton et l’industrie cotonnière (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961 ; 3e éd., 1971). / L. Marchal, l’Or blanc, la prodigieuse aventure du coton (Gérard, Verviers, 1963).

Cotte (Robert de)

Architecte et décorateur français (Paris 1656 - Passy 1735).


Fils et petit-fils d’architectes du roi (son grand-père, Fremin de Cotte, ingénieur au siège de La Rochelle, avait publié en 1644 une Explication briève et facile des cinq ordres), Robert de Cotte, technicien averti et décorateur habile, fut un des créateurs du style Régence. Comme Boffrand*, avant celui-ci même, il eut une influence profonde sur l’évolution de l’architecture française de son époque et sur son rayonnement.

Il fut l’élève et le protégé de Jules Hardouin-Mansart* et devint son beau-frère. Sous sa direction, il participa aux grands chantiers de la fin du règne de Louis XIV : le dôme des Invalides, Versailles (où il eut l’idée d’ouvrir le portique de Trianon), Notre-Dame de Paris, l’hôtel de ville de Lyon. En 1687, il entrait à l’Académie d’architecture et, deux ans plus tard, était nommé architecte du roi ; il entreprit alors le voyage d’Italie. En 1700, il obtenait la conduite du Bureau des dessins et les charges d’architecte-contrôleur de la Ville et d’intendant-ordonnateur général des Bâtiments. Anobli en 1702, il succède à Mansart, en 1708, comme Premier architecte, et conserve ce titre sa vie durant. Il n’aura cependant guère d’autres commandes d’État que celles déjà en cours, car les caisses sont vides ; et il devra se consacrer à d’autres clients.

Depuis près de trente ans, il avait exécuté des travaux utilitaires, tels les bâtiments de la machine de Marly (1683). On le retrouve à partir de 1708 étudiant l’assainissement de Paris. Ici encore, l’absence de moyens financiers l’empêchera de réaliser un réseau d’égouts, mais il rénovera la machine élévatoire de la Samaritaine (1712-1715) et en alimentera en 1719 son château d’eau du Palais-Royal.

Son œuvre parisienne est avant tout civile. Dès avant la fin du règne de Louis XIV, on le trouve construisant des hôtels : celui du Lude en 1710 (détruit), l’hôtel d’Estrées en 1713 (auj. ambassade d’U. R. S. S.). En 1716-1718, il élève l’hôtel de Bourbon-Condé (ou du Maine, détruit), et, de 1713 à 1719, transforme pour le comte de Toulouse l’hôtel de La Vrillière (auj. la Banque de France). Ici, son style s’épanouit ; dans la « galerie dorée », la surface des murs s’anime, perd toute raideur. Il en sera de même au cabinet des Médailles, dans l’hôtel de Nevers agrandi par de Cotte, à partir de 1724, pour y installer la Bibliothèque royale.

Il s’est par ailleurs beaucoup occupé d’art religieux. Son premier travail personnel avait été, dès 1681, l’église de Saint-Germain-en-Laye, que suivra celle de Sedan ; à partir de 1707, il participe à la réédification de Sainte-Croix d’Orléans. À Paris, il élèvera plusieurs portails, à la Charité, à Saint-Roch (façade terminée par son fils Jules Robert de Cotte [1683-1767])... ; à Saint-Denis, en 1719, il sera chargé de démolir la chapelle des Valois, puis donnera les plans de la nouvelle abbaye. En province, il faut citer les évêchés de Châlons (1719-1720), de Verdun (1724), de Strasbourg (château des Rohan, à partir de 1728).

La renommée acquise par Robert de Cotte, grâce à son intégrité et à son talent, comme à sa position, dépassa bientôt les frontières. Dès 1704 et durant dix-sept ans, l’Électeur de Cologne Joseph Clément lui demanda des projets pour son palais de Bonn, pour la chapelle épiscopale, pour les résidences de Poppelsdorf, de Godesberg et de Brühl. Le prince de Tour et Taxis, pour son hôtel de Francfort-sur-le-Main en 1727, l’Électeur de Bavière, le duc de Savoie, le roi d’Espagne enfin firent de même.

H. P.

 P. Marcel, Inventaire des papiers manuscrits du cabinet de Robert de Cotte à la Bibliothèque nationale (Champion, 1906).

couche limite

Couche mince que forme un fluide en mouvement le long d’une paroi solide.



Introduction

Pendant longtemps, il était admis que tout fluide, en écoulement relatif par rapport à une surface solide, glissait le long de cette surface. Cette hypothèse du fluide « parfait », ou non visqueux, favorisa le développement de la mécanique des fluides, mais elle ne permettait pas d’expliquer des phénomènes comme la traînée sur les obstacles ou la perte d’énergie du fluide en écoulement dans une canalisation.