Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

Copenhague (suite)

Principale ville industrielle du royaume, Copenhague groupait en 1965 un peu plus du tiers des usines et des emplois industriels du pays, soit environ 150 000 personnes. Les industries faisaient vivre en 1968 28 p. 100 de la population, l’Administration 18 p. 100, le commerce 17 p. 100, les transports 8 p. 100, les services de l’hôtellerie, de la restauration et des bars 7 p. 100 et le bâtiment 6 p. 100. Ces industries sont de toutes sortes, mais les usines métallurgiques et de construction mécanique ou électrique dominent avec le tiers des emplois industriels. L’industrie navale y occupe la première place avec les grands chantiers Burmeister og Wain, fondés à la fin du xixe s. et dont les directeurs achetèrent en 1898 à Rudolf Diesel le brevet pour la fabrication des moteurs Diesel. Ces chantiers sont devenus les plus importants fabricants du monde de moteurs de navires. L’industrie électronique, le montage des voitures, la construction des cycles occupent aussi une place importante avec l’industrie chimique, où dominent le caoutchouc, les engrais et les corps gras. L’imprimerie est très développée à Copenhague, ainsi que la confection. Les industries alimentaires sont nombreuses, avec comme secteur le plus important la fabrication de la bière (8 000 emplois), dépendant principalement des grandes brasseries, Carlsberg et Tuborg.

L’urbanisme à Copenhague

Copenhague a connu plusieurs plans d’urbanisme destinés à contrôler son extension et à éviter une urbanisation « sauvage » : plan de la ceinture verte (1936), plan de circulation (1945), « plan digité » (1947). Ce dernier est la première tentative de planification régionale. Ses auteurs proposèrent, pour éviter une dilution du tissu urbain, de développer des noyaux d’urbanisation en forme de doigts, séparés par des espaces verts et axés sur les lignes radiales de chemin de fer. Ce plan, bien qu’officieux, a servi de cadre à l’extension de Copenhague pendant une vingtaine d’années. Mais les difficultés rencontrées dans la coordination des travaux ont entravé les réalisations, d’autant plus que les principes d’élaboration se sont trouvés contredits par deux phénomènes qui avaient été sous-estimés : l’augmentation de la population et celle de la motorisation.

Albertslund, la seule réalisation importante du plan digité, est construit à 15 km à l’ouest de Copenhague. Une superficie de 26 ha a été délimitée pour une population qui ne doit pas dépasser 40 000 habitants. Le quartier d’Albertslund Syd (8 000 hab.), achevé en 1968, se compose pour plus des trois quarts de maisons individuelles. Il comprend quatre groupes d’habitations : une bande d’immeubles bas, une zone de maisons à un étage formant des bandes continues et deux zones de maisons individuelles à patio assurant une densité d’occupation assez élevée. Ces logements préfabriqués, constitués d’éléments simples juxtaposés, créent une monotonie visuelle accentuée par la platitude du terrain, malgré un essai de recomposition du paysage (creusement d’un canal, plantation d’une forêt).

Le « schéma préliminaire » de 1961, qui succéda au plan digité, repose sur des hypothèses plus hardies (2 500 000 habitants pour l’an 2000, soit 50 p. 100 de la population danoise). Transports en commun, préservation d’espaces de loisirs, réduction des migrations quotidiennes, localisation des industries et des commerces en fonction de la main-d’œuvre (tout en laissant aux habitants un libre choix d’implantation) en sont les options fondamentales. Pour atteindre ces objectifs, le schéma propose la création de centres urbains nouveaux, sorte de section de villes comptant 250 000 habitants où seraient concentrés activités tertiaires et équipements.

Malgré deux plans très élaborés et une législation importante (plan de zonage, plans directeurs, plans de détails), l’urbanisme danois ne s’est pas encore inscrit dans les faits avec beaucoup de vigueur. La politique indépendante des collectivités locales et l’absence d’organisme coordinateur en sont les principaux obstacles.

M. M. F.

J. G.

Copépodes

Sous-classe de Crustacés inférieurs, rassemblant des formes de petite taille, marines ou d’eau douce, dont le type est le Cyclope.


Parmi les cinq mille espèces que renferme le groupe, la moitié environ sont parasites.


Copépodes libres

Les Cyclopes (Cyclops) vivent dans les eaux douces, nageant près du fond et s’y posant souvent. Long de quelques millimètres, leur corps, dépourvu de carapace, laisse voir une partie antérieure renflée (céphalothorax) et un abdomen fin, muni d’une fourche caudale. Les segments céphaliques et les deux premiers segments thoraciques sont soudés, les cinq autres étant libres ; l’abdomen n’a que trois anneaux, sans appendices.

La nage est assurée par les antennules et les antennes, les premières étant plus longues et dirigées latéralement au repos ; les cinq dernières paires de pattes thoraciques, en rames bifurquées, interviennent également. C’est à la présence d’un œil unique, rouge, que l’animal doit son nom ; il représente l’œil de la première forme larvaire, qui a persisté (œil nauplien). Le tégument, transparent, laisse voir les contractions du tube digestif, rectiligne, empli d’Algues ou de proies microscopiques. Il n’y a pas d’appareil respiratoire différencié ; les échanges se font par la surface du corps. Lors de l’accouplement, le mâle maintient la femelle avec ses antennules et dépose des spermatophores dans ses voies génitales ; les œufs sont pondus agglomérés en deux masses (sacs ovigères) que la femelle garde fixées à la base de l’abdomen. L’œuf éclôt en une larve nauplius, qui fournit un métanauplius, puis une larve copépodite caractéristique, avant de prendre l’aspect adulte. Les Cyclopes sont fréquemment consommés par les Poissons ; ils hébergent parfois la première forme larvaire de parasites humains redoutés, comme le Bothriocéphale ou la Filaire de Médine.

Parmi les Copépodes vivant en eau douce, on peut citer les genres Diaptomus, aux longues antennules et à un seul sac ovigère, et Canthocamptus, aux antennules courtes. Certains vivent dans les mares temporaires et résistent à la dessiccation ; d’autres demeurent dans les eaux souterraines (Speocyclops). Quelques-uns se rencontrent dans les sols humides ou dans les Mousses.