Convolvulacées (suite)
La Cuscute se développe alors intensément, étend ses tiges sur de grandes surfaces et attaque de plus en plus de sujets ; n’ayant ni racines, ni feuilles, ni chlorophylle, elle doit puiser directement dans le xylème (bois) et le phloème (tubes criblés) des plantes parasitées l’eau, les sels minéraux ainsi que les glucides et les substances azotées qu’elle ne synthétise pas. Les plantes attaquées sont rapidement épuisées et meurent.
La Cuscute est la plante la plus redoutée des cultures fourragères, car ses graines se mélangent facilement avec celles des Légumineuses (Trèfle surtout) et germent en même temps.
Lorsqu’elle apparaît dans un champ, il faut arracher les plantes et les brûler sur place, car les graines conservent leur faculté germinative pendant de longues années, un seul pied pouvant donner jusqu’à trois cents graines.
La petite Cuscute (C. minor) vit aux dépens d’une foule de plantes : Trèfle, Luzerne, Serpolet, Genêt à balais, Ajonc nain, Bruyère ; la Cuscute densiflore, au contraire, n’est parasite que des champs de Lin ; la grande Cuscute est parasite des Orties, du Houblon et même de la Vigne, qui est aussi parasitée par C. monogyne (à un seul style).
À côté de la famille des Convolvulacées, des systématiciens placent la famille des Nolanacées, indigène de l’Amérique du Sud, celle des Hydrophyllacées, surtout américaine, mais se trouvant aussi à l’état endémique en Asie et en Afrique du Sud, et enfin la famille des Polémoniacées, qui possède une espèce en France, la Valériane grecque (Polemonium cœruleum), mais qui est surtout connue pour les espèces du genre Phlox, dont les fleurs, groupées en cymes, ont un calice en tube étroit à cinq lobes aigus et une corolle à long tube cylindrique terminé par cinq lobes étalés plus ou moins découpés suivant les variétés.
De coloris très variés (blanc, rose, rouge, orangé, saumon, pourpre, violet), les Phlox ont cinq étamines et ordinairement un ovaire à cinq loges. Les hybrides et les variétés obtenus à partir des espèces P. decussata, P. pyramidalis et P. paniculata sont des plantes remarquables, de 80 cm à 1 m de haut, et servent fréquemment dans les jardins. Quelques-unes, vivaces de petite taille, sont employées dans les rocailles, en particulier celles qui dérivent de P. amœna, de P. Arendjii et de P. divaricata. Les Polemonium d’Amérique du Nord, de petite taille, ont le même usage.
Dans le genre Cobæa, l’espèce C. scandens, originaire du Mexique, est une très bonne plante grimpante à grosses fleurs violettes qui subsistent tout l’été. Enfin, il faut citer le genre Gilia (Amérique tempérée et subtropicale), qui possède plus d’une centaine d’espèces.
J.-M. T. et F. T.