Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

Convention nationale (suite)

Le premier traité de Bâle, signé le 5 avril 1795 avec la Prusse, celui de La Haye, signé le 16 mai avec la Hollande, et le second traité de Bâle, signé le 22 juillet avec l’Espagne, ôtent des ennemis à la France. Celle-ci, en contradiction avec les principes de 1791, est conquérante. La Prusse accepte le Rhin comme frontière naturelle de la France. La République batave (la Hollande) est république sœur ; occupée et lourdement taxée, elle cède ses provinces de la rive gauche du Rhin. L’Espagne livre, quant à elle, la moitié de Saint-Domingue.

Mais ces conquêtes ne permettent pas d’espérer un accommodement avec l’Autriche ou avec l’Angleterre, soucieuse de l’équilibre européen. La Convention thermidorienne lègue donc au nouveau régime, le Directoire*, avec des institutions génératrices d’instabilité, un conflit né de la subversion sociale, dont la Révolution est grosse depuis 1789. Par-delà les péripéties de l’an II, ce sont deux systèmes sociaux qui continuent à s’affronter, et pour longtemps, dans l’Europe de la fin du xviiie s.

J.-P. B.

➙ Chouans / Danton / Directoire / Girondins / Jacobins / Révolution française / Robespierre / Terreur / Vendée (guerre de).

 A. Chuquet, les Guerres de la Révolution (Éd. du Cerf, 1886-1895 ; 11 vol.). / J. Jaurès (sous la dir. de), Histoire socialiste de la Révolution française (Rouff, 1901-1908 ; 10 vol. ; nouv. éd., Éd. sociales, 1970). / A. Mathiez, la Vie chère et le mouvement social sous la Terreur (Payot, 1927) ; Études d’histoire révolutionnaire ; Girondins et Montagnards (Firmin-Didot, 1930). / G. Lefebvre, les Thermidoriens (A. Colin, 1937) ; « Sur la loi de Prairial » dans Études sur la Révolution française (P. U. F., 1954) ; Questions agraires au temps de la Terreur (P. U. F., 1955). / R. M. Andrews, les Paysans des Mauges au xviiie siècle (Arrault, Tours, 1938). / D. Guérin, la Lutte des classes sous la Ire République, bourgeois et « bras nus » 1793-1797 (Éd. sociales, 1946 ; 2 vol.). / A. P. Herlaut, le Colonel Bouchotte, ministre de la Guerre en l’an II (Poisson, 1946 ; 2 vol.) ; Autour d’Hébert (Clavreuil, 1958). / A. Latreille, l’Église catholique et la Révolution française (Hachette, 1946-1950 ; nouv. éd., Éd. du Cerf, 1970 ; 2 vol.). / M. Dommanget, Jacques Roux, le curé rouge, les enragés contre la vie chère pendant la Révolution (Spartacus, 1948). / A. Soboul, les Sans-Culottes parisiens en l’an II (Clavreuil, 1958) ; la Première République (Calmann-Lévy, 1968). / N. Hampson, la Marine de l’an II, mobilisation de la flotte de l’océan 1793-1794 (M. Rivière, 1959). / K. Tonnesson, la Défaite des sans-culottes (Clavreuil, 1959). / L. Jacob, Hébert, le Père Duchesne, chef des sans-culottes (Gallimard, 1960). / E. Tarlé, Germinal et Prairial (trad. du russe, Éd. de Moscou, 1960). / P. Bois, Paysans de l’Ouest (Mouton, 1961). / P. Labracherie, Fouquier-Tinville, accusateur public (Fayard, 1961). / R. C. Cobb et G. Rude, les Armées révolutionnaires, instrument de la Terreur dans les départements (Mouton, 1964 ; 2 vol.). / C. Tilly, The Vendee (Cambridge, Mass., 1964 ; trad. fr. la Vendée, révolution et contre-révolution, Fayard, 1970). / M. Faucheux, l’Insurrection vendéenne de 1793 : aspects économiques et sociaux (Bibliothèque nationale, 1965). / H. Lachouque, Aux armes, citoyens ! (Perrin, 1969). / B. Plongeron, Conscience religieuse en révolution (Picard, 1969). / C. Mazauric, Sur la Révolution française (Éd. sociales, 1970).

convertisseur

Machine polymorphique utilisée pour transformer le courant alternatif en courant continu et inversement ou pour modifier le nombre de phases.


Les convertisseurs transformant le courant alternatif en courant continu et réciproquement sont soit des convertisseurs tournants, soit des convertisseurs statiques.


Convertisseurs tournants

Les deux plus connus sont le groupe Ward Leonard et la commutatrice.

• Dans le groupe Ward Leonard, les fonctions moteur-générateur sont nettement séparées. Malgré sa complexité apparente, ce groupe est encore très utilisé, par exemple, pour l’entraînement des ascenseurs à vitesse variable, car, indépendamment de sa souplesse de réglage, il permet, le cas échéant, une récupération d’énergie.

• Dans la commutatrice, moins souple que le groupe Ward Leonard, moteur et générateur forment un seul élément. Il existe un rapport constant, appelé rapport de transformation, entre la tension alternative et la tension continue. Ce rapport est de 0,707 pour une commutatrice monophasée à deux bagues ou diphasée à quatre bagues ou hexaphasée à six bagues avec montage diamétral. Il est de 0,612 pour une commutatrice triphasée à trois bagues ou hexaphasée à six bagues avec montage en double triangle.


Convertisseurs statiques

Appelés redresseurs, ces convertisseurs sont constitués de corps ayant une différence de conductibilité importante suivant le sens du courant électrique qui les traverse. La dissymétrie de conductibilité peut provenir de la forme de la courbure de la caractéristique U = f (I), ou courbe des variations de la tension en fonction de l’intensité, qui, à la limite, est constituée par deux lignes brisées.

• Les premières soupapes redresseuses ont été imaginées d’après un phénomène électrolytique ; les actuels redresseurs à vapeur de mercure ont leur principe fondé sur le fait qu’un gaz sec isolant à la pression ordinaire devient conducteur lorsque sa pression n’est plus que de quelques millimètres de mercure.

• L’ignitron, ou mutateur statique, est un redresseur à cathode de mercure à ionisation de vapeur de mercure de faibles dimensions.

• Le tungar est une ampoule vidée d’air et remplie d’argon comprenant une cathode et un filament de tungstène.