Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

cinéma (suite)

contretype, copie positive tirée en prenant pour matrice la copie d’un négatif tirée elle-même à partir d’un double dit « marron » ou « lavande ». Les copies positives pour l’exploitation commerciale sont tirées suivant ce processus. Toutefois, il existe de mauvais contretypes, tirés directement en partant d’une copie positive ordinaire d’exploitation, copie parfois de mauvaise qualité ou usagée.

copie, film positif destiné à la projection.

copie standard, copie positive destinée aux salles d’exploitation.

copie de travail, premier exemplaire positif établi en partant des rushes et montrant la structure et la continuité du film, mais non nécessairement son aspect définitif.

coupures, soustractions dans un film faites après montage (ou retouches faites après coup par le réalisateur ou le producteur).

court métrage ou court sujet, ou, en angl., short-film, film dont la durée n’excède pas environ trente minutes.

croix de Malte, pièce mobile tournante, à quatre parties évidées dans lesquelles s’engage un ergot, et qui entraîne un tambour denté dans un mouvement saccadé, mouvement qui permet le défilement intermittent du film dans l’appareil. Ce système a été appliqué pour la première fois, en 1896, en France, par Grimoin-Sanson.

cut, figure de montage permettant que deux séquences se succèdent simplement et brusquement, sans altération intermédiaire.

décadrage, incident dans la projection au cours duquel l’image vue sur l’écran n’est plus centrée.

découpage, fragmentation détaillée de toutes les composantes du futur film. C’est, sur le papier, ce qui sera matériellement le film. Chaque plan répertorié y est numéroté, chaque mouvement d’appareil et de comédien y est indiqué. La définition de l’action y est décrite, le dialogue y est exactement mentionné, etc. Le découpage est la préfiguration descriptive de l’aspect technique du film.

découverte, fond situé derrière un décor (derrière une fenêtre ou une porte par exemple) et pouvant être constitué par une maquette ou un agrandissement photographique.

déformations optiques, difformités ou distorsions du rendu d’une image, dues à des défauts de l’objectif (défauts de netteté, notamment sur les bords et les coins de l’image ; non-respect des perspectives, accentuées par les grands angulaires ou aplaties par les téléobjectifs ; aberrations* de courbure et de sphéricité ; défauts dans le rendu des images, dus à des défauts propres aux verres optiques et à leur agencement).

dépôt légal, obligation de déclaration d’enregistrement d’un film et obligation du dépôt matériel d’un exemplaire de ce film (copie positive) ou même, si possible, d’un duplicata.

directeur des prises de vues ou directeur de la photographie, ou chef opérateur des prises de vues, responsable principal de la qualité de l’image. Son travail principal est de régler les éclairages.

directeur de production, délégué du producteur, chargé de surveiller et de contrôler la réalisation matérielle (et économique) du film.

director (terme anglais), réalisateur de film.

dolly, grue mobile de petite taille, sur laquelle est placé l’appareil de prise de vues.

doublage ou, en angl., dubbing, postsynchronisation d’un film dont la version d’origine est parlée dans une langue étrangère. Par exemple, les voix d’acteurs français remplacent les voix des acteurs initiaux vus sur le film. En France, la version dite « doublée », en langue française, d’un film étranger est signalée dans la publicité par l’abréviation V. F. (version française).

double bande, état d’un film quand la bande image et la bande son sont séparées, mais passent en synchronisme (appareils spéciaux).

double exposition, prise de vues de plusieurs scènes (ou éléments de scène) pour former une image composite sur la pellicule. Réalisée par jeu de caches et de contre-caches, elle permet par exemple à un même acteur défigurer deux fois sur la même image.

drive-in, cinéma de plein air. Cette formule fut lancée tout d’abord aux États-Unis ; on peut assister à une projection cinématographique sans quitter son automobile (vision sur écran géant, écouteurs ou haut-parleurs individuels).

dunning, truquage permettant de combiner deux prises de vues différentes sans surimpression (une filmée en studio et une autre à l’extérieur par exemple) pour ne constituer qu’une seule image. Il est réalisé par le principe de la complémentarité des couleurs.

échelle des durées, mesure de rapports entre le métrage et le minutage d’un film.
Exemples en 35 mm à 24 images par seconde :
274 m : 10 mn
687 m : 25 mn
2 743 m : 190 mn.

écran réflecteur, surface réfléchissante employée (surtout pour les prises de vues en plein air) pour éclaircir des scènes insuffisamment éclairées.

effets spéciaux, truquages. Il existe des techniciens spécialisés dans les effets spéciaux.

enchaîné ou enchaînement, figure désignant la liaison de deux plans entre eux.

enrouleuse, appareil composé de deux bras recevant des bobines actionnées par manivelles (ou par moteur) et servant au bobinage ou au rebobinage d’un film, soit pour le vérifier, soit pour le remettre dans son sens de passage.

enveloppement, image enveloppée, effet de semi-flou artistique.

équipe de création, ensemble formé, en principe, de l’auteur (ou scénariste), du dialoguiste, du réalisateur, du directeur des prises de vues, du décorateur, du compositeur de musique (et, éventuellement, de l’ingénieur du son et du chef monteur).

équipe technique, ensemble composé du directeur de production, des assistants réalisateurs, des cameramen, des preneurs de son, des régisseurs, des accessoiristes, de la script-girl, etc.

étalonnage, opération servant à assurer l’unité (ou le respect des indications de contrastes données par le réalisateur ou le directeur des prises de vues) ou l’équilibre photographique d’un film.

exécutif ou, aux États-Unis, executive, représentant fondé de pouvoir des hauts administrateurs d’une firme (en général de production).

exploitant ou, en angl., exhibitor, gestionnaire d’une ou de plusieurs salles de projections cinématographiques.

extérieurs, prises de vues en plein air.

figurant, personne engagée pour apparaître dans une prise de vues et qui n’a aucun texte à prononcer.

figuration intelligente, extension des capacités demandées à un figurant, qui doit se trouver dans le cadre d’un plan rapproché, participer ouvertement à une action ou même prononcer une réplique.