Chambéry (suite)
La ville actuelle
De cette longue histoire, Chambéry a conservé une ambiance générale favorable à la résidence, à l’administration, au commerce. Plus de la moitié de la population active a trouvé un emploi dans les services publics et privés, la banque, le négoce, les transports. Mais la fonction industrielle est en pleine croissance.
Dans le domaine administratif, Chambéry a un rôle régional : aux services départementaux de la Savoie s’ajoutent une cour d’appel, une direction régionale des Douanes, un consulat d’Italie, un collège universitaire. Le carrefour ferroviaire toujours actif se double d’un carrefour routier qui a fixé de grandes entreprises de transport : une autoroute Lyon-Chambéry est prévue avec un nouveau tunnel routier sous la montagne de l’Épine, qui donnerait accès à une deuxième voie transalpine, celle du tunnel routier du Fréjus. Une autoroute Genève-Valence est également inscrite. Des maisons de commerce (alimentation, confection, ameublement, droguerie), des banques ont développé autour de Chambéry une zone d’influence intéressant à peu près cinq départements (l’Ain, la Drôme, l’Isère, la Savoie et la Haute-Savoie).
Il existe à Chambéry des facteurs d’industrialisation : la proximité de la frontière, qui attire des entreprises suisses et italiennes, la population rurale des environs et la main-d’œuvre étrangère (le quart de la population active de l’agglomération est composé d’immigrants récents), le carrefour ferroviaire et routier, l’équipement hydro-électrique, industriel et touristique des Alpes. Ainsi, la ville est devenue un centre diversifié d’industries de transformation : travail de l’aluminium, constructions mécaniques, cimenterie, fabriques de boîtes alimentaires, de chaussures, ateliers de confection, usines de fibre de verre, de roulements à billes. De grandes zones industrielles ont été aménagées sur les marais du nord appartenant à deux communes (Bissy et Chambéry-le-Vieux) qui ont fusionné avec Chambéry en 1961. La population quitte les vieux quartiers entre le château des ducs et Lémenc pour habiter les grands ensembles de logements de Sainte-Claire-Bellevue et de la Croix-Rouge, qui donnent une physionomie nouvelle à la périphérie résidentielle, composée jusqu’ici de maisons individuelles.
M. L.
➙ Savoie.