Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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Centre (suite)

➙ Berry / Blois / Bourges / Chartres / Châteauroux / Cher / Eure-et-Loir / Indre / Indre-et-Loire / Loire / Loire (Pays de la) / Loiret / Loir-et-Cher / Orléans / Tours.

 Centre. Plan régional de développement et d’aménagement (Journal officiel, 1964). / Y. Babonaux, Villes et régions de la Loire moyenne (Touraine, Blésois, Orléanais). Fondements et perspectives géographiques (S. A. B. R. I., 1966). / Organisation d’études d’aménagement de la Loire moyenne, la Population, le fleuve (OREALM, 1970) ; Éléments pour un livre blanc (OREALM, 1970).
On peut également consulter Regards sur l’économie de la Région Centre, revue de la Mission régionale (préfecture du Loiret).

Céphalopodes

Classe de Mollusques bien caractérisée par la transformation d’une partie du pied en une couronne péribuccale de bras longs, garnis de ventouses, ainsi que par la disposition ventrale de la cavité palléale, d’où l’eau est expulsée par un entonnoir, tube court qui permet la propulsion par réaction lorsque la paroi musculeuse de la cavité palléale se contracte brusquement.


Le grand développement pris par les centres nerveux, fusionnés en un « cerveau », le perfectionnement des organes de la vision, celui du système cutané chargé de chromatophores et de nombreux autres caractères font de ces animaux les plus évolués des Mollusques. On les répartit en trois sous-classes : Nautiloïdés, groupe éteint dont ne subsiste plus que le genre Nautilus ; Ammonoïdés, connus seulement par des fossiles du Primaire et du Secondaire ; Coléoïdés, sous-classe qui comprend les Décapodes (Bélemnites fossiles, Seiches, Calmars) et les deux autres ordres des Vampyromorphes et des Octopodes (Pieuvres, Argonautes).


Constitution générale

Du point de vue de la morphologie extérieure, les Nautiloïdés, qui seuls possèdent une coquille* externe, sont très différents de tous les autres Céphalopodes actuels. Leur corps assez ramassé peut se retirer dans la dernière loge de la coquille, dont la spire à enroulement exogastrique surplombe la tête. La bouche, antérieure, est entourée d’un large anneau musculeux d’où naissent deux couronnes de tentacules, petits mais nombreux (environ 90), retráctiles dans une gaine. À ces deux couronnes concentriques s’ajoutent six tentacules sensoriels. Sur la tête se voient deux gros yeux, qui, en réalité, sont de grandes vésicules ouvertes et sans cristallin.

Seul de tous les Céphalopodes actuels, le Nautile est pourvu de quatre branchies.

Parmi les Coléoïdés (Dibranchiaux), les Décapodes sont des animaux à corps allongé, aplati ou en cigare, mais adapté à la nage rapide. Leur coquille interne, complexe et relativement volumineuse chez les Seiches (sépion), se réduit à une « plume » flexible, ou gladius, chez les Calmars. Ces êtres pélagiques possèdent des nageoires sur les côtés du corps ou à l’arrière. Des dix bras qui prolongent la tête, deux, plus développés, sont dits « bras tentaculaires », ou « tentacules ».

Les Octopodes comprennent notamment les Pieuvres, au corps globuleux pourvu de huit bras puissants utilisés pour ramper sur les fonds, qu’elles ne quittent guère, et pour capturer leurs proies.

Les ventouses des Céphalopodes consistent en saillies charnues à contour circulaire, sessiles ou pédonculées, dont le fond se déprime sous l’action de muscles insérés en leur centre. Un cadre chitineux à bord lisse ou denticulé peut en délimiter le pourtour et augmenter leur efficacité ; celles d’Abralia, d’Onychoteuthis différencient des griffes.

En arrière de la bouche, le bulbe pharyngien renferme deux mâchoires acérées et très dures, l’une dorsale, l’autre ventrale, disposées comme un bec de perroquet renversé, ainsi qu’une radula. Les mâchoires sont des armes redoutables, visibles dès que s’ouvre la bouche. En arrière d’elles débouchent les conduits de deux glandes salivaires dont les postérieures sécrètent, chez la Pieuvre, un venin paralysant. En relation avec l’intestin terminal de la plupart des Céphalopodes, à l’exception du Nautile et des formes abyssales, une « poche du noir », encore reconnaissable chez de rares Bélemnites, produit une abondante sécrétion mélanique, la sépia des peintres. C’est cette substance que rejette l’animal lorsqu’il est inquiété.

La taille des Céphalopodes varie de 15 mm (Idiosepius) à plus de 18 mètres (Architeuthis). À l’inverse des formes littorales ou de haute mer, dont le corps, ferme, est robuste, plusieurs espèces abyssales (Vampyroteuthis, Cirrothauma) ont la consistance fragile d’une gelée.


Physiologie, locomotion

Pour se déplacer, les Céphalopodes disposent de leurs bras, de leurs nageoires et des ressources de leur cavité palléale, ce qui les rend aptes, selon les espèces, à la reptation, à la nage lente, à la nage rapide et même au « vol » hors de l’eau. La Pieuvre se haie sur les rochers au moyen de ses longs bras, que ses ventouses fixent aux rochers. Ses mouvements sont remarquablement coordonnés, et elle semble glisser sans effort, à bonne vitesse.

Les Seiches sont bordées latéralement de longues nageoires minces, dont l’ondulation assure l’équilibration et aussi de notables déplacements. Le brusque mouvement de fuite par jet résulte de la rapide contraction de la paroi palléale, qui, clôturant l’ouverture de la cavité palléale, crée le jet par l’entonnoir. L’adhérence de la partie antérieure du manteau à la paroi de l’entonnoir est augmentée du fait qu’elle porte deux saillies cartilagineuses qui s’emboîtent dans deux cavités de la paroi du corps (boutons-pression).

Beaucoup de Dibranchiaux à corps fusiforme se déplacent par jet à une vitesse qui pourrait dépasser 30 km/h. Comme les Céphalopodes peuvent orienter leur entonnoir vers l’avant ou vers l’arrière, ils progressent aussi bien en avant qu’à reculons. Lorsque des Calmars, ou d’autres nageurs rapides, sont lancés à grande vitesse, leurs nageoires se rabattent contre le corps, ou bien elles agissent puissamment. Les Ommastrephes, à nageoire postérieure en losange, comptent parmi les meilleurs nageurs. O. Bartrami et quelques autres Décapodes, Onychoteuthis Banksi, Gonatis Fabrici, Thysanoteuthis rhombus, Todarodes sagittatus, lorsqu’ils sont pris de panique, s’élancent hors de l’eau et « volent » sur une cinquantaine de mètres. On les a vus retomber sur le pont des navires.

Grâce à des expériences de marquages faites au Japon, on a constaté que, pour le Calmar commun du Japon, la vitesse moyenne est de 2,1 km par jour, la vitesse maximale atteignant 27 km/h. En deux heures, l’un de ces Calmars a parcouru plus de 12 km.