Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

cellule (suite)

Le réticulum endoplasmique

Il peut être considéré comme résultant d’invaginations du plasmalemme, invaginations permanentes et fort importantes envahissant tout le cytoplasme jusqu’à la membrane nucléaire. Il forme un système spongieux de canalicules, de saccules aplatis ou, au contraire, dilatés en ampoules (cisternae) et réalise en quelque sorte un système circulatoire intracellulaire assurant en majeure partie le transit des substances puisées dans le milieu extérieur ou élaborées par la cellule elle-même. Les membranes unitaires qui en constituent les parois sont en effet douées d’activités enzymatiques importantes, et certaines d’entre elles supportent en outre, au contact de l’hyaloplasme, de nombreux amas granulaires de nucléoprotéines, les ribosomes (réticulum granulaire, ou ergastoplasme).


L’appareil de Golgi

Il est fait de saccules aplatis, empilés, bourgeonnant sur leur périphérie en une multitude de petites vésicules. Dans le cas le plus général, ces empilements sont de petite taille, nombreux et dispersés dans la cellule, et constituent chacun un dictyosome ; chez certains Protozoaires, en revanche, il n’y en a qu’un seul, de grande taille, désigné sous le nom de parabasal. Le rôle de cet appareil est mal connu : site de sécrétions ou seulement d’accumulation de substances glucidiques, protéiniques et surtout glucoprotéiniques (mucopolysaccharides). Son équipement enzymatique paraît restreint (phosphatases acides et alcalines essentiellement).


Les lysosomes

Ce sont des vésicules assez polymorphes, limitées également par une seule membrane unitaire, mais caractérisées par leur très forte concentration en enzymes lytiques (hydrolases et phosphatases acides). Ils participent aux processus de digestion intracellulaire.


Les microbodies

On désigne sous ce nom de petites vésicules inconstantes, riches en enzymes cataboliques qui interviendraient dans l’élimination des déchets.


Les mitochondries

Contrairement aux organites précédents, elles sont limitées par deux membranes unitaires superposées, l’interne formant de larges plis ou envoyant des digitations dans la cavité mitochondriale, ou matrice, ce qui en augmente considérablement la surface. La membrane externe est tapissée de minuscules sphérules, et l’interne de particules pédicellées (oxysomes). Cet ensemble membranaire et particulaire supporte des systèmes enzymatiques de première importance, qui, chez les organismes aérobies, assurent la majeure partie de la production d’énergie nécessaire aux synthèses et aux mouvements de la cellule. Trois séries de réactions sont couplées à leur niveau : les oxydations d’acides gras, d’acides aminés et surtout d’acide pyruvique, fourni par l’hyaloplasme et issu du glucose ; les processus fondamentaux de la chaîne respiratoire par transfert d’électrons et production d’eau ; le stockage de l’énergie chimique libérée par transformation de l’adénosine diphosphorique (A. D. P.) en adénosine triphosphorique (A. T. P.). Les recherches actuelles tendent à déterminer les sites (sphérules externes, membrane externe, membrane interne et particules pédicellées) où ont lieu ces différentes réactions et où se localisent les enzymes qui en sont responsables. L’A. T. P. mitochondrial est distribué au fur et à mesure des besoins aux différentes parties de la cellule, où il libère de l’énergie en redonnant de l’A. D. P. Dans la matrice mitochondriale existent diverses vitamines (stockage ?) et, sous forme fibrillaire, des acides riboet désoxyribonucléiques (A. R. N. et A. D. N.) ; ces acides assureraient la continuité génétique de l’organite et seraient responsables d’une certaine hérédité cytoplasmique.

Dans le cas d’anaérobiose, les mitochondries ont tendance à régresser, la cellule tirant seulement son énergie de la transformation du glucose en acide pyruvique au sein de l’hyaloplasme (rendement beaucoup plus faible). Chez les Bactéries aérobies, où n’existent pas de mitochondries, le plasmalemme ou parfois des invaginations contournées de ce dernier en tiendraient lieu.


Les plastes

Caractéristiques des cellules végétales, les plastes sont des organites apparentés aux mitochondries : enveloppe plastidiale faite de deux membranes unitaires, l’interne émettant dans le stroma des crêtes. Mais ces dernières constituent des doubles feuillets (lamelles) disposés tous parallèlement entre eux. Dans leur intervalle, les lamelles donnent naissance à des saccules aplatis (vésicules granaires), empilés les uns au-dessus des autres. Parfois, des lamelles et des vésicules sont tapissées de minuscules granules où paraissent se localiser les pigments, chlorophylle (chloroplaste*) ou caroténoïde (chromo-plaste).


Les ribosomes

Ce sont des granules de 200 Å de diamètre environ, absolument constants dans toutes les cellules, en plein hyaloplasme ou disposés sur les feuillets du réticulum endoplasmique, éventuellement dans le stroma des mitochondries et des plastes. Ils sont faits d’une grosse molécule pelotonnée ribonucléoprotéique (poids moléculaire : 3 × 106 environ). Dans l’hyaloplasme, ils sont généralement associés à de très fines fibrilles sinueuses ou spiralées, sur lesquelles ils peuvent d’ailleurs se grouper pour constituer des amas plus volumineux (polysomes). Ils constituent le site essentiel des synthèses protéiques.


Les protéines de structure

Parmi celles-ci, certaines, fibreuses à molécules linéaires, peuvent se disposer parallèlement entre elles et constituer soit des faisceaux compacts, soit des éléments creux, les microtubules, de 150 Å environ de diamètre. Au premier type se rapportent les myofibrilles, éléments contractiles. Très généralement, elles sont constituées par deux sortes de protéines, l’actine et la myosine, qui, en empruntant l’énergie de l’A. T. P., peuvent se combiner de façon réversible en se raccourcissant. Les microtubules peuvent jouer des rôles très variés ; il en est qui tapissent intérieurement le plasmalemme, qu’ils renforcent, mais les plus importants sont ceux qui entrent dans la constitution des centrioles et de leurs dérivés, flagelles et systèmes fusoriaux.