Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
C

caoutchouc (suite)

société industrielle italienne. Fondée à Milan en 1872, par Giovanni Battista Pirelli (Varenna 1848 - Milan 1932) sous le nom de Pirelli e C. Società, in accomandita semplice, elle ne réalise que 35 p. 100 de son chiffre d’affaires dans le domaine du pneumatique ; mais elle exerce une très importante activité (40 p. 100 de son chiffre d’affaires en 1969) dans celui des câbles électriques. Elle produit également des articles de sport en caoutchouc. Elle possède des usines dans de nombreux pays et elle a signé des accords de coopération avec la société britannique Dunlop, dont les activités sont assez complémentaires des siennes.


Semperit,

société industrielle autrichienne. Fondée en 1824, elle produit aujourd’hui des pneumatiques et des articles en caoutchouc manufacturés divers.


Trelleborg,

société industrielle suédoise. Elle fabrique des pneumatiques, des tuyaux, des courroies de transmission, des articles de sport, etc.


Uniroyal,

société industrielle américaine. Fondée en 1892, elle réalise la moitié de son chiffre d’affaires grâce aux fabrications de pneumatiques. L’autre moitié provient soit de la production de caoutchoucs synthétiques, soit de celle d’articles en caoutchouc manufacturés ou d’adhésifs. Cette société possède de nombreuses usines hors des États-Unis ; en France, elle en exploite une qui fabrique des pneumatiques, près de Compiègne.


Vredestein,

société industrielle néerlandaise. Fondée en 1908, elle produit, outre des pneumatiques, des bandes transporteuses, des chaussures, des revêtements de sol.

P. T.

 J. Le Bras, le Caoutchouc (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1945 ; 5e éd., 1969) ; Éléments de science et technologie du caoutchouc (S.E.T.C.D., 1960). / G. S. Whitby (sous la dir. de), Synthetic Rubber (New York, 1954). / G. Génin et B. Morisson (sous la dir. de), Encyclopédie technologique de l’industrie du caoutchouc (Dunod, 1955-1960 ; 4 vol.). / J. Vène, Caoutchoucs et textiles synthétiques (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1961 ; 2e éd., 1967). / P. P. Courtenay, Plantation Agriculture (Londres, 1965). / J. W. Rowe, Primary Commodities in International Trade (Cambridge, 1966).

Cap (Le)

En angl. Cape Town, en afrikaans Kaapstad, capit. de l’Afrique du Sud et de la province du Cap.


Le Cap forme, avec ses banlieues, la deuxième agglomération d’Afrique du Sud (près de 1,1 million d’habitants). Sa population est formée de 30 p. 100 de Blancs, de 15 p. 100 de Noirs et de plus de 50 p. 100 de métis (soit près du quart de la population « coloured » d’Afrique du Sud).

Le site est l’un des plus beaux du monde, dominé par la masse à la fois imposante et équilibrée de la montagne de la Table, qui culmine à plus de 1 000 m. La ville s’est d’abord développée au fond de Table Bay, sur les basses pentes de l’amphithéâtre formé par les reliefs abrupts de Signal Hill et de Lion’s Head, de la montagne de la Table et de Devil’s Peak. À l’est s’étend une vaste plaine basse alluviale. C’est de ce côté qu’a pu s’opérer la croissance urbaine ultérieure, le long des voies ferrées et des routes, vers le nord, l’est et, en débordant le massif montagneux, vers le sud-est.

Le choix du site remonte à 1652, avec l’arrivée de trois bateaux de la Compagnie des Indes orientales commandés par Jan Van Riebeeck, qui décida de créer, au fond de la baie de la Table, une base de ravitaillement en eau douce et en aliments frais pour les navires de passage de la Compagnie. D’abord limité à un fort, l’établissement s’étendit dans la vallée de la Table, où existait déjà en 1795 une ville à structure quadrillée de 14 000 habitants. Sous la domination britannique, la ville continua à s’étendre sur les basses pentes (résidences aisées bénéficiant de l’air plus frais et de la vue) ainsi que, pour les quartiers pauvres, autour du port, sur Signal Hill et surtout vers l’est sur la plaine, le long de la voie ferrée construite entre 1864 et 1890. L’extension urbaine devait se poursuivre largement de ce côté ainsi que vers le nord et le sud-est.

Actuellement, on peut distinguer les éléments suivants dans la structure de la ville :
— le centre commercial, avec ses grands immeubles et la gare de voyageurs, à l’emplacement de l’ancien établissement hollandais ;
— sur les basses pentes de la montagne, les quartiers de résidence blanche, qui se sont largement étendus vers le sud (Rosebank, Rondebosch, Newlands, Claremont, Kenilworth, Wynberg, Plumstead), mais aussi vers l’ouest et le sud-ouest, sur le bord de mer, où, à Sea Point, Clifton et Camps Bay, se trouvent une grande partie des hôtels ;
— dans la plaine au pied des collines, les quartiers coloured, près du port (Woodstock) et vers l’est, le long de la voie ferrée (Maitland), ainsi qu’au sud-est (Crawford, Lansdowne) ;
— les quartiers noirs, sur la plaine à l’est, à Windersmere et Langa ;
— la zone portuaire ;
— la zone industrielle, près du port et surtout vers l’est, sur la plaine.

De nouvelles zones résidentielles et industrielles sont créées sur la plaine, vers l’est et le sud-est, où l’espace ne manque pas, et la ville s’étend en tentacules pénétrant dans les zones rurales en suivant les principales routes vers Malmesbury, Bellville et Caledon.

Siège du Parlement, centre culturel important avec son université et son musée, centre commercial, Le Cap est aussi et surtout un grand port, une capitale régionale avec un arrière-pays agricole prospère et une ville industrielle.

Dans la fonction portuaire, il faut distinguer le trafic des marchandises (deuxième port d’Afrique du Sud, après Durban), le trafic des passagers (Le Cap vient en tête), le rôle de port de pêche et surtout le rôle très important de port d’escale et de ravitaillement (le trafic, qui avait doublé entre 1910 et 1956, a encore doublé depuis à la suite de la fermeture du canal de Suez). Un plan d’extension des installations portuaires, étalé sur dix ans, est en cours de réalisation.