Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

Bourse de valeurs (suite)

Les principales bourses de valeurs étrangères


Amsterdam.

À la Bourse d’Amsterdam, aucune profession ne détient le monopole des négociations. Un organisme privé, l’Association pour le marché des titres, dont les membres sont des courtiers en valeurs et des représentants de banques, assure l’organisation et la réglementation du marché. Toutes les transactions sont faites au comptant. Les cotations s’expriment le plus souvent en pourcentage de la valeur nominale des titres.


Francfort, Düsseldorf.

Sur le marché allemand, seules les banques sont habilitées à recevoir les ordres de Bourse de la clientèle. Elles peuvent soit rechercher auprès des autres banques les contreparties nécessaires, à condition de réaliser l’opération aux cours de Bourse, soit porter les ordres sur le marché. Là, des coteurs assermentés, les Kursmakler, dépouillent ces ordres écrits et assurent chacun la cotation d’un certain nombre de valeurs ; en cas d’affluence, ils peuvent laisser s’instaurer une criée. Il n’y a pas, à proprement parler, de marché à terme, mais un seul marché au comptant, sur lequel sont cotées deux sortes de valeurs : les unes, à large marché, peuvent donner lieu à l’inscription de cours successifs pendant toute la durée de la séance ; les autres, moins importantes, sont traitées à un cours unique. Des commissaires d’État assurent la surveillance des marchés boursiers et interviennent dans la nomination des coteurs.


Londres.

La Bourse de Londres est une organisation privée reconnue officiellement, dont les membres, au nombre de 4 600 environ, se divisent en deux catégories très distinctes. Les brokers achètent ou vendent des titres en agissant comme mandataires de leurs clients, moyennant un courtage ; les jobbers, qui, comme les « specialists » américains, ne sont pas en contact avec le public, font la contrepartie des opérations confiées aux brokers, en achetant ou en vendant des titres pour leur propre compte avec, en rémunération et en couverture de leurs risques, un écart entre le prix inférieur, auquel ils achètent, et le prix supérieur, auquel ils vendent. Les opérations s’effectuent au comptant et à terme ferme ou conditionnel.


New York.

Le New York Stock Exchange, le plus important des marchés américains, est une association de droit privé qui groupe environ 1 500 membres. Ceux-ci se répartissent en plusieurs catégories, dont les plus importantes sont : les brokers, qui peuvent opérer à titre indépendant pour compte de leurs clients ou se grouper en firmes, les « commission houses » ; les dealers, qui négocient pour leur propre compte, en assurant la contrepartie des ordres des brokers ; les specialists, intermédiaires spécialisés dans la tenue et le contrôle du marché d’une ou plusieurs valeurs. La Bourse de New York n’a en principe pas de marché à terme : toutes les opérations doivent être dénouées dans les quatre jours ouvrables qui suivent leur conclusion. Un client a cependant la faculté d’opérer à découvert, en constituant une couverture (« margin transaction ») : il emprunte le prix d’achat des titres à son broker ; dans une vente à découvert, c’est le broker qui se charge d’emprunter les titres et de les livrer. Un conseil des gouverneurs, composé de 33 membres élus et dont le président ne peut être un broker, gère le New York Stock Exchange sous la surveillance de la « Securities and Exchange Commission », dont les cinq membres irrévocables sont nommés par le président des États-Unis.


Tōkyō.

Créée en 1878, la Bourse de Tōkyō fut réorganisée en 1945 sur le modèle des Bourses américaines. Ses membres sont des sociétés qui doivent avoir obtenu une licence du ministre des Finances. Ils sont de deux catégories :
— les membres « réguliers », dont le nombre est limité à 83 et qui ont un rôle d’intermédiaires entre les donneurs d’ordres et les membres « saitori » ;
— les membres « saitori », au nombre de douze au maximum, qui exécutent les ordres reçus des membres « réguliers » lorsque la contrepartie se présente, sans jamais faire eux-mêmes cette contrepartie.

Seules huit valeurs sont cotées à la criée sans leur intervention avant l’ouverture de la séance.

Les valeurs susceptibles d’être cotées sont réparties en deux « sections » selon leur importance. Les négociations s’effectuent au comptant, mais il est possible de les régler à terme (dans les six mois) par le procédé de la « margin transaction », semblable à celui qui est pratiqué aux États-Unis.

B. M.

➙ Agent de change.

 G. Defossé, la Bourse des valeurs et les opérations de Bourse (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1959 ; 8e éd., 1972). / A. Kostolany, Si la Bourse m’était contée (Julliard, 1960). / P. Haour, la Bourse (A. Colin, 1962). / R. et J. J. Perquel et L. Levantal, Manuel des opérations de Bourse (Dolloz, 1962). / L. Knabel et J. Tixier, Technique et pratique de la Bourse (G. Le Prat, 1963). / L. Pavès, Comment se défendre en Bourse (Dunod, 1963). / J. Valeurs, À quoi sert la Bourse ? (Éd. du Seuil, 1966). /M. Schlogel, Organisation et fonctionnement des marchés financiers (Masson, 1968). / T. Dagan, Comment spéculer en Bourse avec succès (Dunod, 1969). / M. Tardieu, la Bourse (Grasset, 1970). / G. Vidalenche, Comment gérer votre portefeuille, la Bourse (Delmas, 1970). / A. Boudinot et J. C. Frabot, Lexique de la banque, de la Bourse et du crédit (Entreprise mod. d’éd., 1971). / A. Margaron, Bourse 72 (Roudil, 1972) ; Techniques boursières (Payot, 1975). / F. Kostolany, la Bourse (Denoël, 1974).

bouteillerie

Branche industrielle verrière produisant les récipients destinés au transport et au stockage des liquides (bouteille) ou de diverses matières (bocal).



Généralités

Les techniques de façonnage étant semblables, on associe généralement à la fabrication des bouteilles claires ou teintées celle des flacons en verre extra-blanc. La différence de teinte exigeant la fusion des compositions verrières différentes dans des fours différents, certaines usines se sont spécialisées. La gobeleterie, bien qu’ayant des techniques propres, utilise la plupart des principes mis en œuvre en bouteillerie et flaconnage. L’ensemble forme ce qu’on appelle l’industrie du verre creux.