Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

aéroport (suite)

Le balisage nocturne, ou balisage lumineux, comporte en premier lieu un balisage d’approche, qui débute 420 m en avant du seuil de la piste. Il est généralement constitué par une ligne médiane de feux et des lignes transversales dont la largeur va en se rétrécissant, de manière à converger vers la zone de prise de contact. La piste est elle-même balisée par des feux d’identification de seuil, des feux de bord de piste, des feux d’axe encastrés sur la ligne axiale, des feux de prise de contact et des feux d’extrémité de piste.

• Aires et voies de circulation. Elles permettent aux avions de gagner l’aérogare ou la zone industrielle et d’y stationner. Les voies de circulation, ou chemins de roulement, doivent posséder une résistance au moins égale à celle des pistes. Leurs dimensions et leurs distances entre elles et avec la piste et les différents obstacles doivent en outre satisfaire à un certain nombre de critères précis. Les aires de stationnement sont situées les unes près de l’aérogare — ce sont les aires de trafic, qui permettent l’embarquement ou le débarquement des passagers ainsi que le chargement ou le déchargement des bagages et du fret —, les autres à proximité des hangars et de la zone industrielle — ce sont les aires de garage. Elles servent pour le stationnement des avions avant leur mise en ligne ou leur entrée en révision, ou pour des inspections limitées.

Hydrant System

L’avitaillement en carburant des avions doit pouvoir s’effectuer rapidement sur les aires de stationnement, de manière à en éviter une occupation trop prolongée. Pour y parvenir, une installation fixe de distribution de carburant, baptisée Hydrant System, équipe de nombreux aéroports du monde. Cette installation est constituée par des réservoirs de grande taille situés à proximité des aires de trafic et reliés aux différents points de stationnement des avions à réaction par des canalisations souterraines. Dans ces conditions, l’avitaillement d’un Boeing « 707 » en carburant ne demande que 16 minutes pour introduire dans ses réservoirs environ 80 m3 de carburant.


Les aérogares pour les passagers et pour le fret

Les installations terminales entourées par les aires de trafic comportent d’une part toutes les installations mises au service du public (restaurants, bars, magasins, salles d’attente, etc.), d’autre part les services administratifs et techniques de l’aéroport (services de piste et de trafic, de santé, de police, de douane, de météorologie, de radiotélécommunications, etc.). Le dessin des aérogares pour les passagers varie considérablement d’un aéroport à l’autre. Il ne semble pas qu’il existe encore de formules capables de satisfaire parfaitement tous les critères fonctionnels qui doivent guider la conception d’une aérogare. Le point le plus important est de rendre facile et rapide la circulation des passagers depuis leur arrivée dans l’enceinte de l’aéroport jusqu’à leur accès dans l’avion. Cela impose en premier lieu un accès aisé des installations terminales à partir de la ville desservie, notamment l’existence de parcs de stationnement pour les voitures aussi intimement intégrés que possible à la structure de l’aérogare. Ensuite, l’idéal serait constitué par un circuit simple et direct à l’intérieur de l’aérogare pour l’exécution de toutes les formalités précédant l’embarquement (enregistrement du billet et des bagages, contrôles de police et de douane, etc.), puis par une distance la plus faible possible pour rejoindre l’avion. L’ensemble de ces circuits doit s’effectuer avec le minimum de changements de niveaux, aussi bien pour les passagers que pour les bagages. Si ces critères sont facilement conciliables pour les aéroports à faible trafic, il n’en est plus de même pour les aéroports à très grand trafic, d’autres sujétions venant encore compliquer le problème.

Compte tenu de ces données de base, on peut différencier quatre types principaux d’aérogares :
— Aérogare unique avec aire de stationnement sans jetée. Les passagers peuvent accéder directement aux avions. Le trafic écoulé ne peut qu’être faible ;
— Aérogare unique avec jetées. Ces dernières prolongent la partie centrale de l’aérogare vers les aires de trafic, dont la superficie peut être plus importante. Cette disposition permet d’accueillir simultanément un plus grand nombre d’avions. Mais les trajets à effectuer à pied sont souvent très longs et, dans certains cas, peuvent dépasser 500 m, ce qui est considéré comme la distance limite acceptable ;
— Aérogare centrale avec enregistrement en salle. Dans cette variante de la solution précédente, les passagers sont rassemblés dans des salles situées dans les jetées ;
— Ensemble d’aérogares multiples situées sur un même aéroport permettant d’envisager un grand trafic. Chaque aérogare constituant une entité autonome, il est possible de multiplier le nombre de ces aérogares au fur et à mesure de l’accroissement du trafic. C’est la solution qui a été retenue pour l’aéroport de Roissy.

Tous ces types d’aérogares peuvent comporter de un à trois niveaux, de manière à accroître leur potentiel de trafic. Mais il est évident que, plus le nombre de niveaux est important, plus les circuits sont complexes aussi bien pour les passagers que pour les bagages et plus grand est le nombre de risques d’erreurs.

• L’aérogare de fret est rapidement devenue une nécessité sur tous les grands aéroports. Sur le plan mondial, le tonnage de marchandises transportées par avion double à peu près tous les quatre ans. Les aérogares de fret doivent assurer le stockage des marchandises tant au départ qu’à l’arrivée et en assurer la répartition suivant les destinations. Pour y parvenir, des dispositifs, partiellement ou entièrement automatiques et utilisant largement le codage électronique, ont été mis au point. Les aérogares de fret doivent aussi disposer de salles spécialisées pour les animaux vivants, pour les produits radio-actifs, les produits congelés, les marchandises de très grande valeur, etc.

La lettre de transport aérien (L. T. A.), qui est l’équivalent du billet remis au passager, permet de regrouper toutes les formalités et tous les renseignements concernant un colis. Ces lettres de transport peuvent être traitées sur ordinateurs, et, dans l’avenir, les différents ordinateurs des aérogares de fret du monde entier pourront être interconnectés.