boîte de vitesses (suite)
La commande automatique
La technique actuelle s’efforce de rendre automatique la commande du changement de vitesse afin l’éviter les fausses manœuvres que pourraient commettre les conducteurs non avertis. Cette orientation est facilitée par l’utilisation du convertisseur de couple hydraulique et par celle des trains d’engrenages épicycloïdaux.
Le convertisseur de couple
Cet appareil se compose d’une turbine-pompe que le moteur entraîne dans sa rotation, d’une turbine réceptrice liée à l’arbre de transmission et d’un élément fixe muni d’aubes comme les deux autres, le tout fonctionnant dans un carter rempli d’huile. Le flux sortant de la turbine-pompe est dévié par l’élément fixe, et les aubes de la turbine réceptrice sont attaquées sous une incidence différente. On recueille sur l’arbre de transmission un couple qui peut être supérieur au couple moteur. Le rendement du convertisseur de couple hydraulique est relativement faible. On l’utilise généralement associé à un changement de vitesse à engrenages épicycloïdaux, dit « train planétaire ».
Le train planétaire
Ce système comporte trois éléments de base : une roue centrale appelée planétaire, des satellites, ou pignons intermédiaires, contenus dans un porte-satellites, et une couronne à denture intérieure. Ils sont montés sur des arbres à axe de rotation commun, et les satellites sont passibles d’un double mouvement : une rotation autour de l’axe commun et une rotation autour de leur axe propre. Selon l’élément du train immobilisé ou la solidarisation entre eux de deux de ses éléments, on obtient les démultiplications et les surmultiplications du changement de vitesse qui viennent s’ajouter à celles du convertisseur de couple.
Le variateur continu de vitesse
Quel que soit le soin apporté à l’étagement des rapports de la boîte, le fonctionnement n’est pas réellement continu. De toutes les solutions présentées pour obtenir cette continuité, seule celle du Variomatic de Daf est encore retenue. La transmission est assurée par une courroie de longueur invariable travaillant sur deux poulies, l’une motrice et l’autre réceptrice, dont les joues sont à écartement variable. Au fur et à mesure que le régime croît, l’arc de cercle parcouru par la courroie sur la poulie réceptrice augmente. Les flasques s’écartent, ce qui donne une multiplication du couple moteur.
J. B.
➙ Automobile / Différentiel / Embrayage / Moteur / Transmission.
H. Petit, Traité élémentaire d’automobile et notes techniques (Dunod, 1919). / P. M. Heldt, la Voiture à essence (Dunod, 1922). / A. André, la Mécanique automobile moderne (Ramgal, 1950). F. Navez, Physicien-praticien de l’automobile (Desforges, 1958). / R. Guerber, l’Automobile, t. III, « Transmission » (Technique et Vulgarisation, 1960) ; la Nouvelle Pratique de l’automobile (Technique et Vulgarisation, 1960). / J. Thonon, Contrôle et réglages des véhicules automobiles (Dunod, 1960). / Y. Dhermy, Cours de technologie automobile (Dunod, 1961 ; 3e éd., 1966).