Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

boisson (suite)

Le thé est sans doute la boisson aromatique la plus répandue dans le monde. On distingue le thé vert (feuilles torréfiées) du thé noir (feuilles préalablement flétries), et leur goût diffère aussi bien que leur aspect. Les thés sont constitués en quantité variable de feuilles, de petites tiges et de bourgeons ; on y ajoute parfois des pétales de fleurs. Les propriétés physiologiques du thé sont très proches de celles du café. On le prépare par infusion. Le thé comme le café sont dépourvus de qualités nutritives (acaloriques) au sens strict. Actuellement, on trouve dans le commerce des poudres solubles préparées à partir d’extraits de café et de thé, permettant d’obtenir instantanément des boissons ayant en grande partie les mêmes propriétés que les boissons « ménagères ».

Le cacao est obtenu par adjonction d’eau à de la poudre de cacao solubilisée, qui est parfois additionnée de sucre. Cette boisson a des propriétés toniques rappelant celles du thé et du café, mais plus faibles. Par contre, elle apporte des calories par les glucides et les lipides qu’elle contient.


Les boissons fermentées

La plus ancienne de ces boissons serait le koumiss, résultant de la fermentation du lait de jument et préparée par les hordes barbares qui se déplaçaient à cheval. On peut en rapprocher le képhir, d’utilisation courante en Europe centrale et préparée par fermentation du lait de vache. On peut faire une autre sorte de képhir avec de l’eau et du sucre.

L’hydromel, ancienne boisson connue dans l’Antiquité, est encore utilisée ; on le prépare par fermentation d’un mélange de miel et d’eau.

En France, la boisson la plus répandue est le vin. Le degré alcoolique de celui-ci varie avec la préparation, la provenance et l’année. La fermentation des raisins utilisés donne leur couleur aux vins, dont les plus courants sont rouges (grappe rouge), rosés ou blancs.

La bière est préparée à partir de malt d’orge et de houblon. Sa teneur en alcool est très variable. On prépare également des bières dites « sans alcool », bien qu’elles en contiennent une très faible quantité. Comme le vin, la bière apporte de l’eau, des glucides et de l’alcool. La teneur en vitamines est faible par rapport aux besoins.

Le cidre, préparé par fermentation du jus de pomme, est laxatif. Le cidre mousseux, plus fermenté, est plus riche en alcool.

Le poiré ressemble au cidre ; il est préparé à base de poires. Pour toutes les boissons fermentées, les propriétés nutritionnelles varient avec le degré d’alcool, qui en détermine la toxicité. La teneur en glucides, jointe à la teneur en alcool, détermine l’apport calorique.

C. B.

➙ Alcoolisme / Aliment / Bière / Cidrerie / Eau / Fruits (jus de) / Tropicales (cultures) / Vin.

 J. Trémolières, Y. Serville et R. Jacquot, Manuel élémentaire d’alimentation humaine (Éd. sociales fr., 1956-1965 ; 3 vol.). / E. Duhot et M. Fontan, le Thermalisme (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1963 ; 2e éd., 1972). / R. Pujol, Dictionnaire du consommateur. Alimentation (Gonthier, 1968). / A. Morand et J. Delamare (sous la dir. de), Encyclopédie des boissons (Denoël, 1970). / P. Dupaigne, les Boissons de fruits (P. U. F., 1972).

boîte de vitesses

Mécanisme comportant un certain nombre d’engrenages en prise permettant de multiplier le couple développé par le moteur et de démultiplier sa vitesse de rotation pour les mettre en rapport avec la variation du couple résistant qui s’exerce sur les roues motrices.



Principe du changement de vitesse

Le moment moteur, ou couple moteur, développé sur l’arbre vilebrequin est équilibré par le moment ou couple résistant qui s’exerce sur les roues motrices. Celui-ci est constamment variable en raison des inégalités présentées par le profil de la route. Or, une utilisation rationnelle des caractéristiques d’un moteur exige que son couple ne varie qu’entre deux limites assez proches l’une de l’autre. Il est donc nécessaire d’interposer entre moteur et roues motrices un mécanisme capable de ramener le couple moteur dans la plage de fonctionnement normal. Lorsque sont en prise deux engrenages, dont le premier possède x dents et le second y dents, les vitesses de rotation sont entre elles dans le rapport , et les couples disponibles sur les arbres solidaires des deux engrenages sont, entre eux, dans le rapport Si le nombre de dents x de l’engrenage menant est inférieur au nombre de dents y de l’engrenage mené, on obtient une démultiplication de la vitesse de rotation de la roue entraînée et une multiplication du couple qu’elle développe sur son arbre. Cette propriété cinématique permet de réaliser le changement de vitesse, qui se compose d’un certain nombre de paires d’engrenages de rapports différents. Les engrenages du type x sont solidaires de l’arbre vilebrequin du moteur, et ceux du type y sont liés à l’arbre de transmission. Bien qu’il s’agisse de multiplications du couple moteur, on désigne ces rapports comme étant les démultiplications, sauf dans le cas où, x étant plus grand que y, les couples sont démultipliés et les vitesses de rotation multipliées, ce qui donne une surmultiplication.

L’étagement d’un changement de vitesse consiste à déterminer la valeur des rapports successifs dont la boîte est constituée et dont on a déterminé préalablement le nombre (quatre, en général, pour la voiture de série et cinq ou six pour le véhicule de compétition ou de sport). On définit la plage des vitesses de régime dans laquelle le moteur fonctionne au mieux de sa performance. Aux régimes maximal a et minimal b correspondent des vitesses de translation du véhicule : maximale c et minimale d. Le changement de vitesse fonctionnant à son rapport maximal (s’il s’agit d’une prise directe, ce rapport est égal à l’unité, puisque les deux engrenages en prise possèdent le même nombre de dents), on augmente progressivement la valeur du couple résistant jusqu’à ce que la vitesse de régime tombe à son minimum b, correspondant à une vitesse de translation d. On calcule un second rapport de telle manière que cette vitesse d soit obtenue alors que le moteur tourne à son régime maximal a. On opère successivement de la même façon sur chacun des rapports et on obtient un étagement en forme de progression géométrique dont la raison est égale à