blues (suite)
chanteur et guitariste américain (Clarksdale, Mississippi, 1915). Il apprend la musique dans une ferme sous la direction de son beau-père, le guitariste William Moore. Il joue à Memphis (1929), à Cincinnati (1931), puis à Detroit (1943), avant de s’installer à Chicago (1955). À partir de 1960, il se produit régulièrement dans les festivals, les clubs et les concerts aussi bien aux États-Unis qu’en Europe.
L’art de John Lee Hooker plonge ses racines dans le folklore rural du bas Mississippi, où les influences africaines restent très vivaces. Tout en s’adaptant à des rythmes plus modernes, il a préservé le caractère primitif et dépouillé de son jeu à la guitare, construit sur des harmonies très rudimentaires.
Enregistrements : Wednesday Evening Blues (1960), Shake it Baby (1962).
Sam « Lightnin’ » Hopkins,
chanteur et guitariste américain (Leona, Texas, 1912). Représentant du blues rural texan, il accompagne Texas Alexander et Blind Lemon Jefferson avant de devenir célèbre à Chicago vers 1955. Par la suite, il s’impose comme l’un des plus purs parmi les spécialistes du blues et se fait connaître à New York comme en Europe. Son jeu expressif à la guitare lui permet d’interpréter une grande variété de rythmes : du blues lent au boogie-woogie. Il conte avec humour ses déboires sentimentaux, enrichissant ses pièces d’unisson voix-guitare.
Enregistrements : Honey Babe (1947), Mojo Hand (1965).
Riley King,
surnommé B. B. (Blues Boy), guitariste, chanteur et chef d’orchestre américain (Itta Bena, Mississippi, 1925). Il apprend à chanter et à jouer de la guitare dans les églises de sa ville natale en compagnie de ses parents. Puis, après avoir exercé la profession de présentateur de radio, il s’impose comme spécialiste du blues vers 1950, d’abord dans les États du Sud, ensuite à l’échelle de la nation. Par sa manière mélodramatique de chanter et par les inflexions de son jeu de guitare, la blue note étant inlassablement modulée, de préférence en tempo lent ou semi-lent, B. B. King représente le blues urbain. Son art se situe au croisement du blues austère et pur et des formes populaires et dansantes du rock and roll.
Enregistrements : Sweet Little Angel (1964), Lucille (1967).
Bessie Smith,
chanteuse américaine (Chattanooga, Tennessee, 1894 - Clarksdale, Mississippi, 1937). Elle fit ses débuts avec Ma Rainey, enregistra en 1923, à New York, Down Hearted Blues, qui fit connaître le blues du Sud au nord des États-Unis (2 millions d’exemplaires vendus). Surnommée l’« Impératrice du blues », elle sera une très grande vedette jusqu’en 1930. Ce fut ensuite la misère, encore aggravée par son penchant pour l’alcool. Bessie Smith fut victime d’un accident d’auto alors qu’elle participait à une tournée dans des bastringues de dernière catégorie.
Elle fut non seulement la plus importante des chanteuses de blues, mais aussi une des plus belles voix de la musique négro-américaine. Contralto puissant, elle contait le désespoir de sa vie, de la vie, en des thèmes tragiques et désespérés. L’élévation de sa pensée musicale l’autorisait à se faire accompagner par les meilleurs instrumentistes de son époque : Louis Armstrong, James P. Johnson ou les solistes de l’orchestre de Fletcher Henderson. Son art dépasse le simple cadre du blues, qui fut cependant, pour elle, le matériel musical idéal.
Enregistrements : Yellow Dog Blues (1925), Empty Bed Blues (1928).