aéroglisseur (suite)
Autres pays
Entre 1967 et 1969, plusieurs nations ont surtout utilisé l’appareil « SR-N6 » anglais : l’Italie, sur l’itinéraire Naples-Capri et Naples-Ischia, la Suède, sur les lignes Hälsingborg-Copenhague et Hälsingborg-Elseneur, le Canada, notamment à l’occasion de l’Exposition universelle de 1967, et aussi le Japon.
Aux États-Unis, la Société Bell Aerosystems Company a réalisé, avec un nouvel appareil moteur, une version militaire du modèle anglais « SR-N5 », dont le repère est « SK-5 » et qui transporte 40 personnes. Trois engins de ce type ont été utilisés au Viêt-nam, en service de patrouille fluviale notamment.
De son côté, l’U. R. S. S. a étudié un appareil à parois latérales immergées, le « Radouga », suivi bientôt du « Sormovich », dérivé du premier. Cet aéroglisseur est en service depuis 1967, et son utilisation est surtout fluviale.
Avenir des aéroglisseurs
Depuis quelques années, les aéroglisseurs marins sont entrés dans le domaine des réalisations pratiques. Des services réguliers sont désormais assurés un peu partout : dans la Manche, en Méditerranée, en mer Baltique, sur les fleuves de l’U. R. S. S., au Japon, etc. D’autres services seront créés sur des itinéraires plus longs, avec des appareils plus puissants, tels que le « SR-N4 » anglais, déjà en service, et le prochain « N-500 » français. On peut même envisager pour l’avenir la construction d’appareils encore plus importants, aux jupes plus hautes, permettant de franchir les vagues des océans et capables d’assurer un trafic transatlantique à grande vitesse : une vitesse de 80 nœuds permettrait la traversée de l’Atlantique en deux jours.
L’aéroglisseur marin peut occuper une place intermédiaire entre le paquebot et l’avion, tant par sa vitesse que par sa capacité et aussi par le prix de revient du transport des passagers et du fret. Quant à l’aéroglisseur terrestre, la très faible pression qu’il exerce sur le sol permet d’une manière générale son emploi pour des transports lourds sur terrain peu résistant. Comme une piste grossière, d’un prix de revient de vingt à trente fois inférieur à celui d’une route normale, suffit pour cet appareil, il apparaît, de ce fait, comme le moyen de transport idéal pour les pays en voie de développement.
E. C.