Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

Basidiomycètes (suite)

Les Gastéromycètes

Ils rassemblent les Basidiomycètes angiocarpes, dont l’hyménium est enfermé dans une enveloppe, ou péridium, entièrement close ou se déchirant à maturité. Aux Gastérales (Vesses-de-Loup, Sclérodermes, Géastres) s’ajoutent les Phallales, gélatineuses ou déliquescentes, dont le type est le Phallus impudicus, d’odeur nauséabonde.

J. N.

➙ Amanites / Champignons / Mycorhizes.

 H. Bourdot et A. Galzin, Hyménomycètes de France (P. Lechevallier, 1927). / J. Bresadola, Iconographia mycologica (Milan, 1927-1932). / P. Konrad et A. Maublanc, Icones selectae Fungorum (P. Lechevallier, 1924-1937). / J. Lange, Flora agaricina danica (Copenhague, 1935-1940). / H. Romagnesi, Nouvel Atlas des Champignons (Bordas, 1956-1960 ; 3 vol.). / R. Heim, les Champignons d’Europe (Boubée, 1957 ; 2e éd., 1969). / A. Pilat, Gastéromycètes (Prague, 1958).

Basile le Grand (saint)

En gr. Basileios, Père de l’Église grecque, évêque de Césarée de Cappadoce (Césarée v. 329 - id. 379).



Une famille hors série

C’est dans une famille assez exceptionnelle que naît le futur évêque de Césarée de Cappadoce. Sa grand-mère paternelle, sainte Macrine l’Ancienne, a courageusement affronté la persécution de Dioclétien, et son grand-père maternel est mort martyr. Sa mère Emmélie épousa un riche rhéteur de Césarée, dont elle eut dix enfants. Quatre d’entre eux sont célèbres : la fille aînée, sainte Macrine, dite la Jeune, se consacre à la vie religieuse et y entraîne sa mère ; trois garçons deviennent évêques, Basile à Césarée, Grégoire* à Nysse et Pierre à Sébaste. Basile le Rhéteur et sa femme Emmélie sont eux-mêmes honorés comme saints.

Son père le rhéteur donne ses premières leçons au jeune Basile et l’envoie ensuite poursuivre ses études à Constantinople auprès du fameux Libanios (314-apr. 393) et à Athènes enfin, où il rencontre un compatriote, Grégoire*, qui deviendra évêque de Nazianze. Les deux jeunes gens se lient d’une profonde amitié, qui, malgré quelques heurts, durera toute leur vie.


Le moine

En 356, Basile rentre à Césarée et, renonçant à la carrière de rhéteur, opte pour la vie monastique. Il est probable que les traditions familiales et un voyage qu’il fit chez les anachorètes d’Égypte et de Syrie entrèrent pour une part dans sa décision. Mais il faut noter aussi l’influence d’un pionnier de l’ascétisme en Cappadoce, Eustathe, évêque de Sébaste.

Dès son retour d’Orient, où il a visité les solitaires les plus célèbres, Basile se retire près de Néo-Césarée, dans le Pont, sur les bords de l’Iris. Quelques compagnons viennent bientôt partager sa vie. Son ami Grégoire l’y rejoindra aussi, mais il restera peu de temps. Durant cette période, Basile rédige l’essentiel des Grandes Règles et des Petites Règles, qui, traduites en latin, inspireront les deux grands législateurs du monachisme en Occident : Cassien (v. 415) et Benoît (v. 530).


L’évêque

En 364, l’évêque de Césarée de Cappadoce, Eusèbe, réussit à entraîner Basile au service de l’Église, qui, du fait de l’arianisme, connaît de sérieuses difficultés. Il l’ordonne prêtre et l’attache à sa personne comme conseiller théologique. Sauf le temps d’une brouille, qui ne dure guère, entre l’évêque et son assistant, Basile, pendant six ans, administre pratiquement le diocèse au nom d’Eusèbe. Lorsque ce dernier meurt en 370, Basile est élu pour lui succéder.

Dans le combat où s’affrontent alors ariens, semi-ariens, orthodoxes de la vieille et de la nouvelle école, on distingue mal amis et ennemis. Les interventions impériales pour limiter les excès des querelles dogmatiques apportent souvent un supplément de confusion. Le mérite de Basile est d’avoir vu clairement d’abord que l’engouement pour les discussions a conduit l’Église au bord de l’abîme, ensuite que les problèmes doivent être posés non plus à l’échelon d’Églises particulières mais au niveau de l’Église tout entière, tant d’Orient que d’Occident.

Caractéristique à cet égard est la situation du patriarcat d’Antioche, qui se trouvera avoir trois évêques dont deux se poseront en champions de la foi orthodoxe du concile de Nicée. Dans un esprit œcuménique, Basile fait appel aux Occidentaux et au plus important d’entre eux, l’évêque de Rome, le pape Damase. Les négociations sont longues et difficiles. Damase, qu’on a appelé « le premier pape », s’intéresse peu aux discussions théologiques mais possède, par contre, un sens aigu de l’autorité et du prestige attachés au siège de Rome. Mal renseigné sans doute, il fait quelques fausses manœuvres qui risquent de tout remettre en cause. La solution sera pourtant trouvée au concile d’Antioche de 379. Deux ans plus tard, le deuxième concile œcuménique de Constantinople consacrera la victoire du catholicisme orthodoxe de Nicée.

Mais Basile ne devait pas assister au triomphe de ses idées. Miné par une maladie de foie, « le pilote harassé mourut au moment où s’apaisait la tempête » (L. Duchesne). C’était le 1er janvier 379.

I. T.

➙ Chrétiennes (littératures).

 J. Rivière, Saint Basile évêque de Césarée (Gabalda, 1925). / R. Janin, Saint Basile évêque de Césarée et docteur de l’Église (Bonne Presse, 1929). / M. M. Fox, The Life and Times of St Basil the Great (Washington, 1939). / S. Giet, les Idées et l’action sociale de saint Basile (Gabalda, 1941). / L. Vischer, Basileus der Grosse (Bâle, 1953). / J. M. Ronnat, Basile le Grand (Éd. ouvrières, 1955). / V. Tatakis, la Contribution de la Cappadoce à la pensée chrétienne (trad. du grec, Athènes, 1962).

Basile II

En gr. Basileios Boulgaroktonos (« le tueur de Bulgares ») [957-1025], empereur de Constantinople (963-1025), le plus illustre des « Macédoniens ».


Après la mort de l’usurpateur Tzimiskès, les deux fils de Romain II, Basile et Constantin, prirent le pouvoir, mais seul le premier gouverna.