Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

banque (suite)

banque commerciale japonaise. Créée en 1880 sous le nom de « Yasuda Bank », elle était la branche financière d’un des plus puissants groupes industriels et commerciaux de l’ancien Japon. En 1948, elle prit sa dénomination actuelle, qui fut ainsi choisie à la suite d’un vote de tout son personnel. Son siège social est à Tōkyō. C’est une des premières banques japonaises par l’ampleur de ses dépôts, mais aussi par l’importance de ses activités internationales. Disposant d’agences à Londres, à New York, à Düsseldorf, à Calcutta et à Séoul, elle est spécialement active sur le marché des euro-émissions en faveur des entreprises japonaises dont la structure réclame d’importants capitaux. La Fuji Bank tend à devenir une « banque universelle », acceptant de prendre de nombreuses participations au capital d’affaires industrielles.


Manufacturers Hanover Trust Company,

banque commerciale américaine, installée à New York. Elle porte son nom actuel depuis la fusion d’une banque relativement récente, la Manufacturers Trust Company, créée en 1905, avec une autre beaucoup plus ancienne, la Hanover Bank (fondée en 1831), toutes deux spécialisées dans le crédit aux entreprises industrielles, et qui avaient elles-mêmes, à partir de 1912, absorbé de nombreuses banques new-yorkaises. En 1941, après avoir absorbé Mortgage Corp. of New York, elle étendit ses opérations immobilières. La même année, l’Italie étant en guerre, elle acquit les filiales à New York de deux importantes banques italiennes : la Banca Commerciale Italiana Trust Co. et le Banco di Napoli Trust Co. Elle possède des agences à Tōkyō, à Milan, à Francfort, à Paris, à Beyrouth, à Manille, à Madrid, à Bruxelles et dans plusieurs capitales sud-américaines. Ses deux filiales à 100 p. 100 — Manufacturers Hanover International Banking Corp. et Manufacturers Hanover International Finance Corp. — ont pour objet de faciliter respectivement les opérations bancaires et les opérations d’investissement des grandes affaires américaines à l’étranger.


Midland Bank,

banque britannique, fondée à Birmingham en 1836 par un ancien employé de l’agence locale de la Banque d’Angleterre, que ne satisfaisaient ni son salaire ni ses chances de promotion. Grâce à une gestion prudente, la banque réussit à prospérer et même à absorber d’autres banques au cours des grandes crises de 1840 et de 1870. En 1891, elle s’installa à Londres. Par la suite, la Midland Bank absorba des banques fortement implantées en Écosse et en Irlande, mais, depuis 1910, elle s’est efforcée de diversifier les services offerts à sa clientèle. Puis elle a considérablement développé son activité sur le plan international. En 1965, elle créa un groupe au sein duquel coopèrent des banques belges, allemandes et néerlandaises. La même année, elle fonda une banque d’affaires internationale, la Midland and International Bank Limited, conjointement avec la Commercial Bank of Australia, la Standard Bank d’Afrique du Sud et la Toronto-Dominion Bank du Canada. Elle a aussi participé à la création de la Banque européenne de crédit à moyen terme, et elle intervient de plus en plus sur le marché monétaire à la suite de l’achat d’une « Merchant Bank » : la Montagu Trust. Enfin, elle a créé aux États-Unis, avec deux banques américaines et trois banques européennes, deux organismes de financement de sociétés internationales européennes : l’European-American Banking Corporation et l’European Bank and Trust Company.


Mitsubishi Bank, Limited,

banque commerciale japonaise, créée à Tōkyō en 1919. Ses origines sont beaucoup plus anciennes, car, dès 1870, la famille Mitsubishi devint l’une des plus importantes familles d’affaires japonaises et ajouta des intérêts commerciaux, puis industriels à ses intérêts dans des compagnies maritimes, qui avaient fait sa fortune. En 1880 fut créée la Banque de change Mitsubishi, dans le même temps que se développait le conglomérat industriel du même nom. La Mitsubishi Bank, devenue en 1919 une des sections de cet empire industriel, dispose d’agences à New York, à Londres, à Los Angeles, à Séoul. Ses participations sont spécialement fortes, par rapport aux autres banques, dans les affaires de pétrole et de pétrochimie, les magasins généraux, les produits alimentaires, l’industrie du verre et de la céramique. Une de ses filiales purement japonaises, la Mitsubishi Trust Banking Corporation, créée en 1927, est spécialisée dans les affaires financières et les émissions internationales.


Morgan Guaranty Trust Company of New York,

banque commerciale américaine, installée à New York. Elle résulte de la fusion en 1959 de deux banques new-yorkaises : J. P. Morgan and Co., dont l’origine remonte à 1860, et Guaranty Trust Company of New York, créée en 1864. Elle représente les intérêts d’un puissant groupe industriel et financier, créé par John Pierpont Morgan (1837-1913). Cette banque fut chargée à différentes reprises par le gouvernement français de défendre en Amérique ses intérêts, en particulier pendant la Première Guerre mondiale, par le placement d’emprunts ; de ce fait, ses liens avec la France sont anciens et importants. En 1962 fut créée à Paris Morgan et Cie, filiale à 100 p. 100 de la Morgan Guaranty International Finance Corp., qui gère les intérêts internationaux du groupe Morgan. Une autre filiale, Broad Street Resources Corp., créée en 1967, est spécialisée dans le financement des entreprises moyennes. En sus de ses bureaux à Londres et à Paris, cette banque a des filiales dans les grands centres industriels d’Europe, ainsi qu’à Tōkyō, à Beyrouth et à São Paulo.


National Westminster Bank,

banque britannique, créée par la fusion, en 1968, de trois importantes banques de dépôts d’origine fort ancienne : la National Provincial Bank, la District Bank et la Westminster Bank, résultant elle-même de la fusion de deux banques, dont l’une, la London Country Bank, datait de 1782. La Westminster Bank fut l’une des premières à prendre le statut de société par actions quand, en 1833, le Parlement autorisa les banques privées à prendre cette forme, mais à la condition de ne pas faire d’opérations au-delà d’un rayon de 65 miles à partir du centre de Londres pour protéger le monopole d’émission des billets de la Banque d’Angleterre. Progressivement, son rayon d’action s’étendit à tout le Royaume-Uni. D’autres fusions eurent lieu après 1918, ainsi qu’une certaine expansion hors de Grande-Bretagne, particulièrement en Espagne et aux États-Unis, après la Seconde Guerre mondiale. Cette banque fut en Grande-Bretagne un des promoteurs de la carte de crédit, grâce à l’acquisition d’une participation importante dans une des premières sociétés émettrices : la Diners Club Ltd. D’autre part, avec une banque allemande, la Commerzbank, des banques américaines et la Hong-Kong and Shanghai Banking Corp., elle a créé une société de financement à moyen terme, l’International Commercial Bank, installée à Londres.


The Royal Bank of Canada,