Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

banque (suite)

banque américaine, installée à New York et née en 1955 de la fusion de la Chase National Bank of the City of New York, fondée en 1877, et de l’une des plus anciennes banques de l’État de New York, la Bank of the Manhattan Company, elle-même fondée en 1799. Ses intérêts internationaux sont étendus et relativement anciens. Sa direction des affaires extérieures comporte des secteurs spécialisés pour le Canada et les Caraïbes, l’Europe et l’Afrique au sud du Sahara (afin de tenir compte du fait que la plupart des États d’Afrique noire étaient d’ex-colonies européennes), l’Amérique latine, l’Asie, le Moyen-Orient, l’Océanie et l’Afrique du Nord. Une de ses filiales est à Paris, mais la plus importante d’entre elles est la Chase Manhattan Overseas Banking Corporation, société holding de nombreuses participations dans des banques commerciales étrangères (Banque de commerce en Belgique, Nederlandsche Bank aux Pays-Bas, Standard Bank Ltd. à Londres, etc.). Une de ses très importantes filiales, la Chase International Investment Corporation, gère ses participations dans diverses banques de développement privées, en Grèce, en Iran, en Côte-d’Ivoire et au Nigeria.


Chemical Bank New York Trust Co.,

banque américaine, créée en 1959 à la suite de la fusion de la Chemical Corporation Exchange Bank, fondée en 1824, avec la New York Trust Company, qui datait de 1889. Ses intérêts furent d’abord principalement concentrés dans les industries chimiques, parachimiques et dans l’industrie alimentaire. Elle était à l’origine la filiale bancaire d’une société industrielle, la New York Chemical Manufacturing Co., créée en 1824. Comme beaucoup d’autres banques américaines, elle a créé une division internationale et une société holding qui groupent ses participations et ses agences à l’étranger. Sa filiale à Londres, la Chemical International Banking Corporation, est particulièrement importante : elle est très active sur le marché des euro-émissions et collecte dans le monde entier d’abondantes disponibilités en devises, qu’elle fait fructifier ensuite. En sus d’une agence à Paris et d’une filiale à Anvers (Banque Diamantaire), elle dispose de bureaux à Mexico, à Caracas, à Rio de Janeiro, à Buenos Aires et à Manille.


Compagnie bancaire,

banque d’affaires française, créée en 1959, mais comptant parmi ses fondateurs une série d’institutions bancaires ou financières déjà existantes, devenues ses filiales : l’Union française de banques, CETELEM (organisme de financement des ventes à crédit, spécialement dans le secteur de l’électricité et de la mécanique), l’Union de crédit pour le bâtiment, qui a absorbé la Compagnie française d’épargne et de crédit (spécialisée dans le crédit mutuel différé à la construction), la Compagnie pour la location d’équipements professionnels (Locabail), etc. Elle a pour filiales en particulier la Société d’investissement immobilier de France, une des plus anciennes de cette catégorie, et une société d’études, la Société d’études et de gestion des centres d’équipement. En 1968, elle a créé Locabail immobilier, qui est une société d’investissement pour le commerce et l’industrie (S. I. C. O. M. I.).


Continental Illinois National Bank and Trust Company of Chicago,

banque commerciale américaine, créée en 1929 à la suite de la fusion de la Continental National Bank and Trust Company of Chicago et de l’Illinois Merchants Trust Company, fondée elle-même vers 1855. Sa croissance fut rapide, à la suite d’absorptions de banques de dépôts, de banques d’investissements et de banques d’épargne (savings associations), dans le même temps que se développait l’industrialisation de Chicago. Elle dispose d’agences à Genève, à Mexico, à Milan, à Bruxelles, à Madrid, à Manille, à Caracas, à Paris et de bureaux plus importants à Londres, à Ōsaka, à Tōkyō ainsi qu’aux Pays-Bas, depuis l’absorption d’une banque internationale, la Netherlands Overseas Bank of Amsterdam. Sa filiale, Continental Bank International, installée à New York, est spécialisée dans le financement des grandes entreprises du Middle West, lesquelles s’intéressent de plus en plus aux implantations industrielles à l’étranger.


Crédit commercial de France,

établissement de crédit français, créé en 1894 sur l’initiative d’intérêts franco-suisses. Sa première dénomination fut, jusqu’en 1917, la Banque suisse et française. Intéressé dès le départ au développement des industries de pointe (électricité, pétrole, chimie), le Crédit commercial de France ne s’étendit qu’assez lentement en province (Marseille en 1913, Lille en 1914, Bordeaux en 1919, Mulhouse en 1928). En revanche, il s’est installé à Milan, à Chicago, à Casablanca, en Suisse, au Liban, etc., et possède de très gros intérêts dans deux banques de développement en Grèce et en Espagne. Une de ses filiales, l’Union de banques pour l’équipement, est une banque de crédit à long et moyen terme. Deux autres sont des maisons de réescompte. Le Crédit commercial de France participe de plus en plus à l’émission d’emprunts, sur le marché financier international, en particulier grâce à sa participation au capital d’une banque luxembourgeoise très active sur les euromarchés : la Kredietbank S. A. Enfin, on lui doit la création de deux S. I. C. A. V. et de deux fonds de placement.


Crédit industriel et commercial,

établissement de crédit français, fondé en 1859 par deux importants négociants français et quatre banquiers de Paris, Londres, Berlin et Leipzig, et présentant un caractère de groupe accusé, les dépôts de ses filiales doublant à peu près ceux de la maison mère. Il se développa d’abord en créant des banques régionales ou en participant à la création de telles banques, comme la Société lyonnaise et la Société marseillaise en 1865, la Société bordelaise en 1868, puis la Société nancéienne de crédit industriel en 1881, etc. Il s’installa à Londres dès 1911. Par la suite, son expansion s’est surtout réalisée sous forme de prises de contrôle de banques existantes, qui conservèrent leur titre : Banque Dupont (1918), Banque Scalbert (1920), Crédit nantais, Crédit de l’Ouest (1924), Crédit industriel de Normandie (1932), etc. En 1969, le Crédit industriel et commercial absorba l’Union bancaire et industrielle. En 1972, il entra dans le groupe de la Compagnie financière de Suez.


Crédit Lyonnais,