Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
B

ballet (suite)

Le ballet se développe en Australie, en Argentine, au Japon, au Pérou. Les pays scandinaves ont leurs ballets nationaux, et les pays d’Europe centrale délaissent la tradition folklorique pour les créations d’avant-garde (Ballet Praha en Tchécoslovaquie). Danseurs et chorégraphes de renommée internationale passent d’une compagnie à une autre, transmettant ce qu’ils ont de meilleur dans leur art.

Le ballet a consacré des danseurs et des danseuses (Margot Fonteyn, Alicia Markova, Galina Oulanova, Maïa Plissetskaïa, Maria Tallchief, Yvette Chauviré, Galina Samsova, Eleonora Vlassova, Rosella Hightower, Iekatarina Maksimova, Laura Proença, Itomi Asakawa, Suzanne Farrell, Carla Fracci ; Youli Algaroff, Alexandre Kalioujny, Nikolaï Fadeïetchev, Aleksandr Lapaouri, Maris Liepa, Vladimir Vassiliev, John Gilpin, Erik Bruhn, Flemming Flindt, Henning Kronstam, Rudolf Noureïev, Michael Somes, Edward Villella, Arthur Mitchell, Paolo Bortoluzzi, etc.). Il a rendu célèbres les œuvres de Serge Lifar* (Suite en blanc, les Mirages), de George Balanchine* (Concerto Barocco, The Four Temperaments), de Léonide Massine* (la Boutique fantasque, le Tricorne), de Michel Fokine* (la Mort du cygne, Petrouchka), de Frederick Ashton (Symphonic Variations), d’Harald Lander (Études). Il en impose de nouvelles : Pillar of Fire, d’Antony Tudor ; Piège de lumière, de John Taras ; The Lady and the Fool, de John Cranko ; Fall River Legend, d’Agnes De Mille ; Carmen, le Loup, de Roland Petit ; les Algues, le Massacre des amazones, de Janine Charrat ; West Side Story, de Jerome Robbins ; Symphonie pour un homme seul, Roméo et Juliette, de Maurice Béjart ; Carmina Burana, de John Butler ; le Chant de la terre, de Kenneth MacMillan ; l’Abysse, de Stuart Hodes ; Suite transocéane, Ecce homo, de Joseph Lazzini ; la Leçon, de Flemming Flindt ; une nouvelle version du Lac des cygnes, de Peter Van Dijk ; Piece Period, de Paul Taylor ; Revelations, d’Alvin Ailey, etc.

H. H.

➙ Chorégraphie / Danse.

 S. Lifar, la Danse (Denoël, 1938) ; Histoire du ballet (Waleffe, 1966). / S. Bon, les Grands Courants de la danse, leur histoire aux xviie et xviiie siècles (Richard-Masse, 1954). / B. Kochno et M. Luz, le Ballet en France du xve siècle à nos jours (Hachette, 1954). / Dictionnaire du ballet moderne (Hazan, 1957). / A. De Mille, The Book of the Dance (New York, 1963 ; trad. fr. l’Âme de la danse, Flammarion, 1964). / M. M. McGowan, l’Art du ballet de cour en France, 1581-1643 (C. N. R. S., 1963). / J. Baril, Dictionnaire de danse (Éd. du Seuil, coll. « Microcosme », 1964). / F. Reyna, Histoire du ballet (Somogy, 1964) ; Dictionnaire des ballets (Larousse, 1967). / M.-F. Christout, Histoire du ballet (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1966) ; le Ballet de cour de Louis XIV (1643-1672) [Picard, 1967]. / A. Chujoy et P. W. Manchester, The Dance Encyclopedia (New York, 1967). / A. Goléa, Histoire du ballet (Rencontre, Lausanne, 1967). / H. Mirochnitchenko, Danse et ballet (Stock, 1967).


Quelques noms du ballet


Alvin Ailey,

danseur et chorégraphe noir américain (Rogers, Texas, 1931). Il reçoit une formation très éclectique qui lui permet de danser et de jouer au théâtre. Pour sa propre compagnie, l’Alvin Ailey Dance Theatre, fondée en 1959, il remonte Blues Suite (créé en 1958) et compose : Revelations (1960), Roots of the Blues (1961), Feast of Ashes (1962), l’Amour sorcier (1966), Quintet (1968), Cry et Archipelogo (1971).


Frederick Ashton,

danseur et chorégraphe anglais (Guayaquil 1906). Admirateur d’Anna Pavlova, formé par Léonide Massine et Marie Rambert, il est devenu le plus fécond des chorégraphes britanniques, collaborant avec le Ballet Rambert, le Sadler’s Wells Ballet (devenu le Royal Ballet en 1956), le Ballet russe de Monte-Carlo, le London’s Festival Ballet, le New York City Ballet, etc. Il a signé des œuvres de facture classique : les Patineurs (1937), Dante Sonata (1940), Symphonic Variations (1946), Daphnis et Chloé (1951), Ondine (1958), la Fille mal gardée (1960), les Deux Pigeons (1961), Marguerite and Armand (1963), Monotones (1965), Symphonietta (1967). Codirecteur du Royal Ballet, il en est seul directeur de 1963 à 1972.


George Balanchine,

v. l’article et Ballets russes.


Baldassarino ou Baltazarini di Belgioioso,

dit Balthazar de Beaujoyeux, chorégraphe et violoniste compositeur d’origine piémontaise (début du xvie s. - † 1587). Venu en France en 1555 avec la troupe des violons du maréchal de Brissac, il devint valet de chambre du roi et de la reine (1567), puis chez Marie Stuart, Charles IX et Henri III. Ingénieux organisateur de spectacles, il exploite l’union de la danse et de la musique. Auteur du Ballet des Polonais (1573), offert par Catherine de Médicis en l’honneur de l’ambassade de Pologne, il déploie toute sa verve et son invention dans le Ballet comique de la Reine (1581).


Charles Louis Beauchamp,

danseur et chorégraphe français (Versailles 1636 - Paris 1719). Fils et petit-fils de violons du roi, musicien lui-même, maître à danser de Louis XIV, collaborateur de Lully et de Molière, il fut surintendant des ballets royaux (1666) et chorégraphe de l’Académie royale de musique (1671). Il est l’auteur de nombreux ballets (Ballet des plaisirs, 1655 ; de Psyché, 1656 ; d’Alcidiane, 1658 ; de l’Impatience, 1661 ; des Muses, 1666) et d’entrées dans des comédies-ballets (les Fâcheux [dont il fit aussi la musique], 1661 ; Monsieur de Pourceaugnac, 1669 ; le Bourgeois gentilhomme, 1670). Il est à l’origine de la tradition française par ses recherches des règles et sa codification de la technique. On lui attribue la définition des cinq positions (v. danse). Il fonde l’art chorégraphique sur l’en-dehors, l’élévation et le ballon.


Maurice Béjart,

v. l’article.


August Bournonville,

v. l’article.


John Butler,

danseur et chorégraphe américain (Memphis, Tennessee, 1920). Il débute en 1942 dans la troupe de Martha Graham, qu’il délaisse un temps pour se produire dans des comédies musicales (1943-1948). À son retour, il reprend plusieurs grands rôles (Appalachian Spring, El Penitente). Il commence sa carrière de chorégraphe en réglant des ballets pour la télévision (Up-town Jubilee, 1948) et pour différentes compagnies : The Unicorn pour le New York City Ballet (1956), Seven Faces of Love pour le Ballet Theatre (1957), Carmina Burana (1959) pour le New City Opera, Catulli Carmina (1968) pour les Grands Ballets canadiens, Itinéraires (1970) pour le Ballet-Théâtre contemporain. En 1966, il présente After Eden (au festival du Marais, à Paris) et Tragic Ceremony.


Janine Charrat,