Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
X

xérographie (suite)

• Méthode hélio électrostatique d’Interchemical Corp. Un cylindre hélio, gravé normalement, reçoit dans ses alvéoles les particules d’encre ; sa surface est essuyée par une racle. Il passe devant un dispositif de charge, où les particules reçoivent une charge positive. Un rouleau métallique chargé négativement les attire sur la bande de papier lorsque celle-ci défile entre les deux.

• Méthode Harris-Intertype d’impression de cartes géographiques. L’impression est faite sur une bande de papier recouverte d’une couche photoconductrice d’oxyde de zinc. Ce papier reçoit sur son image latente une poudre colorée qui est fixée à sa surface par cuisson ou par action de vapeur de solvant. L’opération est répétée pour chaque couleur. La bande de papier passe dans tous les groupes d’impression à la vitesse de 0,5 m/s et, à la sortie de la rotative, est coupée en feuilles.

Parmi les autres possibilités du procédé figure l’impression automatique d’étiquettes-adresses à partir d’un fichier de cartes. La xérocopie, qui est le procédé de reprographie le plus répandu, est en fait un procédé d’impression xérographique pour petits tirages.

G. B.

➙ Héliogravure / Reprographie / Sérigraphie.

 G. Baudry et R. Marange, Comment on imprime (Dunod, 1956 ; 4e éd., 1971).

Xerxès Ier

En perse Xshāyarshan (v. 519 - Suse 465 av. J.-C.), roi des Perses de 486 à 465 av. J.-C.


Fils et successeur de Darios Ier*, il est connu essentiellement par l’œuvre du Grec Hérodote*, qui le présente poussé par les dieux à s’engager, par une erreur fatale, dans la seconde guerre médique* (480-479 av. J.-C.).

D’autre part, les courtes inscriptions de cet Achéménide ne mentionnent que des conquêtes insignifiantes en Asie centrale et des constructions à Persépolis et à Suse. Mais l’historien moderne est porté à réhabiliter le roi, qui a si bien organisé la formidable expédition destinée à réparer l’échec des soldats de Darios à Marathon et à obtenir la soumission des cités grecques d’Europe. Xerxès ne se laisse pas arrêter dans ses préparatifs par les soulèvements qu’il réprime en Égypte (487/6-485/4) et en Babylonie (482).

Ayant rassemblé une armée imposante (mais qui n’atteint sûrement pas les 1 800 000 hommes qu’Hérodote lui attribue) et une flotte de 1 207 trières, il compte sur l’effet de dissuasion de pareils effectifs pour obtenir, sans coup férir, la soumission de la plupart des États helléniques : de fait, trente et une cités seulement se groupent pour défendre leur liberté dans la ligue dirigée par les Spartiates.

Au printemps de 480, l’armée achéménide, ayant passé l’Hellespont par deux ponts de bateaux et traversé la Thrace et la Macédoine, entre en Grèce par le pays des Thessaliens et ne rencontre de résistance qu’au-delà de cette région. La petite armée du roi Spartiate Léonidas, qui garde le défilé des Thermopyles, est détruite après trois jours de combat, et la flotte achéménide, d’abord éprouvée par la tempête, oblige les navires grecs à évacuer leur position de l’Artémision, sur la côte septentrionale de l’Eubée.

Ne rencontrant plus de résistance, les troupes de Xerxès vont ravager l’Attique et incendient les sanctuaires de l’Acropole d’Athènes. Mais la flotte grecque s’est regroupée, après l’évacuation de la population athénienne, dans le détroit qui sépare l’Attique de l’île de Salamine. Pressé d’en finir avant les tempêtes de l’automne, Xerxès lance ses navires dans ces eaux resserrées, où ils subissent une grave défaite (29 sept. 480). Ayant perdu la supériorité navale, il décide alors de rentrer en Asie avec le gros de ses troupes, mais il laisse en Grèce deux corps d’armée, dont il escompte qu’ils achèveront la soumission des cités.

Au printemps de 479, le Perse Mardonios, qui commande une de ces deux unités, tente vainement d’obtenir le ralliement des Athéniens. À peine a-t-il, devant leur refus, occupé une seconde fois l’Attique qu’il est contraint à se retirer en Béotie par l’armée de la ligue grecque que commande le régent spartiate Pausanias. Ce dernier remporte près de Platées (août 479) une victoire décisive : Mardonios est tué, et les Perses évacuent en hâte le pays grec. La flotte achéménide est restée devant Samos pour surveiller les cités d’Ionie ; prenant l’offensive à l’appel de Samiens opposés à la domination étrangère, la flotte grecque vient détruire les bateaux ennemis qui se sont réfugiés au cap Mycale (en face de l’île de Samos) et le camp de l’armée de terre qui l’accompagnait (fin de l’été de 479).

Les années suivantes, les cités grecques de la ligue de Délos, dirigée par les Athéniens, vont chasser les garnisons achéménides restées sur le littoral de la Thrace et des Détroits, et libérer les États helléniques du littoral de l’Asie Mineure. Les Perses ne leur opposent qu’une faible résistance, et l’histoire grecque ne mentionne plus Xerxès que pour signaler son assassinat dans un complot où trempent le chef de la garde et au moins un des fils du roi (465). Comme son armée et son peuple, le vaincu de la seconde guerre médique semble ne s’être jamais bien remis des défaites de Salamine, de Platées et de Mycale.

G. L.

➙ Achéménides / Médiques (guerres) / Perse.

 A. R. Burn, Persia and the Greeks (Londres, 1962).