voilier (suite)
On admet, d’autre part, que l’intersection de la direction de la résistance R avec le plan longitudinal se confond avec le centre de gravité D de la partie immergée de ce plan, appelée surface de dérive, le point d’intersection étant le centre de dérive. La force F a pour point d’application le centre de gravité V de la surface ; des voiles projetée sur le plan longitudinal, ce point étant le centre de voilure, ou point vélique.
Si δ est la distance entre le centre de voilure et la verticale du centre de dérive, et L la longueur du navire, le rapport est appelé coefficient de balancement, δ étant positif si V est sur l’avant de la verticale de D et négatif dans le cas contraire. On a de bonnes qualités évolutives pour environ. Le couple tendant à modifier l’orientation du bateau et dû au fait que la résistance R n’est pas, en général, directement opposée à la force de propulsion F, est compensé par l’action du gouvernail. Pour des valeurs plus élevées de le bateau est mou, c’est-à-dire qu’il a tendance à tomber sous le vent ou à abattre ; il faut alors pousser la barre sous le vent pour maintenir le cap. Pour des valeurs plus faibles, le bateau est ardent, ce qui signifie qu’il tend de lui-même à venir au vent ou à loffer ; il faut alors tirer la barre au vent pour conserver la route.
Enfin, le centre de voilure ne doit pas être trop élevé par rapport au centre de gravité du navire. La projection de F sur un plan transversal donne lieu à un couple inclinant de valeur φ S h cos θ, φ étant un coefficient dépendant de la vitesse et de l’incidence du vent, h la hauteur du centre de voilure au-dessus du centre de gravité du navire et θ l’inclinaison transversale prise par le bateau. Ce couple inclinant est équilibré par le couple de stabilité Δ étant le déplacement et la hauteur métacentrique du bâtiment. L’inclinaison transversale prise par le navire, ou gîte, est telle que
Pour que la gîte ne soit pas excessive, la quantité appelée coefficient de stabilité sous voiles, doit avoir une valeur d’autant plus élevée que la voilure est moins maniable.
Si l’on prend comme unités le mètre et la tonne, on peut admettre, par exemple, 0,08 pour un voilier au gréement carré et 0,03 pour un cotre. Sur un petit bateau de plaisance, l’équipage intervient également par son poids pour maintenir l’équilibre.
E. C. et L. D.
➙ Construction navale / Gouvernail / Monotype / Navigation / Navire / Régate.
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