Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
V

végétation (suite)

➙ Biogéographie / Désert / Forêt / Lande / Milieu / Montagne / Phytosociologie / Prairie / Savane / Sol / Steppe / Toundra.

 A. P. de Candolle, Géographie botanique raisonnée (Masson, 1855). / A. F. W. Schimper, Pflanzen-Geographie auf physiologischer Grundlage (Iena, 1898 ; 3e éd., 1935 ; 2 vol.). / A. Chevalier et L. Cuénot, « Biogéographie » dans Traité de géographie physique sous la dir. de E. de Martonne (A. Colin, 1909 ; nouv. éd., 1948-1950 ; 3 vol.). / J. Braun Blanquet, Pflanzensoziologie (Vienne, 1928 ; 3e éd., 1951). / H. Gaussen, Géographie des plantes (A. Colin, 1933). / J. Carles, Géographie botanique (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1948 ; 3e éd., 1973). / G. Kuhnoltz-Lordat, Précis de phytogénétique (Masson, 1952). / A. Cailleux, Biogéographie mondiale (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1953 ; 3e éd., 1969). / M. Guinochet, Logique et dynamique du peuplement végétal (Masson, 1955). / N. V. Polunin, Introduction to Plant Geography (New York, 1960 ; trad. fr. Éléments de géographie botanique, Gauthier-Villars, 1967). / P. Ozenda, Biogéographie végétale (Doin, 1964). / P. Birot, les Formations végétales du globe (S. E. D. E. S., 1966). / G. Lemée, Précis de biogéographie (Masson, 1967). / H. Elhai, Biogéographie (A. Colin, coll. « U », 1968). / A. Lacoste et R. Salanon, Éléments de biogéographie (Nathan, 1969). / H. Walter, Vegetation of the Earth (Londres, 1973).

veine

Vaisseau qui ramène au cœur le sang* provenant de toutes les parties du corps.



Anatomie et physiologie

Les veines caves supérieure et inférieure ramènent à l’oreillette droite le sang chargé de gaz carbonique provenant des tissus ; les veines pulmonaires ramènent à l’oreillette gauche le sang oxygéné dans les poumons.

Les veines ont une paroi flasque du fait du peu d’importance, voire de l’absence des fibres musculaires dans leur paroi, dont la couche interne comporte des replis, ou valvules, qui s’opposent au retour du sang vers la périphérie. Les veines du tronc, de la tête et les veines profondes des membres suivent un trajet voisin de celui des artères correspondantes. Les veines superficielles des membres constituent un réseau supplémentaire de retour du sang, disposé entre la peau (sous laquelle elles sont souvent visibles) et l’aponévrose correspondante.

La circulation* dans les veines est relativement lente et la pression y est très faible. Le retour du sang vers le cœur est dû à la pression résiduelle à la sortie des capillaires, à la pression négative (par rapport à la pression atmosphérique) provoquée par la pesanteur et surtout par les pressions qu’exercent sur les parois veineuses les muscles en se contractant. Cette action est essentielle aux membres inférieurs, notamment pendant la marche ou la course : les valvules s’opposent au retour du sang vers le bas, les veines se remplissent pendant la décontraction des muscles, puis, au moment de leur contracture, le sang est propulsé vers le cœur.


Pathologie


Plaies

Les plaies des veines provoquent des hémorragies bien différentes des hémorragies artérielles : écoulement lent, non saccadé de sang noirâtre ; la simple compression et la mise en position haute de la plaie viennent facilement à bout des hémorragies veineuses ; cependant, les plaies des gros troncs veineux nécessitent une suture chirurgicale (parfois difficile du fait de la fragilité des parois). Les plaies des veines du cou comportent en outre un danger d’embolie gazeuse pulmonaire par aspiration d’air (qui traverse le cœur droit et s’embolise dans les artères pulmonaires).


Varices

Ce sont des dilatations pathologiques permanentes des veines. Les varices des membres inférieurs sont le plus souvent dites « essentielles », c’est-à-dire dues à une insuffisance de fonctionnement de leurs valvules, qui laissent refluer le sang de haut en bas : la stase veineuse entraîne l’atonie de la paroi et la dilatation de la veine. La veine saphène interne, qui monte depuis la cheville sur le côté interne de la jambe et de la cuisse, est le plus souvent atteinte ; plus rares sont les varices de la saphène externe, à la face postérieure du mollet. Des troncs superficiels anormaux (face antérieure de la cuisse ou de la jambe) peuvent également être le siège de dilatations variqueuses. Ces varices essentielles apparaissent chez des sujets jeunes : bien visibles à la station debout, elles disparaissent lorsque le membre est en élévation, pour se remplir dès que l’on remet le pied à terre.

Outre un préjudice esthétique certain, les varices peuvent entraîner un certain nombre de complications. Les périphlébites, avec peau rouge, cartonnée, douloureuse sur le trajet de la veine, sont accompagnées souvent d’une thrombose du tronc variqueux.

L’ulcère variqueux, atone, récidivant, est le terme d’une longue évolution négligée. La rupture de varice peut se produire soit à l’extérieur, entraînant une hémorragie externe abondante, mais cédant facilement à la compression, soit sous la peau, formant un hématome très douloureux.

À côté de ces varices primitives, il existe des varices secondaires à d’autres affections : varices postphlébitiques, fréquentes chez la femme obèse, à la ménopause ; varices par compression des troncs veineux au cours de la grossesse (et alors temporaires) ou lors de l’évolution d’une tumeur pelvienne bénigne ou maligne. Une gêne à la circulation dans le territoire de la veine porte* (en particulier au cours des cirrhoses*) peut entraîner la formation de varices œsophagiennes, dont la rupture provoque des hémorragies digestives parfois gravissimes. Les varices du scrotum (enveloppes des testicules) portent le nom de varicocèle ; celles des veines ano-rectales, celui d’hémorroïdes.

• Traitement des varices. Le traitement médical fait appel aux vaso-constricteurs (hammamélis, hydrastis, marron d’Inde), aux substances protectrices des capillaires (vitamines C et P). Certaines cures thermales (Bagnoles-de-l’Orne, Barbotan) donnent de bons résultats si les lésions ne sont pas trop importantes. Le port d’un bas à varices ou de bandes élastiques soulage le malade, le protège contre un traumatisme, mais n’est qu’un traitement palliatif. Le traitement sclérosant consiste à injecter dans les varices une substance irritante qui provoque l’oblitération des veines malades : cette méthode donne en général de bons résultats dans les varices de faible grosseur, sans dilatations volumineuses ou multiples.