vanadium (suite)
Corps simple
C’est un métal de densité 5,96, fondant à 1 700 °C, qui a d’excellentes qualités mécaniques quand il est très pur, mais que de petites quantités d’hydrogène, d’azote ou d’oxygène rendent dur et cassant. Le vanadium à la température ordinaire ne s’oxyde pas à l’air et n’est attaqué ni par l’eau ni par les bases, mais il est fortement attaqué par l’acide azotique et fixe l’hydrogène. À température suffisante, il réagit avec le chlore. Industriellement, on forme des ferrovanadiums qui servent à fabriquer des aciers au vanadium. On peut préparer le vanadium par réduction du pentoxyde par l’aluminium ou mieux le calcium.
Composés
Les dérivés du vanadium V correspondent au plus haut nombre d’oxydation, ils sont très stables et c’est à partir d’eux qu’on fabrique le vanadium et les autres composés. L’oxyde V2O5, qui est jaune-orangé, est réductible en VO2, bleu foncé, ou V2O3, noir. V2O3 est réduit par le vanadium en oxyde VO, noir.
On connaît des dérivés sandwichs tels que le chlorure de bis-cyclopenta-diényl-vanadium [V(C5H5)]Cl2.
Il existe de nombreux complexes, certains, comme le vanadocyanure de potassium K4[V(CN)6], correspondant à V II, et comme K3[V(CN)6], à V III.
Les halogénures de vanadium IV donnent par hydrolyse partielle des dérivés tels que VOCl2 ou VOF2 et des sels complexes tels que M3VOF5. On connaît aussi des hypovanadates comme Mg2VO4.
Au vanadium V correspondent des vanadates tels que l’orthovanadate Na3VO4 ou le métavanadate d’ammonium NH4VO3, des dérivés oxyhalogénés tels que VOCl3 ou VOBr3, des sels tels que le sulfate (VO)2(SO4)3, ainsi que des homopolyacides et des hétéropolyacides.
L’anhydride (d’acide faible) V2O5 a des propriétés catalytiques (oxydation de l’anhydride sulfureux en anhydride sulfurique).
H. B.
W. Rostoker, The Metallurgy of Vanadium (New York 1958).