urinaires (voies) (suite)
Pour la vessie, on utilise d’ordinaire un greffon intestinal isolé (iléal ou colique), qui assure le remplacement partiel ou total de l’organe. Par exemple, après une cystectomie totale, on peut constituer une néo-vessie avec un tel greffon, dans lequel on anastomose les uretères et dont une extrémité sera suturée à la base prostatique ; on peut aussi utiliser l’ampoule rectale après dérivation du transit intestinal comme néo-vessie.
Pour l’uretère, les segments extrêmes peuvent être remplacés par un lambeau tubulé prélevé, selon le cas, sur le bassinet ou sur la vessie. Un greffon intestinal pourvoit au remplacement du segment intermédiaire ou même de l’uretère dans sa totalité. Un tube souple en élastomère de silicone est une autre solution de remplacement promise à développement en raison de sa rapidité d’exécution.
Pour l’urètre, les plasties utilisent surtout la peau voisine.
Méthodes radiothérapiques
L’irradiation des tumeurs malignes de l’appareil excréteur se justifie en association avec leur traitement chirurgical ou endoscopique, car 20 p. 100 d’entre elles sont radiosensibles.
On utilise des radiations de haute énergie (télécobalt, bétatron) ou, pour les tumeurs de l’urètre, des radio-isotopes en grains ou en aiguilles implantés dans la tumeur (iridium, ytrium, or radioactifs).
Méthodes chimiothérapiques
Les agents antimitotiques sont peu actifs sur les tumeurs excrétrices. Ils sont des adjuvants possibles aux autres traitements, en particulier pour les tumeurs vésicales (en installations répétées dans la vessie) et pour les métastases pulmonaires (par voie générale).
A. M.
➙ Diurétiques / Rein.
R. Couvelaire, J. Patel et P. Petit, Pathologie de l’appareil urinaire et de l’appareil génital masculin et féminin (Masson, 1947 ; 2e éd., 1956). / D. R. Smith, General Urology (Los Altos, Calif., 1957, 7e éd., 1972 ; trad. fr. Urologie, Flammarion, 1972). / L. et H. Lurz, Die Eingriffe auf die Harnorganen, Nebennieren und männlichen Geschlechtsorganen (Berlin, 1961). / R. Jean, Infections urinaires chez l’enfant (Heures de France, 1963).