Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

transuraniens (suite)

 J. J. Katz et G. T. Seaborg, The Chemistry of the Actinides Elements (Londres, 1957). / C. Duval, les Nouveaux Corps simples (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1962 ; 2e éd., 1968). / G. T. Seaborg, Man-Made Transuranium Elements (Englewood Cliffs, N. J., 1963 ; trad. fr. les Éléments transuraniens artificiels, Dunod, 1967). / C. Keller, The Chemistry of Transuranium Elements (Weinheim, 1971).

Transvaal

Province de la république d’Afrique du Sud ; 283 917 km2.


Constituant la partie septentrionale de la république d’Afrique du Sud, la province est contiguë à celles de l’Orange et du Natal au sud, au Swaziland et au Mozambique à l’est, à la Zambie au nord, enfin au Botswana à l’ouest. Au recensement de 1970, la population totale était de 6 388 870 habitants, dont 1 890 182 Blancs, 4 267 274 Bantous, 80 562 Indiens et 150 852 Coloureds.


La géographie

Le Transvaal est constitué en majeure partie par des hautes terres, d’altitude supérieure à 1 000 m. Parmi les régions naturelles qui le constituent, la plus vaste est le Bush Veld, qui s’étend depuis Pretoria jusqu’au Limpopo. Entre le Bush Veld, au nord, et le haut Veld de l’Orange, le Witwatersrand, avec Johannesburg, constitue le cœur de l’activité économique industrielle du Transvaal. Du côté oriental, le Transvaal inclut une partie importante du Grand Escarpement. Dans les parties où affleure le Karroo, le paysage est monotone, avec de vastes ondulations parfois imperceptibles. Dans le Bush Veld, par contre, il existe un relief différencié d’inselbergs et de grandes cuestas dans des grès ou des roches volcaniques variées, dominant de manière hardie de vastes aplanissements.

Le climat est un climat tropical d’altitude, avec une saison des pluies d’octobre à avril. Seules les pentes du grand escarpement reçoivent plus de 1 m par an. Pretoria reçoit 750 mm de pluies en moyenne. La partie nord et nord-ouest du Transvaal est la plus sèche, avec moins de 500 mm de pluies par an.

Sauf sur le Grand Escarpement, où il demeure de rares témoins de forêt humide, la végétation naturelle est la prairie d’altitude, passant vers le nord et le nord-ouest dans la dépression du Limpopo à des savanes à acacias et au mopaniveld à baobabs.

En dehors des « homelands » bantous, dont l’agriculture de subsistance est fondée sur le maïs et le mil, l’agriculture est le fait de vastes fermes mixtes où le maïs est cultivé comme plante fourragère pour un élevage bovin et porcin destiné à l’alimentation en lait et en viande de la conurbation du Witwatersrand. Dans le Nord et le Nord-Ouest, il existe un élevage bovin extensif en vastes ranches. Il faut aussi signaler la culture du blé, celle des arachides et surtout des cultures fruitières variées (oranges, citrons, pommes, etc.).

Mais le Transvaal est surtout la province la plus riche de la république d’Afrique du Sud au point de vue minier : or du Witwatersrand, platine et chrome à Rustenburg dans l’Ouest, chrome à Lydenburg, cuivre à Messina dans le Nord, amiante, plomb, charbon réparti en un grand nombre de gisements (Witbank, Middelburg, Bethal, Breyten, Ermelo, Soutpansberg, Springbok flats...), minerai de fer à Thabazimbi, etc.

La conurbation du Witwatersrand, autour de Johannesburg, est la première région industrielle de la République, employant, en comprenant Pretoria, plus de la moitié du nombre total des salariés industriels. L’éventail industriel est très complet, allant de l’industrie lourde aux usines chimiques, mécaniques et alimentaires. Si Johannesburg est le centre des affaires, Pretoria est la capitale administrative à la fois de la province et de la République (avec Le Cap).

Il existe en outre un grand nombre de petites villes de 10 000 à 30 000 habitants, qui constituent une trame dense de petits centres régionaux et de marchés locaux : Pietersburg, Rustenburg, Nylstroom, Lydenburg, Nelspruit, Middelburg, Bethal, Ermelo, Volksrust, etc.

Le Witwatersrand et Pretoria apparaissent comme les deux pôles d’un dense réseau routier goudronné et ferré, en toile d’araignée, qui fait du Transvaal la province la mieux équipée de la République du point de vue des voies de communication. Les deux grands ports de Durban (Natal) et Lourenço Marques (Mozambique) sont les débouchés naturels de la province sur l’océan Indien.

R. B.


L’histoire

Au Cap, les colons européens descendants d’émigrés hollandais, français et allemands vécurent en bonne harmonie sous la domination de la Hollande jusqu’aux débarquements anglais de 1795 et de 1806 ; à cette dernière date, l’Angleterre, en lutte contre Napoléon et son frère, le roi de Hollande Louis Bonaparte, s’empara de la colonie.

Peu à peu, la présence des Anglais fut cause de frictions de toutes sortes, et, lorsque la métropole décida d’imposer l’anglais comme seule langue officielle (1827), le mécontentement s’accrut. Les colons hollandais étaient également menacés dans leur expansion territoriale, les autorités ayant déclaré certaines zones interdites aux Blancs, mais non aux Anglais.


Le Grand Trek

Aussi, après des incursions meurtrières des tribus cafres, les Xhosas, en 1834-35, les Boers décidèrent-ils d’émigrer en masse et de trouver loin du Cap de nouvelles terres où ils pourraient vivre libres et en sécurité loin de l’autorité britannique. Cette volonté farouche de rester eux-mêmes, de demeurer maîtres de leur destinée explique toute l’histoire des républiques boers, aussi bien d’ailleurs que celle de l’Afrique du Sud.

Cet exode, connu dans l’histoire sous le nom de Grand Trek, commença en 1834-35, mais ce sont les années 1836-37 qui furent celles de l’émigration en masse. Une troupe de trekkers, sous la direction de Andries Hendvik Potgieter (1792-1852) et de Sarel Arnoldus Cilliers (1801-1871), partit sur ses lourds chariots bâchés ; un petit garçon d’une douzaine d’années, Paul Kruger*, faisait partie de l’expédition. Les émigrants eurent à lutter contre les Matabélés, qui leur firent une guerre sans merci, attaquant leur camp, décimant les convois.