topographie (suite)
La fermeture altimétrique du cheminement consiste à comparer la cote z′B, obtenue par le cheminement, à la cote connue de B : zB. L’écart fa = z′B – zB est l’écart de fermeture altimétrique du cheminement ; il doit être compatible avec les erreurs d’observation et de mesure. Dans ce cas, on les répartit sur les différents côtés proportionnellement aux dénivelées en valeur absolue.
Un type de cheminement particulier est le filage de courbe, où l’on procède en nivellement direct en calant la lunette de l’appareil au site zéro. Par exemple, pour filer la courbe de niveau 65,00 à partir du point coté 65,45, on calcule l’altitude de l’axe de l’appareil (65,45 + 1,05 = 66,50) et l’on déplace le porte-mire jusqu’à ce que le voyant, placé à 1,50 m du sol (66,50 – 65,00), se trouve sur le fil horizontal de la lunette, la nivelle étant calée. On détermine de la même manière plusieurs points ayant la même cote, que l’on joint ensuite entre eux.
Procédés par mesures de distances
• Le procédé par abscisses et ordonnées consiste, sur une ligne d’opérations PQ, à abaisser à l’équerre optique la perpendiculaire MM′ issue du point M ; pour cela, on se déplace sur PQ jusqu’à ce que l’image du point M donnée par l’équerre se profile sur la verticale du point Q. On chaîne PM′ (abscisse) et M′M (ordonnée), ce qui permet de reporter l’homologue m de M sur la minute (fig. 11).
La trilatération de détail consiste, sur un ensemble de triangles juxtaposés ANP, NPQ,..., WVB, à mesurer tous les côtés au double décamètre ainsi que les diagonales AQ, QT, TB à titre de vérification. Connaissant l’orientation des seuls côtés de départ AN, AQ, AP, on en déduit les positions de n, q, p. À partir de ceux-ci, on détermine sur la minute, de proche en proche, les positions des points r, s, t, u, v, w par intersections de deux arcs de cercle de rayons homologues des longueurs mesurées. On a des vérifications en q, en t et en b′ par un troisième arc de cercle (fig. 12).
Le levé topographique comprend :
1o des opérations graphiques de canevas (phase topométrique), s’appuyant sur le canevas géodésique, sur le canevas de nivellement de précision et sur le canevas complémentaire des deux précédents, obtenu par les méthodes de la topométrie et exécuté surtout par intersection, recoupements et cheminements principaux ;
2o des opérations de levé de détails (phase topographique proprement dite), par cheminements secondaires, à partir desquels des visées d’enfilade et des rayonnements permettent le tracé des lignes de la planimétrie. Le filage de courbes est utilisé en terrain de faible relief ; en terrain accidenté, on utilise la méthode des profils, qui consiste, comme en tachéometrie, à déterminer un semis judicieux de points cotés entre lesquels on interpole le passage des courbes de niveau.
R. d’H.
➙ Géodésie / Nivellement / Orientation / Photogrammétrie / Plan topographique / Planimétrie / Tachéométrie / Topométrie.
F. Ollivier, Instruments topographiques, description, réglage, emploi (Eyrolles, 1955). / R. d’Hollander, Topographie générale (Eyrolles, 1970-71 ; 2 vol.).