Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

automobile (suite)

coureur automobile britannique (Edington Mains, comté de Berwick, Écosse, 1936 - Hockenheim, Bade-Wurtemberg, 1968). Lorsqu’il se tua à Hockenheim le 7 avril 1968 au cours d’une épreuve de formule 2 sans grande portée, Jim Clark était au faîte de la gloire. On ne peut séparer son nom de celui de la Lotus, avec laquelle il obtint ses plus grands succès, ni de celui de Colin Chapman, le constructeur. Deux fois champion du monde en 1963 et 1965, Clark a établi un record qui sera difficile à battre : vingt-cinq victoires en Grand Prix de championnat du monde (l’ancien record ayant appartenu à Fangio avec vingt-quatre victoires). Cette simple comparaison entre deux champions prestigieux traduit la classe du pilote qui avait été surnommé « l’Ecossais volant ». Clark était avant tout un pilote de vitesse, et, à son palmarès, on trouve des séries étonnantes : quatre victoires consécutives au Grand Prix de Belgique, quatre victoires au Grand Prix de Hollande, dont trois de suite, cinq victoires au Grand Prix de Grande-Bretagne, dont quatre de suite, trois victoires aux États-Unis et en Afrique du Sud. Sa saison la plus glorieuse fut celle de 1963 où il gagna sept Grands Prix sur neuf. En 1965, il en obtint six, et fut le premier Européen à triompher aux Cinq Cents Miles d’Indianapolis.


Juan Manuel Fangio,

coureur automobile argentin (Balcarce, Argentine, 1911). L’un des plus grands pilotes de l’après-guerre, champion du monde dès 1951 sur Alfa Romeo, il conquit le titre quatre fois de suite en 1954, 1955, 1956 et 1957. Ces quatre derniers titres furent obtenus sur des voitures de trois marques différentes : en 1954, il pilota d’abord une Maserati, puis passa en cours de saison chez Mercedes ; l’année suivante, il fit toute la saison pour la marque allemande ; en 1956, il était au volant d’une Ferrari, et, en 1957, d’une Maserati. Sa carrière européenne a commencé assez tard puisqu’il avait plus de trente-sept ans. Cela se passait en 1949, alors qu’il avait gagné sa première course en 1940 dans le Grand Prix d’Amérique du Nord, sur Chevrolet. Entre cette date et 1958, année de sa retraite, il inscrivit soixante-trois victoires à son palmarès.


Graham Hill,

coureur automobile britannique (Hampstead 1929 - Elstree 1975). Venu assez tard au sport automobile, il s’illustra d’abord en aviron et fut le chef de nage du London Rowing Club (de là viennent les huit bandes blanches que l’on peut voir immuablement sur son casque). Il débuta en 1955 chez Lotus, mais fut assez éclectique dans le choix des marques qu’il pilota : en 1960, il entra chez BRM et, après une année de mise au point, réussit en 1962 à conquérir son premier titre de champion du monde. Ensuite, Clark le relégua un peu au second plan. Mais, en 1966, Graham Hill gagna les Cinq Cents Miles d’Indianapolis. L’année suivante, il revint chez Lotus et, en 1968, après la mort de Clark, il réussit à conquérir son second titre mondial à trente-neuf ans.


Stirling Moss,

coureur automobile britannique (né en 1929). Pilote complet, aussi habile sur les pistes que sur les routes, Stirling Moss est resté cependant le champion sans couronne. Victime en 1962 d’un grave accident sur le circuit britannique de Goodwood, il n’a jamais pu reprendre le volant d’une voiture de compétition. Il gagne sa première course à dix-neuf ans. En 1949, il l’emporte dans huit des douze courses auxquelles il a participé ; l’année suivante, il débute en formule 2 et remporte dix victoires. Ses dons et ses victoires le font vite briller au firmament de la compétition, au point qu’il est engagé en 1955 dans la fameuse équipe Mercedes. Sa plus fameuse victoire sur route est celle des Mille Miglia la même année, à 157 km/h de moyenne. Sa série de victoires (dont trois à la Coupe des Alpes) devait prendre fin tragiquement sur la piste de Goodwood...


Jackie Stewart,

coureur automobile britannique (Écosse, 1939). À la mort de Jim Clark, tous les spécialistes de la compétition étaient unanimes à prédire que Stewart était son digne successeur. Cela se passait en 1968, année où Stewart échoua de très peu dans la course au titre mondial ; un poignet abîmé au cours d’une sortie de route en Espagne l’avait éloigné des pistes pendant quelques semaines, et cet arrêt forcé devait le priver de son premier titre mondial. Ce n’était que partie remise. L’année suivante, toujours au volant d’une Matra-Ford, il collectionnait les victoires au cours d’un remarquable début de saison où il remportait cinq Grands Prix ; une sixième victoire à Monza au Grand Prix d’Italie lui apportait le championnat du monde des conducteurs. Stewart, qui commença à courir en formule 1 en 1965 sur BRM, effectua une ascension fulgurante parmi les étoiles de la formule 1, puisque quatre ans après, au volant d’une voiture française à moteur Ford, il accédait au titre suprême, remporté de nouveau en 1971, puis en 1973 sur Tyrrell, à moteur Ford.

➙ Accident / Adhérence / Allumage / Autodrome / Autoroute / Boîte de vitesses / Carburation / Carrosserie / Châssis / Coque / Démarreur / Diesel / Différentiel / Direction / Distribution / Éclairage / Embrayage / Équipement électrique / Frein / Graissage / Injection / Moteur / Pneumatique / Sécurité / Suspension / Tenue de route / Traction / Transmission / Turbine.

 J. A. Grégoire, l’Aventure automobile (Flammarion, 1953). / J. Piersant, l’Industrie automobile (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1956 ; 2e éd., 1964). / J. Rousseau et M. Iatca, Histoire mondiale de l’automobile (Hachette, 1958). / M. Boisseaux, l’Automobile (Dunod, 1966). / E. Cohin, l’Historique de la course automobile (P. Conty, 1966). / J. Fondin, la Compétition automobile (Denoël, 1966). / G. Alexandersson, Geography of Manufacturing (New York, 1967). / G. Baghetti et T. M. Barbieri, les Courses et leurs techniques (Gérard, Vervins, 1968). / A. Sauvy, les Quatre Roues de la fortune. Essai sur l’automobile (Flammarion, 1968). / J. F. Poluzot, le Parc automobile français : évolution et perspectives (Technip, 1970). / M. Roche, Vivre avec l’automobile (Dunod, 1970). / R. Flower, Histoire du sport automobile (Éd. pratiques automobiles, 1975).