Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

Tippett (Michael) (suite)

Les œuvres principales de Tippett

• opéras : The Midsummer Marriage (1946-1952 ; 1re représ., 1955) ; King Priam (1958-1961 ; 1re représ., 1962) ; The Knot Garden (1966-1969 ; 1re représ., 1970).

• oratorios : A Child of our Time (1939-1941) ; The Vision of Saint Augustine (1965).

• orchestre : concerto pour double orchestre à cordes (1938-39) ; 3 symphonies (1944-45 ; 1956-57 ; 1970-1972) ; Fantaisie concertante sur un thème de Corelli, pour cordes (1953) ; concerto pour piano (1953-1955) ; concerto pour orchestre (1962-63).

• musique de chambre : 3 quatuors à cordes (1935-1943 ; 1941-42 ; 1945-46) ; 3 sonates pour piano (1937-1942 ; 1962 ; 1972-73).

• mélodies : Boyhood’s End (1943) ; The Heart’s Assurance (1950-51) ; Songs for Ariel (1962) ; Songs for Dov (avec orchestre, 1970).

• divers : motets, madrigaux, quelques pièces pour cuivres, pour orgue, etc.

H. H.

 M. K. Tippett, Moving into Aquarius (Londres, 1959). / I. Kemp (sous la dir. de), Michael Tippett, a Symposium on his 60th Birthday (Londres, 1965).

tir

Art ou action de lancer avec une arme un projectile* sur un but appelé objectif.



Historique

Les premiers projectiles furent sans doute des pierres lancées à la main. Plus tard apparurent, grâce à des armes plus perfectionnées, des moyens de lancement (arcs, frondes, machines de guerre, arbalètes...) et des projectiles (flèches, carreaux...) plus efficaces. La plupart étaient à tir tendu, d’autres (baliste, catapulte) à tir courbe. À partir du xive s., l’introduction, par les Arabes, de la poudre noire en Europe permettra l’invention d’armes entièrement nouvelles : armes individuelles à tir tendu dans les séries qui aboutiront au fusil* et au pistolet modernes ; bouches à feu de tous genres, dont la gamme s’étendra de la bombarde au canon*. Employées d’abord toutes en tir tendu, certaines (mortiers, obusiers) seront aménagées pour le tir courbe après la mise au point des projectiles chargés de poudre explosive (obus), dont l’effet meurtrier était dû aux éclats et au souffle provoqué par leur explosion.

Au milieu du xixe s. apparaissent les canons rayés dont l’obus, tournant autour de son axe d’abord à l’intérieur du tube, puis sur sa trajectoire aérienne, est ainsi stabilisé, ce qui permet l’emploi de fusées percutantes. À cette époque, les progrès s’accélèrent : les mécanismes de pointage en hauteur et en direction, le chargement par la culasse, qui autorise l’emploi de ceintures forçantes de guidage améliorant l’obturation du tube, la mise au point de la poudre B sans fumée, le perfectionnement des appareils de pointage (collimateurs, lunettes...) apporteront une amélioration considérable dans la précision du tir. Sa cadence sera d’autre part notablement augmentée par l’immobilisation de l’affût, permise par la création du lien élastique entre ce dernier et le tube sur le canon français de 75 modèle 1897. Enfin, avec l’obusier américain de 105 mm de la Seconde Guerre mondiale conçu pour le tir vertical, il deviendra possible de tirer à partir d’une position située derrière n’importe quel masque.

Le tir tendu des armes d’infanterie de petit calibre a vu son efficacité considérablement accrue dans les armes à répétition et surtout dans les armes automatiques (v. mitrailleuse). Durant la Première Guerre mondiale, l’apparition de l’avion, puis du char donne naissance à la fois aux tirs aérien et antiaérien comme au tir des blindés et au tir antichar. Ce dernier s’étendra pendant la Seconde Guerre mondiale au projectile autopropulsé*, roquette à courte distance lancée par des tubes très légers du type bazooka, qui ont été à leur tour partiellement remplacés par des missiles.

Au cours des années 1950-1970, le développement et les perfectionnements considérables des missiles*, capables en outre de transporter une charge nucléaire tactique ou stratégique, ont ouvert une nouvelle époque dans les domaines de l’armement et du tir : leur portée et leur efficacité permettent désormais, à partir d’une base déterminée, d’atteindre n’importe quel point du globe.


Généralités

Les problèmes du tir concernent aujourd’hui une gamme infinie d’armes : armes d’infanterie légères et lourdes à tir tendu ou courbe, engins autopropulsés ; armes d’artillerie allant de l’obusier au canon, de la roquette au missile ; armes de l’aviation analogues aux précédentes, mais dont la technique d’emploi est différente et qui peuvent aussi être de simples bombes n’ayant pour impulsion initiale que la vitesse des aéronefs ; armes de la marine, où, en surface, le canon a presque entièrement fait place aux missiles, mais qui comprennent aussi des projectiles spéciaux comme les torpilles.

Obus, bombes, roquettes et missiles peuvent être chargés en explosifs classiques, mais aussi emporter des chargements chimiques, biologiques ou nucléaires.

Les tirs sont effectués sur des objectifs fixes ou mobiles, observés ou non, sur terre, sur mer et dans les airs à partir d’armes qui sont elles-mêmes fixes ou mobiles sur terre, sur aéronef ou à bord de bâtiments de guerre.


Quelques éléments sur la technique du tir

L’exécution des tirs nécessite la connaissance d’un certain nombre de données relatives à l’objectif, à la trajectoire du projectile, à la liaison topographique entre le lanceur et l’objectif et aux effets des projectiles. Des règles de tir ont été adaptées aux différentes catégories d’armes, et l’emploi de ces armes a été défini en fonction des résultats à obtenir. Le tir est exécuté soit avec des projectiles tirés par des armes légères, des obusiers, des canons ou mortiers, soit par des roquettes ou missiles lancés à partir de rampes ou de systèmes variés de guidage au départ.