Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

textiles (industries) (suite)

société allemande fondée en 1928 en Silésie sous la raison sociale de Christian Dierig AG. et qui, en 1935, a fusionné avec les sociétés Hammersen GmbH, Osnabrück et Deutsche Baumwolle AG., en adoptant sa dénomination actuelle. Après la Seconde Guerre mondiale, le groupe perd sept de ses usines situées en Silésie et transfère son siège social à Augsbourg. Devenu en 1972 le premier groupe européen de l’industrie du coton, il réorganise ses activités. Deux sociétés spécialisées dans la production de tissus pour vêtements sont absorbées. Puis une nouvelle société, Prima-Textil, est fondée à la suite de la fusion de la société Prinz Druck, filiale de Dierig, et de Martini Textil, filiale de la société Martini & Cie. Enfin, une nouvelle filiale, Dierig Textilwerke, est créée. À l’étranger, quatre sociétés, dont deux bureaux de vente, sont contrôlées par la holding suisse Dierig AG. Wil. L’activité textile du groupe est actuellement orientée vers la fabrication de vêtements, notamment en Jersey.


Dollfus Mieg & Cie (D.M.C.),

société française dont l’origine remonte au xviiie s. et constituée sous la forme anonyme en 1890. Sa spécialité est, de tradition, la fabrication du fil à coudre. L’absorption, en 1961, de la société J. Thiriez père & fils et Cartier-Bresson renforce sa position dans ce domaine. Les rares activités étrangères aux textiles du groupe sont cédées, dans le même temps, à une société créée à cet effet, la société Dolmico, qui n’est pas conservée comme filiale, mais dont les actions sont réparties entre les actionnaires de Dollfus Mieg. À partir de cette date, la société poursuit la réorganisation de ses actifs, qui aboutit en 1970 à la constitution d’une société mère holding, dont dépendent les diverses filiales exploitantes, regroupées en quatre divisions. La première, la plus importante du groupe, est constituée par l’activité filterie avec les filiales Filteries Dollfus Mieg et Cie, Wallaert frères, Soparcol et les établissements Steiner frères. Le secteur tissage est représenté par Texunion et Soparlaine. La branche paratextile s’intéresse en particulier aux non-tissés. La branche des activités diverses comprend la fabrication des tapis et moquettes, prolongement des activités textiles, mais aussi les arts graphiques et l’édition. Sur le plan de la distribution, le groupe est représenté dans la majorité des pays d’Europe, en Afrique, aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Extrême-Orient.


Foncière et financière Agache-Willot,

société anonyme dont l’origine remonte au xixes. Jusqu’en 1957, elle s’intéresse essentiellement à la filature du lin. À partir de cette date, elle connaît un développement considérable, qui l’amène à prendre de nombreuses participations dans différentes branches du textile ainsi que dans d’autres secteurs d’activité. Après avoir absorbé en 1967 la société du Crêpe Willot, Willot & Cie, elle devient en 1968 un holding, l’activité industrielle étant réservée à une filiale qui prend le nom de Consortium général textile. Après la prise de contrôle de plusieurs sociétés de moyenne importance, c’est en 1969 l’entrée de la Belle Jardinière et de Saint frères dans le groupe. Le patrimoine foncier est apporté, la même année, à la société foncière du Nord et de l’Est. Enfin, la société Au Bon Marché entre dans le groupe en 1970. De la sorte, la Foncière et financière Agache-Willot détient 61 p. 100 de Saint frères, la majorité des actions du Consortium général textile et le contrôle total, directement et indirectement, de la société foncière du Nord et de l’Est. La société Saint frères elle-même détient la majorité des actions du Bon Marché, qui possède à son tour la majorité du capital de la société la Belle Jardinière. L’activité textile est exercée par les filiales de Saint frères et le Consortium général textile. La filature du jute et celle du lin constituent les principales activités du groupe, qui occupe une place dominante sur ces deux marchés. Les principaux articles fabriqués à partir de ces deux matières sont la corderie, les filets de pêche, les toiles de bâches, les tapis, les pansements. D’autre part, Saint frères développe ses productions dans le secteur de l’emballage plastique.


Girmes-Werke AG.,

société allemande fondée en 1879 et spécialisée dans la production du velours, de la peluche et de diverses fourrures synthétiques. Ses principaux marchés sont l’habillement, pour lequel les tissus fabriqués sont très demandés, l’ameublement, avec la garniture des meubles et les revêtements de sols et de murs, l’industrie du jouet en peluche et l’automobile. Six sociétés filiales, détenues à 100 p. 100, complètent les actifs de la société mère en Allemagne. À l’étranger, celle-ci possède de nombreuses filiales industrielles, notamment aux États-Unis et au Canada, où elle détient la majorité du capital des sociétés J. L. de Ball, aux Pays-Bas, où se trouve la filiale à 50 p. 100 Girvil N. V., enfin en Autriche, où la société Salzburg Velour est détenue à 100 p. 100. En pleine expansion, située sur des marchés très spécialisés proches de la consommation, le groupe est l’un des plus importants de l’industrie textile européenne sur le plan de la rentabilité, au niveau de la société britannique Courtaulds et de la société française Sommer-Allibert.


J. P. Stevens and Company Inc.,

société américaine créée en 1813 et considérée comme l’une des plus anciennes du secteur textile aux États-Unis. Diversifiée comme les autres grandes sociétés de ce domaine, cette affaire s’intéresse à l’habillement, qui représente plus de la moitié de son chiffre d’affaires, et à l’équipement domestique, qui lui permet de réaliser environ 30 p. 100 de ses ventes. Le secteur industriel absorbe près de 20 p. 100 des activités du groupe et comprend des branches aussi diverses que l’industrie aérospatiale, l’industrie automobile, l’agriculture et l’énergie atomique. À l’étranger, le groupe est installé en France, au Canada, en Belgique, au Japon, en Australie et au Mexique. D’autre part, l’acquisition de l’United Elastic Corporation en 1968 n’est pas étrangère à son développement en matière de tissus élastiques.


Koninklijke Textielfabrieken Nijverdal-Ten Cate N. V.,