Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

tennis (suite)

(Australie). Né en 1934 à Sidney. Champion d’Australie en simple (1953, 1955, 1971, 1972), en double (1953, 1956 et 1972), finaliste du simple à Wimbledon (1954 et vingt ans après, en 1974), gagnant du double (1953 et 1956) ; champion de France en simple (1953 et 1968), vainqueur du double (1953 et 1968) ; champion des États-Unis en simple (1956 et 1970), en double (1956, avec Hoad ; 1969, avec F. Stolle). Passé professionnel en 1956, le lendemain de la finale de la coupe Davis au cours de laquelle il gagna ses trois parties, il a été champion du monde de la WCT en 1971 et 1972.


William Tatem Tilden

(États-Unis). Né en 1893 à Germantown (Pennsylvanie). De juillet 1920 à août 1926, il ne perdit pas un seul simple dans une grande épreuve. En coupe Davis, sur 22 simples de challenge-round disputés, il en gagna 17. Il a été champion des États-Unis en simple (de 1920 à 1925 et 1929) et en double (1918, 1921, 1922, 1923, 1927), vainqueur à Wimbledon en simple (1920, 1921, 1930) et en double avec F. T. Hunter en 1927. Passé professionnel à la fin de 1930, il est décédé en 1953.


Dames


Maureen Connolly Brinker

(États-Unis). Née en 1934 à San Diego. Elle gagna en 1951, à moins de dix-sept ans, son premier championnat d’Amérique en simple. Par la suite, elle perdit seulement quatre matches dans toute sa carrière, arrêtée en 1954 à la suite d’un grave accident de cheval. Championne des États-Unis en simple (de 1951 à 1953), gagnante de Wimbledon en simple (de 1952 à 1954), elle a été championne de France en simple (1953 et 1954), en double en 1954, championne d’Australie en simple et double (1953). Incontestable championne du monde de 1951 à 1954, elle fut, en 1953, la première joueuse à réaliser le grand chelem. Elle est décédée en 1970.


Margaret Court

(Australie). Née en 1942 à Albery (Nouvelle-Galles du Sud). Ce fut la seconde joueuse à réussir, en 1970, le grand chelem. Elle possède un palmarès étonnant : 24 grands titres en simple, 16 en double et 17 en mixte ; championne d’Australie en simple à onze reprises (de 1960 à 1966, de 1969 à 1971 et en 1973) ; championne de France en simple (1962, 1964, 1969, 1970, 1973) ; gagnante de Wimbledon en simple (1963, 1965, 1970), de Forest Hills en simple (1962, 1965, 1969, 1970, 1973).


Billie-Jean King

(États-Unis). Née en 1943 à Los Angeles. Elle a été championne de Wimbledon en simple (de 1966 à 1968, en 1972 et 1973), en double (1961, 1962, 1965, 1967, 1968, de 1970 à 1973) et en mixte (1967, 1971, 1973 et 1974), championne d’Australie en 1968, de France en 1972, des États-Unis (1967, 1971, 1972, 1974 et 1975) en simple et plusieurs fois en double et en mixte.


Suzanne Lenglen

(France). Née le 29 mai 1899 à Paris. Considérée comme la meilleure joueuse de tous les temps, elle a été championne de Wimbledon en simple (de 1919 à 1923 et en 1925), en double (de 1919 à 1923 et en 1925), en mixte (1920, 1922, 1923), championne de France en simple et double de 1920 à 1923, en 1925 et 1926. En dehors d’une malheureuse partie au cours de laquelle elle dut abandonner, malade, en Amérique, Suzanne Lenglen n’a pas perdu un set en simple entre 1919 et 1926. Elle est décédée en 1938 à Paris.


Helen Wills Moody Roark

(États-Unis). Née en 1905 à Berkeley (Californie). Entre 1927 et 1932, elle gagna tous les grands championnats en simple, à l’exception de ceux d’Australie, sans perdre un seul set. Championne de Wimbledon en simple (1927 à 1930, 1932, 1933, 1935, 1938), en double (1924, 1927, 1930), elle a été championne des États-Unis en simple (1923 à 1925, 1927 à 1929 et 1931), en double (1922, 1924, 1925, 1928), gagnante des championnats de France en simple (1928 à 1930 et 1932), en double (1930 à 1932).

 P. Albarran et H. Cochet, Histoire du tennis (Fayard, 1960). / Y. Petra, le Tennis (Bornemann, 1960). / D. Lalanne, le Tennis (la Table ronde, 1963). / H. Cochet, le Tennis (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1964 ; 3e éd., 1973). / H. Cochet et J. Feuillet, le Tennis de A à Z (la Table ronde, 1966).

Tennyson (Alfred)

Écrivain anglais (Somersby, Lincolnshire, 1809 - Aldworth, Surrey, 1892).


« ... Puisse-t-il ne pas y avoir de tristesse d’adieu, / quand j’embarquerai ; / (...) J’espère voir mon pilote face à face / quand j’aurai passé la barre. »

Les vers de « Crossing the Bar » — écrit en 1889 et que Tennyson veut voir figurer à la fin de toutes les éditions de ses œuvres — témoignent d’une volonté de garder à son existence son caractère d’exemplarité, de dignité, de réserve, de gravité et de solennité jusque dans la mort. Une mort qui le fait entrer en grande pompe à Westminster Abbey, lui qu’auréole le titre de poète lauréat depuis 1850, devenu pair en 1884, que la reine honore de son estime et de son affection et dont la poésie se grave aux bas-reliefs de marbre d’une époque auguste. Un monument trop glorieux sans doute de l’âge victorien où les générations futures se sentent enclines à dessiner des graffiti irrévérencieux, tandis que son œuvre tombe dans l’oubli.

Car Tennyson reste par excellence l’écho de son temps. Son moraliste à défaut de son leader. Le défenseur d’un art éducatif et moral. « Édifiant », dirait-on aujourd’hui. Le poète de morceaux patriotiques, de « Britons, guard your own » (1852) à la très fameuse « Charge of the Light Brigade » (1854) en passant par « Hands all Round » et la célèbre « Ode on the Death of the Duke of Wellington » (1852). Ne refusant ni un certain étalage de sentimentalisme, de pathétique facile et de mièvrerie dans des morceaux tels que « Sea Dreams », « The Grand Mother » ou le fameux « Enoch Arden » (1864), qui subsiste comme pièce de musée, il révèle la préoccupation sociale dans The Princess (1847). À travers ses sept sections — entrecoupées de beaux morceaux lyriques, « Tears Idle Tears », par exemple, ou « Come down, O Maid » — et l’aventure de la princesse Ida, fondatrice d’une université féminine, il y traite du problème des femmes, en particulier de leur éducation, sans parvenir à des solutions bien révolutionnaires.