Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
T

Téléostéens (suite)

Anguilliformes (Anguille*)

Notacanthiformes, Synbranchiformes, Alabiformes, Giganturiformes, Saccopharyngiformes, Monognathiformes, Bathyclupéiformes, Percopsiformes.


Béloniformes (Exocet*)

Gastérostéiformes, Aulostomiformes.


Syngnathiformes (Hippocampe*)

Cyprinodontiformes, Amblyopsiformes, Phallostéthiformes, Polynémiformes, Lampridiformes, Stéphanobéryciformes, Béryciformes, Zéiformes.


Gadiformes (Morue*)


Perciformes

Percoïdes (Dorade*, Perche*), Mugiloïdes (Barracuda*), Labroïdes, Trachinoïdes, Callionymoïdes, Blennioïdes, Ammodytoïdes, Acanthuroïdes, Scombroïdes (Maquereau*, Thon*), Trichiuroïdes, Ophicéphaloïdes, Gobioïdes, Échénéoïdes (Rémora*).


Scorpéniformes

Scorpénoïdes (Rascasse*), Cottoïdes.


Pleuronectiformes (Sole*)


Mastacembéliformes


Tétraodontiformes (Coffre*, Tétrodon*)


Lophiiformes (Baudroie*)

R. B.

 L. Bertin et C. Arambourg, « Systématique des Poissons » dans Traité de zoologie sous la dir. de P.-P. Grassé, t. XIII, fasc. 3 (Masson, 1957). / N. B. Marshall, The Life of Fishes (Londres, 1965 ; trad. fr. la Vie des Poissons, Bordas, 1972, 2 vol.).

téléphérique

Moyen de transport constitué par des véhicules remorqués par des câbles et circulant sur un chemin de roulement également constitué par des câbles.



Origine et évolution des téléphériques

L’emploi d’un fil suspendu comme moyen de communication a été maintes fois signalé à diverses époques et en de nombreux lieux du globe depuis le xve s. Mais les transporteurs à câbles ne se développent qu’avec l’apparition du câble métallique, et au xixe s. apparaissent des brevets relatifs aux téléphériques. Les premières installations construites en Europe et en Amérique sont destinées au transport des marchandises, en particulier des minerais dans les pays montagneux, et les véhicules sont mus à bras d’hommes ou par la pesanteur. Le premier téléphérique uniquement destiné au transport des personnes est construit en 1866 à Schaffhouse pour permettre de contrôler les turbines installées sur le Rhin, mais la première ligne de montagne ouverte aux voyageurs n’est réalisée qu’en 1908, au Wetterhorn, en Suisse. À partir de cette époque se développent les téléphériques, et, durant la Première Guerre mondiale, plus de 2 500 installations sont utilisées pour les besoins militaires. Leur expansion se poursuit ensuite tant pour le transport des marchandises que pour celui des voyageurs, et les besoins sans cesse grandissants du tourisme en montagne et des sports d’hiver sont à l’origine d’un accroissement continu du nombre d’installations dans des régions de plus en plus inaccessibles et élevées. Le nombre d’installations destinées aux voyageurs s’élève à plus de 3 000, et celui des installations destinées aux marchandises à plus de 10 000. Elles présentent des aspects remarquables en raison des performances techniques auxquelles elles ont conduit. C’est ainsi que, pour le transport du minerai extrait du cratère du mont Aucanquilcha, à la frontière du Chili et de la Bolivie, a été établi un téléphérique de 14 km dont la station supérieure est à 6 150 m d’altitude. En Suède, en Laponie, un téléphérique horizontal permet le transport de minerai entre Kristineberg et Boliden sur une distance de 96 km au-dessus de terrains marécageux infranchissables avec d’autres moyens de transport. En France, le téléphérique reliant Chamonix à l’aiguille du Midi, mis en service en 1955, possédait alors la station supérieure la plus élevée (3 802 m), la plus grande dénivellation (2 759 m), la plus grande portée de câble (2 869 m) et la plus grande vitesse (10,5 m/s) des téléphériques à voyageurs.


Aspect technique des téléphériques

Les véhicules des téléphériques sont constitués par des cabines ou des wagonnets suspendus à un chariot qui se déplace à l’aide de galets sur un câble porteur. Les cabines, prévues pour une capacité de 75 à 200 personnes, sont généralement constituées d’un bâti métallique recouvert d’un métal léger. Les wagonnets servant au transport des marchandises peuvent contenir une charge pouvant aller jusqu’à 20 t. Ces véhicules sont reliés au câble tracteur au moyen d’un dispositif d’accouplement. Les câbles, constitués par des fils d’acier, servent de chemin de roulement (câbles porteurs) et de moyen de traction (câbles tracteurs). Lorsque les deux fonctions sont assurées par le même câble, le téléphérique est dit « unifilaire ». Généralement, les câbles porteurs et tracteurs sont distincts, et la plupart des téléphériques sont « bifilaires ». Les câbles porteurs sont ancrés à l’une de leurs extrémités, l’autre étant tendue à l’aide d’un contrepoids. Ils peuvent reposer sur des pylônes intermédiaires au moyen de sabots. L’intervalle entre pylônes dépend du profil et varie généralement de 75 à 150 m, mais il peut exceptionnellement atteindre 3 000 m quand il est nécessaire de franchir de grandes vallées. Les câbles tracteurs forment un circuit fermé passant par le mécanisme de commande disposé dans une des stations situées aux extrémités de chaque tronçon. La station motrice possède un équipement composé d’un moteur électrique, d’un train d’engrenages, d’une roue motrice et de freins. Une génératrice accouplée à un moteur Diesel est en outre prévue pour fournir l’énergie électrique en cas de nécessité. L’autre station possède une poulie de renvoi, des poulies directrices, un câble de contrepoids et le contrepoids lui-même. Les conditions d’exploitation des téléphériques exigent une grande sécurité de fonctionnement, et les véhicules sont généralement équipés de freins capables de les immobiliser sur une pente en cas de rupture du câble tracteur. De plus, les cabines destinées aux voyageurs sont munies d’amortisseurs évitant les oscillations longitudinales dues au passage des câbles porteurs sur les sabots des pylônes.


Classification des téléphériques

On peut classer les téléphériques selon leur emploi, leur système de marche ou la solution technique adoptée pour leur construction. Cette distinction est justifiée sur le plan technique par des conditions de sécurité beaucoup plus sévères pour le transport des voyageurs et se trouve à l’origine de conceptions différentes des problèmes de construction.