Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

symptôme (suite)

Atteintes du système nerveux

Une maladie du système nerveux, dite aussi « neurologique », est une affection dans laquelle il existe un trouble anatomique ou biochimique certain du tissu nerveux. Elle doit être distinguée d’une affection psychiatrique, ou maladie mentale, dans laquelle il n’existe pas de modification anatomique des organes, pas de lésion. Les symptômes neurologiques s’observent souvent dans les affections psychiatriques, et il appartient au médecin de déceler s’il s’agit alors de troubles survenant spontanément ou de symptômes simulés. Les symptômes des maladies nerveuses sont fréquemment observés, et leur interprétation est complexe.

• La fatigue*. Elle accompagne de nombreuses maladies.

• Les pertes de connaissance et les syncopes*. Elles sont parfois dues à une affection neurologique.

Les paralysies*. Elles peuvent revêtir deux aspects différents : la paralysie motrice est la perte de contraction volontaire des muscles ; l’apraxie est l’incapacité d’exécuter certains gestes coordonnés dans une situation donnée, alors que les mouvements élémentaires permettant ces gestes sont normaux.

• Les anomalies du mouvement et de l’attitude. Chez le sujet normal, les activités posturales du système moteur extrapyramidal (qui régit les mouvements automatiques) sont indispensables aux mouvements volontaires régis par le système pyramidal (motricité volontaire). L’exécution des mouvements automatiques et semi-volontaires est contrôlée par le cervelet (équilibre, coordination) et commandée par les voies motrices extrapyramidales, qui englobent les noyaux gris centraux du cerveau et certaines régions du cortex cérébral.

Les principaux symptômes intéressant les mouvements automatiques et semi-volontaires sont l’akinésie (diminution des mouvements spontanés sans paralysie motrice), les troubles du tonus musculaire (souvent augmentation de la résistance des muscles à l’extension). Les mouvements involontaires ont en commun d’être augmentés par les émotions et de disparaître pendant le sommeil : la chorée désigne des mouvements involontaires arythmiques étendus, rapides, de grande amplitude et énergiques ; l’athétose est l’interruption de l’attitude de maintien par des mouvements continus, lents, sinueux, inappropriés, qui sont souvent plus prononcés au niveau des doigts ; le spasme de torsion diffère de l’athétose par l’atteinte des muscles de la colonne vertébrale ; les myoclonies diffèrent de la chorée par leur caractère diffus ou localisé, leur rapidité et leur durée plus grandes ; les tremblements consistent en des oscillations rythmiques plus ou moins régulières d’une partie du corps autour d’un point fixe ; citons les tics, les contractures de la face et du cou.

Les troubles moteurs dus à des lésions du cervelet sont dominés par la démarche titubante, l’ataxie cérébelleuse (où force, allure, direction des mouvements volontaires sont inappropriées), l’adiadococinésie (perturbation des actes nécessitant une alternance rapide des mouvements) et le tremblement.

• Vertiges* et troubles de l’équilibre* et de la démarche. Nous n’envisagerons que les troubles de la démarche dus à des perturbations du cervelet ou de la sensibilité profonde. Lors des atteintes du cervelet, la démarche est instable, irrégulière, titubante (différente de la démarche ébrieuse des intoxications alcooliques, où le sujet titube dans toutes les directions). La démarche par atteinte des voies de la sensibilité profonde est instable, irrégulière (les jambes sont lancées trop en avant ou latéralement) ; le sujet debout, pieds joints, les yeux clos, est en proie à une grande instabilité qui peut entraîner la chute (signe de Romberg).

• Troubles de la vision. V. cécité, œil, vision.

• Troubles de l’audition. V. audiométrie, oreille, surdité.

• Troubles sensitifs. V. sensibilité.

• Coma. V. coma.

• Troubles du sommeil. V. sommeil.

• Crises convulsives. V. épilepsie.

• Troubles du langage. Ils sont variables suivant la structure nerveuse touchée. L’écholalie est la répétition, comme un perroquet, des mots et des syllabes que le patient entend. L’aphasie* est la perte ou un trouble du langage où les facultés d’élaborer des concepts ne sont pas perturbées. La dysarthie est un trouble de l’articulation des mots avec des fonctions mentales intactes, une compréhension et une mémoire normales. Une affection du larynx peut entraîner une diminution ou une perte de la voix (dysphonie ou aphonie).


Modifications pathologiques des fonctions cardiaques et respiratoires

Les principaux symptômes en sont la dyspnée*, la cyanose*, les œdèmes*, le choc*, l’hypotension et l’hypertension* artérielles.

• Les palpitations. Elles constituent un phénomène subjectif désagréable, qui se définit par le fait que l’on sent les battements de son cœur. Elles peuvent traduire un trouble du rythme cardiaque, une hémorragie, mais elles sont le plus souvent en rapport avec l’anxiété.

• La toux. Une toux qui s’accompagne d’une expectoration (sécrétions rejetées hors de la poitrine) est une toux productive ou grasse. Une toux sèche (sans expectoration) et opiniâtre, parfois un peu rauque, est dite « féline ». La toux peut survenir par accès parfois suffocants (coqueluche). La toux chronique est fréquente chez les fumeurs, dans la tuberculose pulmonaire, la dilatation des bronches, les infections pulmonaires.