Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
A

audition (suite)

 G. von Bekesy et W. Rosenblith, « The Mechanical Properties of the Ear » in Handbook of Experimental Psychology, sous la dir. de S. S. Stevens (New York, 1951). / H. Davis, « Psychophysiology of Hearing and Deafness » in Handbook of Experimental Psychology, sous la dir. de S. S. Stevens (New York, 1951). / A. Gribenski, l’Audition (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1951 ; 3e éd., 1969). / I. J. Hirsh, The Measurement of Hearing (New York, Toronto, Londres, 1952 ; trad. fr. la Mesure de l’audition, P. U. F., 1956). / E. Baumgardt, les Sensations chez l’animal (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1953 ; 2e éd., 1967). / R. Chocholle, le Bruit (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1960 ; 3e éd., 1964).

Audran (les)

Famille d’artistes parisiens, d’origine lyonnaise (xviie et xviiie s.).


Les Audran apparaissent, établis graveurs à Lyon, au début du xviie s. Ils comptent plusieurs maîtres dont le plus renommé, Germain, lui-même praticien habile, eut un fils, Gérard Audran (1640-1703), le rénovateur de la gravure en taille-douce. Ses prédécesseurs travaillaient au burin ; seuls Jacques Callot* et Jean Pesne (1623-1700) avaient fait de l’eau-forte sur vernis dur un usage original. Les graveurs fameux, Robert Nanteuil notamment (1623-1678), gravaient à la pointe, exprimant le modelé par des tailles librement tracées. Le grand artiste vivait encore lorsque Audran fut rappelé de Rome, où il travaillait depuis 1666. Le Brun*, en 1672, le fit loger aux Gobelins, investir de la charge de graveur ordinaire du roi et charger de reproduire les amples compositions de ses Batailles d’Alexandre.

Audran prépara ses planches à l’eau-forte, pour les reprendre et les finir au burin ; ce dernier procédé, employé seul, eût exigé des années de travail. Audran venait d’affranchir la gravure d’une discipline étroite et limitative, conjurant la tendance au maniérisme des virtuoses du burin. En 1674, l’Académie royale sanctionnait la réussite du maître en l’appelant à elle, pour l’élire conseiller en 1681, la plus éminente dignité qui s’offrît aux graveurs. On a de lui quelque 285 estampes d’après les Italiens (Raphaël) et les Français (Le Brun, Poussin, Le Sueur, Mignard, etc.).

Gérard Audran avait deux frères. Claude II (1639-1684), l’un des auxiliaires de Le Brun, est l’auteur d’un grand tableau peint pour l’église des Chartreux, la Multiplication des pains ; l’autre, Germain, graveur, eut pour fils Claude III (1657-1734), qui donnera son dernier lustre à cette lignée d’artistes. Se trouvant à Paris en 1692, il y obtient la maîtrise et, dès 1696, est au service de la Couronne. Il va, dans le domaine de la décoration générale, exercer une influence égale à celle dont Gérard, son oncle, avait fait bénéficier la gravure. La dernière édition de la Description de Paris de Germain Brice fournit d’intéressantes précisions sur l’œuvre de Claude III, dont les peintures de murs et de plafonds ont malheureusement disparu : « Claude Audran, y lit-on, est regardé avec justice comme un des premiers dessinateurs qui aient jamais paru pour les arabesques et les grotesques. Ce sont des compositions d’ornements légers et agréablement distribués qui étaient en usage chez les Anciens et qui ont été renouvelés par le fameux Raphaël*. Ils sont devenus fort en vogue et on en orne les lambris et les plafonds des plus petites pièces. » C’est à l’exécution de ces motifs exigeant grâce, légèreté et sûreté de main qu’Audran employa son jeune élève, Antoine Watteau*. Les créations de Claude III sont à l’origine du style du xviiie s., libéré de la pompe et de l’impavidité classiques.

On doit au maître les « alentours » des Portières des dieux, composés de 1699 à 1711 pour les Gobelins ; en 1708, il se montre pleinement neuf dans l’admirable tenture des Mois grotesques. L’année suivante, il dessinera les « cartons » des vitraux de la chapelle de Versailles. Son génie s’est encore manifesté par une curieuse invention, celle des tontisses. Le procédé consistait à saupoudrer de particules de laines teintes les plages fraîchement encollées d’une composition, simulant ainsi la tapisserie de lisse. En son Traité de la gravure sur bois, le fabricant de papiers peints Jean-Michel Papillon (1698-1776) date d’« environ 1712 ou 1716 » l’invention d’Audran, connue, rappelle-t-il, « par les ornements grotesques et délicats sur lesquels Watteau a formé les siens [...] ; ils représentent de comiques repas de singes et de guenons habillés en toutes sortes de façons ».

Ces ouvrages, toutefois, n’étaient pas durables ; les musées n’en ont pu recueillir aucun. Ce n’en est pas moins par ce procédé que l’Angleterre a produit les tentures bleues qui furent en vogue au milieu du xviiie s.

G. J.

➙ Estampe / Tapisserie.

 G. Duplessis, les Audran (Libr. d’art, 1892). / G. Åkerlund, Audranstudien (Stockholm, 1942).

Augsbourg

En Allem. Augsburg, v. d’Allemagne occidentale (Bavière) ; 213 000 hab.


Installée au confluent de la Wertach et du Lech, la ville est un important centre industriel. Les fabrications de machines, de véhicules, de matériels électriques et électroniques, de produits chimiques et alimentaires sont les principales activités.

Augsbourg, quoique située en Bavière, est la plus grande ville de parler souabe après Stuttgart ; elle est d’ailleurs le chef-lieu du Regierungsbezirk de Souabe. L’essor foudroyant de Munich a sans doute ralenti son développement. La proximité des Alpes, la situation sur une voie ferrée et une autoroute importantes (indépendamment de l’existence d’établissements supérieurs) donnent à Augsbourg une chance nouvelle.

F. R.


L’histoire

De fondation peut-être celtique et sûrement romaine (époque d’Auguste), Augsbourg (en lat. Augusta Vindelicorum) a gardé une forme elliptique, allongée selon un axe nord-sud, celui de la Maximilianstrasse, l’antique via Claudia Augusta, mais son développement actuel se fait vers l’est et l’ouest.