Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

sol (suite)

Les horizons des sols
(nomenclature et désignation)

(A) : horizon différant de la roche mère par une simple désagrégation mécanique.

A : horizon situé à la partie supérieure du sol, caractérisé par la présence, en général, de matière organique et souvent appauvri en argile et en fer. Cet horizon peut être subdivisé de haut en bas en :
A00 : litière de débris végétaux identifiables ;
A0 : horizon organique à débris végétaux partiellement décomposés ;
A1 : horizon généralement sombre, formé d’un mélange de matière organique et de matière minérale ;
A2 : horizon pauvre en matière organique et souvent lessivé en argile et en fer (teinte claire) ;
A3 ou A/B : horizon de transition à B.

On désigne par Ap un horizon A perturbé par l’homme.

(B) : horizon différant, d’une part, de A par sa structure (B « structural »), sa compacité et sa couleur, liée à l’absence de matière organique, et, d’autre part, de la roche mère par un degré d’altération plus poussé.

B : horizon d’accumulation caractérisé par un enrichissement en colloïdes (B « textural »), notamment en argile et en fer, parfois en humus. Cet horizon est parfois divisé de haut en bas en :
B1 : zone de transition entre A et B, mais plus proche de B ;
B2 : zone d’accumulation principale ;
B3 : zone de transition à C, mais plus proche de B.

On précise parfois la nature de l’accumulation :
Bh : enrichissement en humus ;
Bfe : enrichissement en fer ;
Bt : enrichissement en argile.

C : horizon minéral faiblement altéré.

R : roche mère.

Horizons à caractère particulier :
G : horizon à gley gris verdâtre, riche en fer ferreux et à hydromorphie permanente.

g : horizon de pseudo-gley à hydromorphie temporaire, tacheté de gris sur fond ocre.

Ca : horizon enrichi en carbonate de calcium.


La cartographie des sols

Il existe plusieurs types de cartes pédologiques suivant les buts qu’on leur assigne. Les cartes à petite échelle (du 1/1 000 000 au 1/250 000) sont synthétiques : elles figurent les classes et les sous-classes de sols, et mettent donc en valeur l’influence du climat et des roches mères sur la pédogenèse ; leur intérêt est donc surtout scientifique et didactique. Les cartes à échelle moyenne (du 1/50 000 au 1/200 000) représentent les groupes et les sous-groupes de sols, et fournissent donc des données sur les propriétés physiques et chimiques des sols ; elles descendent même au niveau des familles, qui précisent à l’intérieur des sous-groupes les données lithologiques et texturales. Elles font donc ressortir le rôle des facteurs locaux dans la pédogenèse : microclimat, exposition, site géomorphologique, variations dans la nature de la roche mère... ; à côté de leur intérêt scientifique, elles peuvent servir de base à une planification régionale de l’utilisation du sol. Les cartes à grande échelle (du 1/5 000 au 1/25 000), souvent appelées cartes d’utilisation du sol, ont avant tout un intérêt pratique : elles renseignent en effet sur l’épaisseur des horizons en introduisant à l’intérieur des familles une unité inférieure de classement, la série. Elles intéressent donc principalement les agronomes, les forestiers, mais aussi divers techniciens (travaux publics, urbanisme, planification...).

La méthode de représentation varie suivant les cartes : les cartes analytiques figurent toutes les propriétés importantes du sol en recourant à un code détaillé d’indices ou de signes. Les cartes synthétiques représentent, au contraire, chaque unité par un seul signe distinctif (couleur, trame...) ; les précisions sont fournies dans une notice. Enfin, certaines cartes, comme la carte pédologique de France au 1/100 000 en cours d’établissement, adoptent un système mixte de représentation : les différentes classes de sols sont figurées par des couleurs auxquelles se superposent des trames pour introduire des subdivisions ; une notice renseigne sur les éléments qui ne sont pas fournis par la carte.

R. L.

➙ Agriculture / Bactéries / Cycles biosphèriques / Érosion / Fertilité / Légumineuses / Pédologie.

 G. W. Robinson, Soils (Londres, 1932 ; 3e éd., 1949). / S. Winogradsky, Microbiologie du sol (Masson, 1949). / G. Plaisance et A. Cailleux, Dictionnaire des sols (la Maison rustique, 1958). / J. Pochon et H. de Barjac, Traité de microbiologie des sols (Dunod, 1958). / P. Duchaufour, Précis de pédologie (Masson, 1960 ; 3e éd., 1970) ; l’Évolution des sols. Essai sur la dynamique des profils (Masson, 1968) ; Atlas écologique des sols du monde (Masson, 1976). / D. Parkinson et J. S. Waid (sous la dir. de), The Ecology of Soil Fungi (Liverpool, 1960). / A. R. Prévot, Traité de systématique bactérienne (Dunod, 1961 ; 2 vol.). / S. Y. Kuznetsov, M. V. Ivanov et N. N. Lyalikova, Introduction to Geological Microbiology (en russe, Moscou, 1962 ; trad. angl., New York, 1963). F. Scheffer et P. Schachtschabel, Bodenkunde (Stuttgart, 1966). / O. Verona, Microbiologia agraria (Turin, 1966). / G. Aubert et J. Boulaine, la Pédologie (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1967 ; 2e éd., 1972). / O. Graff (sous la dir. de), Progress in Soil Biology (Amsterdam, 1967). / A. D. McLaren et G. H. Peterson, Soil Biochemistry (New York, 1967). / T. R. G. Gray et D. Parkinson, The Ecology of Soil Bacteria (Liverpool, 1968). / Y. Dommergues et F. Mangenot, Écologie microbienne du sol (Masson, 1970). / E. A. Fitzpatrick, Pedology. A Systematic Approach to Soil Science (Édimbourg, 1971). / T. P. Preece et C. H. Dickinson, Ecology of Leaf Surface Micro-Organisms (Londres, 1971). / H. Margulis, Pédologie descriptive (Privat, Toulouse, 1973).

sol (travail du)

Les façons culturales de préparation du sol avant les ensemencements ont des objectifs multiples : ameublir le sol, détruire les mauvaises herbes, enfouir les engrais et les débris végétaux de la récolte précédente.