sidérurgie (suite)
société allemande fondée en 1890 par August Thyssen, absorbée en 1926 par Vereinigte Stahlwerke AG., puis transformée en société anonyme en 1953 dans le cadre de la réorganisation de l’industrie minière en Allemagne. Cette société se situe au centre d’un groupe de quatre sociétés : Thyssen Niederrhein AG., Hütten und Walzwerke, située à Oberhausen, Deutsche Edelstahlwerke, située à Krefeld, et Thyssen Handelsunion, établie à Düsseldorf. En 1970, un accord avec Mannesmann permet à August Thyssen de reprendre les activités de laminage de son partenaire, cependant que l’activité « tubes » est apportée à une filiale commune, la Mannesmannröhren-Werke. Parallèlement à cette opération, la société Mannesmann Stahlblechbau, spécialisée dans la transformation de la tôle d’acier, est absorbée. Sur le plan international, August Thyssen-Hütte AG. prend une participation de 19 p. 100 dans le capital d’une société néerlandaise en 1971, la société NKF Staal, puis une participation de 5 p. 100 dans la société française Solmer. En 1973, le groupe allemand devient la première affaire continentale par le contrôle du groupe Rheinstahl, qui lui permet d’étendre ses activités à la construction de grosse mécanique. Sa production totale annuelle est de l’ordre de 12 Mt d’acier.
United States Steel Corporation,
société américaine créée en 1901 par le banquier J. P. Morgan. L’affaire est alors un holding financier qui contrôle les sociétés sidérurgiques Carnegie Steel Company, Federal Steel Company, National Tube Company, American Sheet Steel Company, American Steel and Wire Company soit plus de la moitié de l’industrie sidérurgique des États-Unis. En 1952, elle commence à exercer directement une activité de fabrication, à la suite, de l’absorption de plusieurs de ses filiales. Aujourd’hui, l’ensemble de ses productions offre une structure très intégrée : extraction minière, production d’acier, fabrication de demi-produits et construction de biens d’équipement s’inscrivent dans un processus de production continu. Toutefois, la production et la vente d’acier continuent de fournir plus de 80 p. 100 de son activité. En effet, avec plus de 30 Mt produites chaque année, le groupe, qui est devenu la première affaire sidérurgique des États-Unis, fournit près du quart du marché américain. Sa production est spécialement orientée sur les produits lourds, les tôles fortes et les produits de base. D’autre part, l’acquisition d’intérêts dans une société cimentière, Universal Atlas Cernent, a amené cette entreprise à s’intéresser à la construction d’ouvrages d’art et de maisons d’habitation ainsi qu’à la promotion immobilière.
Union sidérurgique du nord et de l’est de la France, Usinor,
société anonyme française créée en 1948. Devenue l’un des plus grands groupes européens de la sidérurgie, elle obtient une forte rentabilité de ses installations industrielles et des capitaux investis. Son succès financier passe par la réussite de la réorganisation du groupe entreprise en 1966, date à laquelle ses fondateurs, la société Denain-Anzin et la Société anonyme des Forges et Aciéries du Nord et de l’Est, regroupent tous leurs actifs au sein de la société Denain-Nord-Est-Longwy, cependant qu’Usinor absorbe simultanément un autre grand producteur du secteur, la société Lorraine-Escaut. En 1967, la société apporte à Vallourec son activité « Tubes » pour se consacrer à la fabrication de produits longs et de produits plats, ces derniers représentant les deux tiers de sa production. Puis elle décide de doubler la capacité de l’usine de Dunkerque, qui est son établissement le plus moderne parmi les dix qu’elle possède, répartis dans le nord et l’est de la France. Elle détient, à égalité avec Sollac, une part importante du capital de Solmer, Société lorraine et méridionale de laminage continu, constituée à Fos-sur-Mer. Disposant d’un grand nombre de filiales présentes dans une gamme de secteurs allant de l’extraction des matières premières à la commercialisation des produits fabriqués par le groupe, Usinor dispose, sans compter Solmer, d’une capacité de l’ordre de 12 Mt d’acier brut par an et dépasse le tiers de la production nationale, se plaçant ainsi au premier rang de la sidérurgie française.
J. B.