Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

sidérurgie (suite)

société néerlandaise créée en 1972 par la fusion de la société Koninklijke Nederlandsche Hoogovens en Staalfabrieken N. V., Ijmuiden, première affaire sidérurgique des Pays-Bas, et de la société allemande Hoesch-AG. Le capital de la nouvelle société est détenu à parts égales par les deux groupes qui l’ont constituée. Estel détient elle-même une participation de 100 p. 100 dans deux filiales. L’une, la société d’exploitation Hoogovens, bénéficie du développement des activités sidérurgiques de base du groupe et dispose des installations « sur l’eau » de l’ancienne société néerlandaise. L’autre, la société d’exploitation Hoesch, s’oriente vers la transformation en demi-produits. L’origine de la société allemande Hoesch-AG. remonte à 1871. Réorganisée en 1952, elle absorbe en 1966 la société Dortmund-Hörder Hüttenunion AG. pour former le deuxième groupe sidérurgique allemand. Constituée en 1918, la société néerlandaise Hoogovens collabore, dès 1966, étroitement avec Hoesch-AG. et devient le principal actionnaire du groupe allemand, avec 15 p. 100 du capital. Le groupe Estel N. V. Hoesch-Hoogovens assure la fabrication de toute la gamme de la sidérurgie de base : tôles, feuillards, profilés, billettes, ainsi que celle des demi-produits de forge : tubes, structures, arbres, pièces matricées, etc. Avec une production de plus de 11 Mt, il se situe au troisième rang en Europe derrière la société britannique British Steel et la société allemande August Thyssen-Hütte.


Italsider, Alti Forni e Acciaieri Riunite Ilva e Cornigliano,

société italienne contrôlée par le holding d’État Finsider, qui détient près de 52 p. 100 de son capital, et constituée en 1897 sous la dénomination Alti Forni e Fonderia di Piombino. Devenue la première affaire sidérurgique d’Italie, elle adopte successivement plusieurs dénominations et, en 1961, à la suite de l’absorption de la société Ilva e Cornigliano, elle-même filiale de Finsider, la dénomination actuelle est enregistrée. En 1964, la réorganisation d’une partie des actifs de l’État italien aboutit à l’apport par l’ENEL (Ente nazionale per l’energia elettrica) à Italsider de quatre sociétés productrices d’électricité. Poursuivant la diversification de ses activités, Italsider absorbe en 1966 la Società Meridionale Azoto, la Società Immobiliare Borgo et la Società Italiana Gestioni Immobiliare per Azioni-Sigim. D’autre part, une société minière, une société de transport maritime et deux sociétés spécialisées dans la première transformation du fer lui apportent leurs actifs. En 1967 et 1968, quatre nouvelles sociétés sont absorbées. L’important effort de restructuration financière observé sur plusieurs années est parachevé sur le plan industriel par la mise en chantier d’une usine sidérurgique gigantesque, à Tarente, qui utilise le minerai importé par mer.


Jones and Laughlin Steel Corporation,

société sidérurgique américaine créée en 1853. Le complexe industriel qu’elle représente est le quatrième aux États-Unis. Fournissant toute la gamme des produits et semi-produits en acier, le groupe, qui possède dans ce domaine une très forte position et qui s’intéresse également à la fabrication de containers de toute dimension, bénéficie d’une situation de premier plan sur le marché national et international. Au début de l’année 1974, il connaît cependant quelques difficultés en raison d’un procès intenté par le dépositaire aux États-Unis du brevet autrichien de production de l’acier à l’oxygène, la société Kaiser Industries, confirmée ultérieurement dans ses droits par la Cour fédérale.


Krupp (Friedrich Krupp Hüttenwerke AG.),

société allemande constituée en 1953 et ayant alors pour objet la gestion de ses participations dans les différentes entreprises minières et sidérurgiques du groupe Krupp, après son démembrement. L’absorption de quatre sociétés sidérurgiques en 1959 lui rend une activité d’exploitation qui la situe parmi les principales affaires de ce secteur en Allemagne. En 1965, elle fusionne avec Bochumer Verein für Gussstahl-fabrikation AG. et installe son siège social à Bochum. En 1969, elle apporte son activité minière à Ruhrkohle AG. et ne conserve qu’une activité métallurgique. Enfin, en 1970, elle passe un accord avec August Thyssen-Hütte AG. pour tout ce qui concerne le laminage. Quatre centres industriels — situés à Bochum, Rheinhausen, Düsseldorf et Hohenlimburg — assurent la fabrication des aciers de différents types, de fonte brute, de profilés, de demi-produits et de pièces forgées.


Nippon Kokan Kabushiki Kaisha,

société nippone créée en 1912. Sa production annuelle d’environ 10 Mt la situe au niveau des toutes premières affaires sidérurgiques mondiales, derrière la société japonaise Nippon Steel, la société américaine United States Steel Corporation et la société britannique British Steel Company. Bien qu’occupant une position dominante dans la fabrication des tubes d’acier, elle s’intéresse également au bâtiment avec les structures métalliques et les charpentes, à la construction navale, à la construction mécanique et à l’industrie chimique. Le groupe possède un petit nombre d’usines extrêmement modernes dont la principale est située à Fukuyama ; sa capacité de production, de l’ordre de 6 Mt, est à elle seule équivalente à celle de certains groupes européens. Deux autres usines, situées à Kawasaki et Mizue, produisent plus de 2 Mt d’acier par an.


Nippon Steel Corporation,

société nippone née en 1970 de la fusion des deux plus importantes sociétés sidérurgiques japonaises : la Yawata Iran and Steel Company et la Fuji Iron and Steel Company. Ce groupe, qui constitue la première affaire mondiale de sidérurgie, assure la production de plus de 35 Mt d’acier, soit l’équivalent de la production nationale de certains des plus importants pays producteurs occidentaux. Pour ne pas enfreindre la loi antitrust qui intéresse l’économie japonaise, il a dû céder un certain nombre de ses activités ; c’est ainsi que les hauts fourneaux pour fonderie de Higashida ont été apportés à la société Kobe Steel Works Ltd, et l’usine à rails de Kamaishi à Nippon Kokan. Contrairement à certains de ses principaux concurrents mondiaux, le groupe Nippon Steel n’intègre pas en aval de sa production d’acier la fabrication d’équipements complets. Seuls les demi-produits, tels que les rails, les poutres, les structures portantes, les profilés, complètent sa production d’acier brut. Toutefois, par l’intermédiaire de filiales, le groupe déborde le cadre de la sidérurgie, mais l’ensemble de ses activités externes reste limité. La production d’acier est assurée par un ensemble industriel qui se situe, sur le plan technologique, parmi les plus modernes du monde. Onze mines, dont la majorité disposent de hauts fourneaux à oxygène ou de hauts fourneaux électriques, offrent une capacité de production de plus de 40 Mt d’acier. À l’instar de l’ensemble des groupes de l’industrie sidérurgique japonaise, Nippon Steel Corporation s’approvisionne en matières premières sur les marchés étrangers. Ses principaux fournisseurs sont, pour le minerai de fer, l’Australie, l’Inde, l’Amérique du Sud et l’Afrique ; pour le coke, l’Australie, les États-Unis et le Canada, le marché japonais fournissant moins de 20 p. 100 du coke qui lui est nécessaire et moins de 1 p. 100 du minerai de fer.


Sacilor, Aciéries et Laminoirs de Lorraine,