Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

sidérurgie (suite)

Les principales sociétés de sidérurgie

(V. aussi métallurgie.)


Aciéries réunies de Burbach, Eich, Dudelange

(A. R. B. E. D.), société luxembourgeoise constituée en 1882 sous la dénomination de Société anonyme des hauts fourneaux et forges de Dudelange et qui a pris son nom actuel à la suite de sa fusion en 1911 avec la société des Forges d’Eich, Le Gallais Metz et Cie créée en 1865 et avec la société des Mines du Luxembourg et des Forges de Sarrebruck, fondée en 1856. En 1967, A. R. B. E. D. absorbe une autre société luxembourgeoise, la société Hadir. Très continentale, son activité est complétée par l’exploitation d’une usine sur l’eau, en Belgique, par le biais de sa filiale Sidmar, dont elle détient 51 p. 100 du capital. Ainsi, le groupe, dont cinq usines assurent la fabrication des produits de base et de semi-produits, est-il l’un des premiers de son secteur en Europe.


Armco Steel,

société sidérurgique américaine fondée en 1900 sous la dénomination de The American Rolling Mill Co. Située au tout premier rang des affaires américaines de sidérurgie, cette société est un groupe industriel intégré. Extraction de matières premières, production d’acier et de demi-produits constituent les différents éléments de la chaîne de ses fabrications. Le groupe absorbe en 1958 la National Supply Company et, en 1969, la société Hitco, qui, en lui apportant leurs spécialités (matériel de forage et structures en fer pour l’aéronautique), lui permettent de développer la gamme de ses productions. Quatre divisions regroupent les activités de l’ensemble réparties sur le territoire des États-Unis : la division « acier », qui produit près de 9 millions de tonnes, la division « demi-produits », la division « biens d’équipement pétroliers » et la division « structures métalliques ». Une cinquième division coordonne les activités internationales du groupe.


Bethlehem Steel Corporation,

société américaine fondée en 1904. Son activité principale est la fabrication et la vente de fer et d’acier sous forme de feuillards, de bandes, de profilés, de plaques ou de fils. Les demi-produits (tubes, pièces d’assemblage, poutrelles de renforcement) s’intercalent entre les produits de base et les biens d’équipement (matériel ferroviaire, structures métalliques pour le génie civil) ou la grosse chaudronnerie (construction, navale, réservoirs). Pour diversifier et développer ses activités de base, ce groupe, qui est le deuxième de l’industrie sidérurgique aux États-Unis, s’intéresse aux transports de minerais, à la production de matières plastiques et même à la promotion immobilière. Avec une production annuelle de plus de 18 Mt, Bethlehem Steel Corporation est l’un des « géants » de la sidérurgie mondiale. Treize aciéries implantées aux États-Unis, six usines de transformation, sept chantiers navals et une trentaine d’autres usines lui permettent de réaliser un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards de dollars.


British Steel Corporation,

société anonyme britannique créée en 1967 par la loi sur le fer et l’acier et constituée par les apports de quatorze sociétés sidérurgiques privées. Un plan de réorganisation et de développement établi jusqu’en 1972, et suivi à cette date d’un second plan d’investissements prévu sur dix exercices, place la British Steel Corporation parmi les tout premiers producteurs d’acier dans le monde. En 1971, la nationalisation de la gestion du groupe conduit à la création de six divisions spécialisées par produit et réparties géographiquement en six régions. La division « aciers », rattachée à la région de Glasgow, produit des billettes, des blooms, des palplanches, des barres et autres produits en acier. La division « aciers spéciaux », qui fabrique les mêmes produits, mais en aciers spéciaux, dépend de la région de Sheffield. Installée dans la région de Cardiff, la division « trains à bandes » produit en particulier l’ensemble des tôles et feuillards de diverses épaisseurs que ce procédé permet de réaliser. La division « tubes » concentre ses productions dans la région de Corby. La division « génie civil », sise à Bedford, produit toutes les structures et charpentes nécessaires au génie civil. Enfin, une division annexe à l’activité sidérurgique, la division « produits chimiques », implantée dans la région de Chesterfield, fournit divers produits chimiques de base dont certains dérivés du pétrole. Toutes ces divisions intègrent la fabrication des produits semi-finis. Mais les produits de base concentrent l’essentiel de l’activité du groupe, dont la production annuelle de 25 à 30 Mt d’acier le situe au premier rang en Europe.


Cockerill-Ougrée-Providence (Société anonyme),

société belge constituée en 1955 par voie de fusion de la société anonyme John Cockerill, de la société anonyme d’Ougrée-Marihaye et de la société anonyme Compagnie des fers blancs et tôles à froid Ferblatil. En 1966, elle prend sa dénomination actuelle après absorption de la Société anonyme des laminoirs, hauts fourneaux, forges, fonderies et usines de La Providence et devient l’un des plus importants groupes sidérurgiques européens. Elle renforce encore sa position en se rapprochant en 1969 de la firme belge Esperance-Langdoz, puis en fusionnant en 1970 avec cette affaire. Dès lors, le groupe, qui produit plus de 7 Mt d’acier, se place parmi les cinq premiers producteurs européens. Sa production, totalement intégrée de la mine de coke à la fabrication de demi-produits, est assurée par quatre groupes d’usines, dont deux sont situés dans le nord de la France. Une quarantaine de filiales complètent les actifs de cet ensemble sidérurgique.


Denain Nord-Est-Longwy,

société française dont la fondation remonte à 1881 sous la dénomination de Société anonyme des forges et aciéries du Nord et de l’Est, laquelle a absorbé en mai 1966 la société Denain-Anzin, prenant alors le nom de Denain Nord-Est, puis, à la fin de l’année 1966, la Société de Pont-à-Vendin et les Aciéries de Longwy, pour adopter sa dénomination actuelle. En 1968, la société de distribution Longométal est absorbée à son tour, puis les Mines de fer de Segré. Les nombreuses filiales détenues par les trois principales sociétés fondatrices, Denain-Anzin, Forges et aciéries du Nord et de l’Est et Aciéries de Longwy, sont ainsi regroupées sous l’autorité d’une même société holding. Après la fusion des deux filiales, Usinor et Lorraine-Escaut, la principale société d’exploitation du groupe est désormais l’Union sidérurgique du nord et de l’est de la France (Usinor). Aux côtés d’Usinor se trouve Vallourec, premier producteur français de tubes. Une quarantaine de sociétés plus modestes complètent le holding sidérurgique français, dont la création constitue l’exemple financier du plan de restructuration de l’industrie sidérurgique française entrepris en 1966.


Estel N. V. Hoesch-Hoogovens,