Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

scénaristes (suite)

scénariste, écrivain et producteur américain (Saratoga Springs, New York, 1892 - Hollywood 1969). Si l’on retrouve son nom au générique de certains films d’Ernst Lubitsch, de J. Mitchell Leisen, de George Cukor et d’Henry Hathaway, c’est son association avec Billy Wilder qui le rendit célèbre (les Cinq Secrets du désert [cosc.], 1943 ; le Poison [cosc.], 1945 ; Boulevard du Crépuscule [cosc.], 1950).


Jean-Claude Carrière,

scénariste, écrivain, parolier et acteur français (Colombières, 1931). Il fut à partir des années 60 l’un des plus actifs parmi les scénaristes français, collaborant avec Luis Buñuel (le Journal d’une femme de chambre, 1964 ; Belle de jour, 1967 ; la Voie lactée, 1968 ; le Charme discret de la bourgeoisie, 1972), Pierre Étaix (le Soupirant, 1962 ; Yoyo, 1965), Louis Malle (Viva Maria, 1965 ; le Voleur, 1966), Jacques Deray (Borsalino, 1970), Christian de Chalonge (l’Alliance, 1970, adaptée d’une de ses pièces et interprétée par lui-même), Miloš Forman (Taking off, 1970), Peter Fleischmann (Dorothea, 1973).


Suso Cecchi d’Amico,

scénariste italienne (Rome 1914). Elle fut à l’origine de quelques films parmi les plus importants de l’après-guerre en Italie : Vivre en paix (Luigi Zampa, 1946), le Voleur de bicyclette (coad., Vittorio De Sica, 1948), Miracle à Milan (coad., V. De Sica, 1950), Bellissima (Luchino Visconti, 1951), Senso (L. Visconti, 1953), Nuits blanches (L. Visconti, 1957), le Pigeon (Mario Monicelli, 1958), Rocco et ses frères (L. Visconti, 1960), Salvatore Giuliano (Francesco Rosi, 1961), le Guépard (L. Visconti, 1962), Metello (Mauro Bolognini, 1970).


Paddy Chayefsky,

écrivain et scénariste américain (New York 1923). On lui doit notamment l’adaptation au cinéma de certaines de ses pièces écrites pour la télévision : Marty (Delbert Mann, 1955), la Nuit des maris (Delbert Mann, 1957), Au bout de la nuit (Delbert Mann, 1959), les Jeux de l’amour et de la guerre (Arthur Hiller, 1964).


Carl Foreman,

scénariste et producteur américain (Chicago 1914). Parmi ses meilleurs scénarios : le Champion (Mark Robson, 1948), C’étaient des hommes, (Fred Zinnemann, 1950), Le train sifflera trois fois (F. Zinnemann, 1952), le Pont de la rivière Kwai (cosc., David Lean, 1957), les Canons de Navarone (Jack Lee-Thompson, 1961). Il réalisa lui-même les Vainqueurs en 1963 et se consacra surtout à la production après 1965.


Jules Furthman,

scénariste, journaliste et écrivain américain (Chicago 1888 - Oxford, Grande-Bretagne, 1966). Travaillant dans le cinéma depuis 1920, il s’illustra notamment avec quelques grands réalisateurs comme Josef von Sternberg (les Damnés de l’océan, 1928 ; Cœurs brûlés, 1930 ; Shangai-Express, 1932 ; Blonde Vénus, 1932), Paul Fejos (Broadway, 1929 [cosc./coad.]), Howard Hawks (Seuls les anges ont des ailes, 1939 ; le Grand Sommeil, 1946 ; Rio Bravo, 1958).


Tonino Guerra,

scénariste italien (Santarcangelo di Romagna, 1920). Il se fit remarquer comme scénariste de la tétralogie de Michelangelo Antonioni (L’Avventura, 1959 ; la Nuit, 1960 ; l’Éclipse, 1961 ; le Désert rouge, 1964). On lui doit également Blow-up, 1966, et Zabriskie Point, 1969, également d’Antonioni, mais aussi les Hommes contre..., 1970, l’Affaire Mattei, 1971, et Lucky Luciano, 1973, tous trois de Francesco Rosi.


Thea von Harbou,

scénariste, écrivain et metteur en scène allemande (Tauperlitz, Bavière, 1888 - Berlin 1954). Épouse de Fritz Lang (jusqu’en 1934), elle collabora à tous les films de son mari de 1920 à 1932. Elle écrivit également pour Friedrich Wilhelm Murnau (La terre qui flambe, 1922 ; Phantom, 1922), Carl Dreyer (Mikaël, 1924 [cosc.]) et Arthur von Gerlach (la Chronique de Grieshuus, 1925 [cosc.]).


Ben Hecht,

scénariste, écrivain et metteur en scène américain (New York 1894 - id. 1964). D’abord journaliste, il remporta un premier Oscar pour le script des Nuits de Chicago (Josef von Sternberg, 1927). Longtemps (avec ou sans son collaborateur Charles MacArthur), il demeura le plus célèbre des « écrivains de cinéma » américains. Parmi de nombreux films, citons : Scarface (H. Hawks, 1932), les Hauts de Hurlevent (William Wyler, 1939), les Enchaînés (Alfred Hitchcock, 1946), Adieu aux armes (Charles Vidor, 1957).


Henri Jeanson,

scénariste, journaliste, écrivain français (Paris 1900 - Équemauville, près d’Honfleur, 1970). Il s’illustra surtout comme un dialoguiste plein de verve : Carnet de bal (Julien Duvivier, 1937 [coad.]), Pépé le Moko (J. Duvivier, 1937 [cosc./di.]), Hôtel du Nord (Marcel Carné, 1938 [ad./di.]), Entrée des artistes (1938 [di.]), Fanfan la Tulipe (Christian-Jaque, 1952), la Minute de vérité (Jean Delannoy, 1952 cosc./di.]), Montparnasse 19 (Jacques Becker, 1958 [ad.]).


Nunnally Johnson,

scénariste, écrivain et metteur en scène américain (Colombus, Géorgie, 1897). On retrouve son nom au générique de certains des meilleurs films de John Ford (Je n’ai pas tué Lincoln, 1936 ; les Raisins de la colère, 1940 ; la Route au tabac, 1941), mais aussi à celui de nombreuses autres productions, dont les Clefs du royaume (John M. Stalh, 1944) et Douze Salopards (Robert Aldrich, 1967 [cosc.]).


Frances Marion,

scénariste américaine (San Francisco 1888 - Los Angeles 1973). Elle écrivit plusieurs scénarios pour « la petite fiancée du monde » : Mary Pickford (notamment Pollyanna [1920] de Paul Powell), travailla pour Rudolph Valentino (le Fils du cheikh [1926] de George Fitzmaurice) et Greta Garbo (Love [1928] d’Edmund Goulding ; le Roman de Marguerite Gautier [1936] de George Cukor). Parmi ses meilleures réussites, citons la Lettre rouge (1926) et le Vent (1928) de Victor Sjöström et Big House (1930) de son mari, George Hill.


Carl Mayer,

scénariste allemand (Graz 1894 - Londres 1944). Il fut le plus important scénariste du cinéma « expressionniste » allemand des années 20 et l’un des inventeurs du « Kammerspiel », travaillant notamment avec Robert Wiene (le Cabinet du Dr Caligari, 1919 [cosc.]), Lupu-Pick (le Rail, 7927 ; la Nuit de la Saint-Sylvestre, 1923), Arthur von Gerlach (la Chronique de Grieshuus, 1925 [cosc.]) et surtout Friedrich Wilhelm Murnau (le Dernier des hommes, 1924 ; Tartuffe, 1925 ; l’Aurore, 1927).


Dudley Nichols,