Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
S

Salluste (suite)

 F. Egermann, Die Proömien zu den Werken des Sallust (Vienne et Leipzig, 1932). / K. Latte, Sallust (Leipzig, 1935). / P. Perrochat, les Modèles grecs de Salluste (Les Belles Lettres, 1949). / M. Chouet, les Lettres de Salluste à César (Les Belles Lettres, 1951). / L. Olivieri Sangiacomo, Sallustio (Florence, 1954). / A. D. Leeman, Aufbau und Absicht von Sallusts « Bellum Jugurthinum » (Amsterdam, 1957). / K. Buechner, Sallust (Heidelberg, 1960). / D. C. Earl, The Political Thought of Sallust (Cambridge, 1961). / R. Syme, Sallust (Berkeley, 1964). / E. Tiffou, Essai sur la pensée morale de Salluste (Klincksieck, 1975).

Salomon

En angl. Solomon Islands, archipel de la Mélanésie*.


Les îles Salomon, en partie découvertes par l’Espagnol Álvaro de Mendaña de Neira en 1568 et par le Français Louis Antoine de Bougainville* deux siècles plus tard, sont situées dans la zone tropicale humide de l’hémisphère Sud (de 5 à 12° de lat.). En 1899, un accord entre l’Angleterre et l’Allemagne divisa l’archipel en deux parties : les îles les plus septentrionales, Buka et Bougainville, passèrent, comme le nord-est de la Nouvelle-Guinée* et l’archipel Bismarck, sous administration allemande, tandis que les autres constituaient un protectorat britannique. Cette division s’est perpétuée jusqu’à nos jours, les anciennes possessions allemandes étant devenues territoire sous tutelle de l’Australie en 1921, puis parties de l’État de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Bougainville couvre environ 10 000 km2 et est peuplée de 60 000 habitants. Très montagneuse, avec des sommets dépassant 2 600 m et quelques volcans actifs, elle est soumise à un climat très chaud et pluvieux : la forêt dense couvre une grande partie de l’île. Des plantations de cocotiers et de cacaoyers ont été créées dans les plaines côtières ; elles appartiennent pour une large part aux populations indigènes. Un important gisement de cuivre est exploité à Panguna par une société australienne (Conzine Río Tinto) ; la production doit atteindre l’équivalent de 150 000 t de métal par an ; un port a été aménagé à Anewa Bay. La petite capitale de l’île est Kieta, située sur la côte est. Buka, beaucoup plus petite et moins élevée que Bougainville, a 10 000 habitants et vit surtout des plantations de cocotiers.

Les British Solomon Islands couvrent 31 000 km2. Les îles sont alignées du nord-ouest au sud-est en deux rangées : Choiseul, Isabelle et Malaita au nord-est ; Vella Lavella, Nouvelle-Géorgie, Guadalcanal (flanquée des îles Russell et Florida) et San Cristóbal au sud-ouest. Ce sont des îles montagneuses, disloquées en blocs faillés et généralement volcaniques : quelques volcans sont encore en activité à Guadalcanal, à Choiseul et à la Nouvelle-Géorgie. Très arrosées (de 1,80 à 4 m de pluies par an), elles sont en grande partie recouvertes d’une forêt dense équatoriale ; l’exploitation du bois permet quelques exportations. Des groupes primitifs restent isolés dans la montagne, mais la plus grande partie de la population se concentre à proximité du littoral ; les habitants vivent de leurs cultures traditionnelles de tubercules (taro, igname, patate douce), de leurs bananiers et de leurs cocotiers, mais certains vont travailler dans les grandes plantations de cocotiers établies dans certaines îles (Isabelle, Guadalcanal, Russell) par les grandes sociétés Lever, Carpentern Burns Philp. Le coprah constitue donc la principale exportation (24 000 t, envoyées généralement au Japon). La production de cacao est faible (130 t), et celle de riz est destinée à la consommation locale (1 500 t). Quelques troupeaux de gros bétail pâturent sous les cocotiers (11 000 bêtes).

En dehors des scieries ou des sécheries de coprah, les industries sont rares. Les services publics emploient 2 400 personnes, dont 1 700 insulaires. Honiara, sur la côte nord de Guadalcanal, est la capitale ; elle compte 13 350 habitants. C’est là que résident la plupart des 3 000 étrangers, Européens et Chinois.

La population mélanésienne, qui augmente assez rapidement, est de 163 300 habitants ; l’île de Malaita est la plus peuplée. Les types physiques sont assez variés, et il existe une quarantaine de dialectes. Dans quelques îles qui sont rattachées aux Salomon, tel le grand atoll d’Ontong Java, vivent des groupes polynésiens. Quelques Micronésiens ont été transférés de certaines îles déshéritées des Gilbert à des secteurs côtiers déserts des Salomon.

Les îles Santa Cruz, volcaniques, font également partie du protectorat britannique des Salomon depuis 1899. C’est à Vanikoro que les deux navires de La Pérouse* se perdirent corps et biens en 1788.

L’archipel des Salomon reste encore assez isolé, bien que plusieurs services aériens par semaine mettent Honiara en liaison avec les Fidji et les Nouvelles-Hébrides, comme avec Port Moresby et Rabaul. Dans les autres îles, une douzaine de terrains d’aviation permettent d’atteindre la capitale, mais l’essentiel du trafic intra-insulaire est effectué par une trentaine de petits bateaux du gouvernement et une quarantaine de caboteurs. À l’intérieur des îles, les routes sont très rares.

Les British Solomon Islands jouissent d’une certaine autonomie administrative. La Constitution de 1970 a organisé un Conseil de gouvernement de dix-sept membres élus et de trois membres de l’Administration. Le budget est équilibré grâce aux subventions et aux investissements réalisés par le gouvernement britannique.

A. H. de L.

➙ Mélanésie / Océanie.

salons, académies, clubs, cafés : l’espace littéraire

La notion d’environnement socioculturel est indispensable à la compréhension du fait littéraire.


Dans son fonctionnement, la littérature est un ensemble complexe de faits de communication d’une espèce particulière. Il est assez évident que la connaissance de l’organisation sociale sous tous ses aspects — institutionnels, culturels, économiques — et des rapports de tous ordres qui y existent est nécessaire pour appréhender la réception du message littéraire et ses effets. Il est également évident que l’appareil de diffusion — médium du livre et des autres moyens de communication qui, à notre époque, l’encadrent, structures industrielles et commerciales, organisation scolaire, universitaire et culturelle — doit être connu si l’on veut saisir le fait littéraire dans toute sa complexité vivante.

Mais il ne faut pas perdre de vue que la notion d’environnement intervient de manière particulièrement décisive au niveau de l’élaboration et de la production des œuvres.