Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
R

Rosales (suite)

Hydrangéacées

Dans la famille des Hydrangéacées, parfois rangée dans les Saxifragacées, il faut retenir le genre Hydrangea, ou Hortensia, arbuste à feuilles opposées ; les inflorescences sont des corymbes ou des panicules ; les espèces (une trentaine) sont originaires de Java et de l’Asie centrale et orientale. C’est surtout à partir de H. macrophylla de Chine et du Japon, de H. paniculata du Japon que l’on a tiré les principaux cultivars ; les fleurs, naturellement blanches ou roses, peuvent virer au bleu quand on réduit la dose de phosphate dans le substrat ou que l’on y ajoute soit du sulfate de fer, soit des ardoises pilées.


Grossulariacées

La famille des Grossulariacées possède un seul genre, le Groseillier (Ribes, 150 espèces), vivant dans les régions tempérées de l’hémisphère Nord, en Amérique centrale et du Sud (Andes, Patagonie). Les Groseilliers sont des arbustes épineux ou non, à fleurs en grappes et à pétales plus petits que les sépales ; le fruit est une baie ; certaines espèces ont des fruits comestibles, en particulier R. grossularia (Groseillier à maquereau), qui est à l’origine d’un certain nombre de variétés de Groseilliers épineux. Les Groseilliers à grappe proviennent de trois espèces distinctes, en particulier de R. rubrum, originaire d’Europe centrale et du Nord. C’est R. nigrum qui donne les Cassissiers, lesquels ne sont utilisés que depuis deux siècles à peine ; leurs fruits servent en liquoristerie (Jura, Bourgogne). Enfin, il faut signaler que certains Ribes sont ornementaux grâce soit à leurs feuilles, soit à leurs fleurs.


Famille des Podostémonacées ou Podostémacées

Ce sont des plantes d’Amérique qui vivent dans les eaux douces courantes ; leurs parties végétatives très particulières rappellent un peu les organes végétatifs des groupes primitifs, Algues, Lichens ou Bryophytes. Ces morphoses, étranges pour des espèces supérieures, sont dues aux conditions de vie aquatiques de ces espèces ; mais les caractéristiques embryologiques placent nettement dans le phylum des Rosales ces plantes curieuses, autrefois rangées parmi les Urticales.

J.-M. T. et F. T.

➙ Arboriculture fruitière / Horticulture.

 J. Vercier, le Cassis (Libr. agricole, 1913). / E. Ellerrveck et de J. Vink, Rosennaamlyst (5 200 noms de roses) [Boskoop, 1932], / M. Ebel, Hydrangea et Hortensia (Baillière, 1934). / G. Sauvage et C. Chevalier, Hydrangea et Hortensia, monographie : histoire, culture commerciale et d’amateur (Éditorial Office, Bruxelles, 1943). / E. Van Cauwenberghe, les Cerises. Monographie. Standardisation et culture (Impr. Breuck, Bruxelles, 1946). / H. Fuchs, les Rosiers dans vos jardins (la Maison rustique, 1948) ; Rosiers (la Maison rustique, 1955). / N. Got, l’Abricotier (Prolibro, 1948). / C. Ingram, Ornemental Cherries (Londres, 1948). / H. Caillavet et J. Souty, Monographie des principales variétés de Pêchers (la Maison rustique, 1950). / A. Leroy, Histoire des roses en couleurs (Baillière, 1953). / E. Bois et A. M. Treschslin, Roses (Éd. Artis, Bruxelles, 1961). / P. Trioreau, les Fraisiers (Baillière, 1961). / M. C. Lamontagne, les Roses (Bordas, 1972).
On peut également consulter les revues les Amis des roses et la Revue horticole.

Rosario

V. d’Argentine, dans la province de Santa Fe.


Rosario est située sur la rive droite du Paraná, à environ 250 km de l’embouchure de ce fleuve dans le Río de la Plata, et à 200 km en aval de Santa Fe, capitale de la province. À la hauteur de Rosario, le Paraná est déjà un très grand fleuve ; s’il n’a pas encore l’ampleur du Río de la Plata de Buenos Aires*, il est déjà navigable pour les navires de mer de moyen tonnage. Aussi Rosario devint-elle très vite un grand port régional d’exportation des produits agricoles de son arrière-pays, dès la mise en valeur de celui-ci, dans la seconde moitié du xixe s. et surtout au début du xxe s., lorsque la très grande vague d’immigration européenne, après avoir colonisé toute la zone de Buenos Aires et de ses environs, gagna cette partie septentrionale de la Pampa humide. Aujourd’hui, Rosario garde encore cette fonction principale de port régional, car son arrière-pays est devenu un riche terroir agricole, peuplé de nombreux paysans cultivant le maïs, le sorgho, les oléagineux, et ces productions sont commercialisées par des maisons de commerce installées à Rosario, qui en assurent l’expédition. De même, la viande, issue d’un élevage pratiqué en symbiose avec les cultures, dans cette partie de la Pampa, est évacuée par le port de Rosario.

D’autre part, la ville est devenue le centre régional d’une vaste zone d’influence, limitée par celle de Córdoba* ; elle y fournit des services bancaires destinés à une paysannerie ouverte à l’économie monétaire, et tous autres services liés à un niveau de vie relativement élevé. Pour toutes ces fonctions, Rosario est bien reliée à son arrière-pays, par un réseau convergent de voies ferrées et de grandes routes. De ce fait, la ville est devenue une cité beaucoup plus importante que la capitale (Santa Fe) de la province dont elle fait partie. À cette fonction régionale, Rosario ajoute une fonction industrielle fondée d’abord sur la transformation des produits agricoles de ses environs : ce sont des industries alimentaires, conserveries de viandes, minoteries, raffineries de sucre ; on y trouve également des industries du bois, scieries, papeteries, ainsi que quelques industries mécaniques. Toutefois, cette fonction industrielle ne représente pas une très grande valeur économique et, dans ce domaine, Rosario est très largement dépassée par la ville de Córdoba, qui a su acquérir un éventail industriel beaucoup plus varié et une puissance de production infiniment supérieure. En effet, le mouvement d’industrialisation de Rosario est lié à l’utilisation du Paraná en tant qu’axe de circulation. C’est donc tout au long du fleuve, de Rosario jusqu’à Buenos Aires et La Plata, que se localisent les diverses industries dont Rosario ne possède qu’une infime partie. En fait, le vrai commandement de toute la région appartient à la capitale nationale, Buenos Aires, dont la puissance s’impose à l’ensemble de la Pampa, particulièrement à cette partie nord-ouest. Aussi, Rosario, dont la population dépasse maintenant 800 000 habitants (750 455 au recensement de 1970), est-elle une grande ville, mais intégrée dans le réseau urbain de la Pampa, donc strictement dominée, au point de vue économique, par le poids écrasant de Buenos Aires.

M. R.