Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
R

Rimski-Korsakov (Nikolaï Andreïevitch) (suite)

 I. Markevitch, Rimsky-Korsakov (Rieder, 1935). / N. A. Rimsky-Korsakov, Journal de ma vie musicale (trad. du russe, Gallimard, 1938). / R. M. Hofmann, Un siècle d’opéra russe (Corrêa, 1946) ; Rimsky-Korsakov, sa vie, son œuvre (Flammarion, 1958). / P. Souvtchinsky (sous la dir. de), Musique russe (P. U. F., 1953 ; 2 vol.). / V. V. Iastrebtsev, Nikolaï Andreïevitch Rimski-Korsakov. Souvenirs (en russe, Leningrad, 1959-60 ; 2 vol.).

Rio de Janeiro

V. du Brésil, capit. de l’État de Rio de Janeiro (8 999 000 hab.).


Créée depuis plus de quatre cents ans, capitale fédérale du Brésil du xviiie s. à 1960, date à laquelle elle fut officiellement remplacée par Brasília, la ville a connu toutes les époques de la formation de l’État brésilien. C’est une grande ville, située dans le Sud-Est, zone la plus active de l’espace national, plus précisément dans le « vieux Sud-Est », qui fut le premier à recevoir l’impact des formes modernes de production, mais qui se trouve actuellement dépassé par le « nouveau Sud-Est », autour de la grande ville de São Paulo. Celle-ci a, depuis une dizaine d’années, largement supplanté Rio de Janeiro dans la fonction de métropole économique de l’ensemble du territoire brésilien.

Rio de Janeiro a grandi dans un site unique par sa beauté naturelle, par les contrastes entre la mer, les plages et les montagnes. Cette nature a imposé au tissu urbain des formes très originales, dont les contrastes sont renforcés par les violentes oppositions sociales entre les riches et les pauvres.


Les fonctions et les zones d’influence


Un grand carrefour de circulation

Depuis son origine, Rio de Janeiro exerce une fonction portuaire qui fut un de ses meilleurs atouts au long de son existence. Ce fut d’abord un port d’exportation de la canne à sucre dans le cadre d’une ville modeste, puis des richesses minières de l’intérieur du plateau de Minas Gerais. C’est aujourd’hui un grand port complexe, qui, par son trafic global de 23 Mt en 1971, vient au premier rang au Brésil. Rio de Janeiro continue à exporter le café, le sucre, les fruits produits dans la région. Mais, actuellement, les importations l’emportent sur les exportations, en valeur et en tonnage, car la moitié des produits manufacturés entrant au Brésil passent par le port : il s’agit de machines, de produits chimiques ou alimentaires redistribués dans l’intérieur, ou encore de matières premières comme le pétrole brut, destiné à être traité sur place avant redistribution.

Rio de Janeiro est également un très grand carrefour de la circulation aérienne grâce à ses deux aéroports. Celui de Galeão reçoit les appareils des grandes lignes internationales, et, du fait de la position de Rio de Janeiro, toutes les relations avec l’Europe, notamment, passent par cet aéroport avant de s’arrêter à São Paulo. L’aéroport national de Santos Dumont, situé au cœur même de la ville, à l’extrémité du centre des affaires, est le point de départ des liaisons aériennes avec toutes les légions du pays (ponts aériens avec São Paulo et Brasília).

Rio de Janeiro est au centre d’une étoile de routes : autoroute qui emprunte la vallée du Paraíba pour rejoindre São Paulo ; routes asphaltées vers Belo Horizonte, Brasília, le nord-est du Brésil. Plusieurs voies ferrées, enfin, relient la ville à l’ensemble de sa zone d’influence.


La métropole commerciale et bancaire

La zone d’influence varie selon les types de services. Certaines activités tertiaires continuent à répondre aux besoins de l’ensemble du pays. Dans la vie financière, par exemple, Rio de Janeiro conserve les sièges sociaux d’un certain nombre de banques à capitaux souvent mixtes, brésiliens et étrangers, qui ont des succursales dans tout le pays. De grandes maisons d’importation reçoivent des produits et les redistribuent dans l’ensemble de l’espace brésilien ; elles maintiennent des représentants dans toutes les grandes villes brésiliennes. Cependant, l’essentiel de la fonction commerciale de Rio de Janeiro s’exerce dans sa « grande région ». La fonction de drainage des produits destinés à l’exportai ion (café, canne à sucre et fruits) s’effectue sur une partie du Sud-Est brésilien, dans les États de Rio de Janeiro, d’Espírito Santo et de Minas Gérais, et se trouve limitée par l’influence concurrente de São Paulo ou de Belo Horizonte. Pour la distribution de certains produits alimentaires importés ou fabriqués à Rio de Janeiro, la ville couvre une vaste zone d’influence, seulement limitée par le rôle concurrent de São Paulo.


Un grand centre de services

Les services concentres à Rio de Janeiro en font une grande métropole tertiaire, mais les mécanismes de relation avec la clientèle sont assez complexes. Actuellement, les ministères et les ambassades fonctionnent à Brasília ; pourtant, un certain nombre de grands services administratifs restent dans l’ancienne capitale. Cependant, les services s’adressent d’abord à la clientèle de la ville. Ils ont une zone d’influence relativement restreinte : la « petite région de Rio » qui couvre la majeure partie du nouvel État de Rio de Janeiro (résultant de la fusion, en 1975, des anciens États de Rio de Janeiro et de Guanabara), ainsi que la partie orientale du Minas Gerais. La ville de Rio de Janeiro joue notamment un rôle important dans le domaine de la santé ainsi que dans le domaine universitaire (quatre universités). C’est de la région de Rio de Janeiro que viennent les produits alimentaires consommés dans la cité, ce qui a provoqué le développement, autour de la ville, d’un véritable anneau agricole, consacré à la production intensive de fruits et de produits laitiers, suivant des techniques transformées par l’influence du grand marché urbain.


Un grand centre industriel

Rio de Janeiro n’est pas seulement une grande métropole tertiaire ; c’est aussi un grand centre industriel, qui place l’agglomération au deuxième rang brésilien, avec près de 300 000 emplois secondaires et une valeur de production représentant environ le sixième du total brésilien. Ces chiffres situent la ville bien loin derrière l’agglomération de São Paulo, mais Rio de Janeiro n’en détient pas moins une activité secondaire importante par le nombre des usines implantées et des ouvriers employés ainsi que par la valeur des transactions effectuées. Les industries traditionnelles — textiles, habillement, alimentation — sont très importantes, mais des activités plus dynamiques se sont développées : industries chimiques et pharmaceutiques, industries des parfums ; depuis une dizaine d’années, la métallurgie lourde et les industries mécaniques situées en aval (constructions électriques, montage d’automobiles) sont en plein essor. Il convient de mentionner aussi les branches du papier et du meuble.