Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
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rentabilité (suite)

En conclusion, on peut dire que le taux de rentabilité peut varier en fonction d’éléments qui ne sont pas propres uniquement à l’investissement lui-même, mais également à la proportion de capitaux empruntés, à la nature des moyens de financement, à la durée des amortissements. Les calculs précédents ne peuvent malheureusement pas intégrer d’autres éléments importants pour la vie de l’entreprise et qui sont, notamment, la réduction de sa liquidité après un investissement lourd : éléments dont il faudra pourtant tenir compte pour la décision d’un investissement.


La rentabilité d’une entreprise

Le problème de la rentabilité d’une entreprise* est une question épineuse, car il faut trouver une base de référence : capitaux propres de l’entreprise ou ensemble des capitaux utilisés.

Deux optiques sont possibles. Pour une petite entreprise, il n’est pas exclu de fonder les calculs uniquement sur les capitaux propres en considérant les capitaux d’emprunt comme une charge à défalquer du bénéfice de l’entreprise. Pour apprécier la rentabilité d’une grande entreprise (en particulier d’une société cotée en Bourse*), on a intérêt à considérer par contre, à côté de la rentabilité des capitaux propres, la rentabilité globale de tous les capitaux, dans la mesure où, aux capitaux d’emprunt, peuvent être substitués des capitaux propres (par augmentation du capital) dont la charge peut être différente et ne peut être d’ailleurs supportée que si l’entreprise est bénéficiaire et distribue des dividendes. En ce qui concerne les produits, on peut considérer le bénéfice avant impôt, le bénéfice après impôt, le cash flow (la rentabilité sera dite alors « brute-nette » ou encore « rentabilité du cash flow »).

Le rendement des « placements »

Le rendement est « net » (par opposition à « brut ») lorsque les frais et impôts ont été défalqués du montant du revenu ; le rendement est dit « réel » (par opposition à « nominal ») lorsque l’on a tenu compte de la hausse des cours du placement ; le rendement est dit « global » lorsque l’on tient compte non seulement du revenu, mais aussi de la hausse de la valeur de placement.

Rendement des actions

Le rendement des actions s’apprécie à partir du dividende qui est versé aux actionnaires. Dans le cas de la France, il faut en plus ajouter un crédit d’impôt (l’avoir fiscal), qui est égal à la moitié du dividende. Lors d’une augmentation de capital, il faut tenir compte : 1o des actions qui ont été distribuées, lorsqu’il s’agit d’une augmentation de capital par distribution d’actions ; 2o des droits de souscription, lorsqu’il s’agit d’une augmentation de capital par souscription d’actions nouvelles.

Le rendement global aura donc pour expression
Rg = d + c + (D0 – D1) + v ;
et le taux de rendement (TRg)

où Rg = rendement global, d = dividende, c = avoir fiscal, D1 = cours de l’action après distribution d’actions, D0 = cours de l’action avant distribution d’actions, v = valeur du droit de souscription ou d’attribution, C = cours de l’action au moment choisi comme période de référence.

Rendement des obligations

Le taux de rendement des obligations peut être nominal : il permet de calculer le montant qui va être versé chaque année en fonction de la valeur nominale du titre ; par exemple, une obligation d’une valeur nominale de 700 F émise à 9 % va rapporter chaque année 63 F à son souscripteur.

Le taux de rendement peut être aussi un taux réel ; ce sera alors le rapport des revenus perçus au niveau du cours de Bourse. Mais ce cours de Bourse dépend lui-même d’un taux qui est le taux de rendement actuariel. En effet, les obligations sont en général émises avec une prime, le prix de remboursement n’étant pas le même que le prix de souscription, mais lui étant supérieur.

Le taux actuariel tient compte de cet état de choses et aussi du fait que la prime ne sera perçue qu’au moment du remboursement (c’est-à-dire que la prime est actualisée), ainsi que des modalités de remboursement (remboursement au gré du porteur après un certain temps, remboursement par tirage au sort, etc.).

A. B.

A. B.

➙ Investissement.

 P. Massé, le Choix des investissements (Dunod, 1959 ; nouv. éd., 1964). / C. Depallens, Gestion financière de l’entreprise (Sirey, 1960, 4e éd., 1971). / R. Mazars et P. Rudelli, Principes et pratique de la gestion financière (Delmas, 1968 ; 2e éd., 1970). / G. Défossé, les Valeurs mobilières (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1971). / C. Jacotey, Principe et techniques de l’évaluation des entreprises (Delmas, 1972). / B. Colasse, la Rentabilité, analyse, prévision et contrôle (Dunod, 1973).

réparation navale

Ensemble des activités ayant pour objet l’entretien et la réparation des navires et de tous engins flottants.



Les entreprises de réparation navale

L’entretien et la réparation des navires sont souvent effectués par des chantiers de construction ou, dans le cas des navires de guerre, par les arsenaux de la Marine nationale. Ils le sont aussi très fréquemment par des entreprises spécialisées implantées dans les ports et qui peuvent, dans certains cas, dépendre d’un armateur particulier. Leur outillage, leurs possibilités d’approvisionnement en matériaux et leur organisation doivent être adaptés à leur type d’activité, et les réparateurs de navires doivent être à même d’intervenir très rapidement, au besoin par un travail de nuit et des jours chômés, de façon que les avaries subies par les navires aient le moins de répercussion possible sur leur exploitation commerciale.


L’entretien des navires

L’entretien des navires doit être systématique, en particulier pour tout ce qui dépend du contrôle des autorités maritimes et des sociétés de classification. Il est désirable que les navires puissent être visités à sec tous les douze mois, et c’est une obligation légale pour les navires à passagers. Le maintien de la cote de la société de classification exige l’exécution des réparations nécessaires dans toutes les parties du navire. Cette reclassification est normalement effectuée tous les quatre ans, mais elle peut aussi l’être d’une manière continue, selon un programme fixé à l’avance. La reclassification comporte notamment le remplacement de toutes les tôles présentant un certain degré d’usure et dont on vérifie l’épaisseur en les perçant. Les tôles percées non remplacées sont rechargées par soudage.