renflouement (suite)
Renflouement par levage extérieur
On peut utiliser dans ce cas soit des engins de levage flottants ou terrestres, par l’intermédiaire d’élingues fixées à l’épave, soit des chalands de relevage dont on utilise la force qui résulte de leur flottabilité (par le jeu des marées ou par déballastage), à l’aide d’élingues passant sous la coque, soit encore des flotteurs extérieurs ou intérieurs gonflés à l’air comprimé et que l’on fixe au navire.
Utilisation de la force de flottabilité propre de l’épave
Toutes les ouvertures de la coque sont d’abord obstruées par des scaphandriers au moyen de panneaux en bois, de batardeaux en ciment coulé ou de plaques d’acier soudées. On procède ensuite au pompage de l’eau séjournant à l’intérieur de l’épave et à son remplacement par de l’air. L’efficacité du pompage peut être augmentée par injection d’air comprimé. Il est prudent de vérifier au préalable la stabilité de l’épave et, éventuellement, de prendre des dispositions pour l’augmenter, afin d’éviter son chavirement lors de sa remise à flot.
Combinaison des deux méthodes précédentes
L’épave, d’abord allégée au moyen de flotteurs ou remise en flottabilité, est soulevée par des engins de levage. Si elle est couchée sur le fond, on la redresse au préalable, soit par pompage ou injection d’air supplémentaire d’un seul bord, soit par une action mécanique à l’aide de câbles de traction si l’on dispose de points d’appui assez résistants et si l’épave est émergeante ou immergée à une assez faible profondeur.
Destruction des épaves
L’épave à détruire est fractionnée par découpage au moyen de chalumeaux sous-marins ou à l’aide d’explosifs. Les tronçons sont ensuite remontés au moyen d’engins de levage ou de flotteurs, puis enlevés. L’épave peut aussi être enfouie dans le sol, soit naturellement sous l’effet des courants, soit par basculement dans une fosse réalisée par dragage, ou bien encore au moyen de charges d’explosifs qui l’aplatissent sur le fond et l’y enfoncent.
Renflouement des navires échoués
Si l’échouage, sur fond mou par exemple, n’a pas causé d’avarie au navire, son renflouement peut s’effectuer en profitant d’une marée plus forte, en allégeant le navire ou en utilisant des remorqueurs. Sur fond rocheux, des déchirures de la coque entraînant son envahissement peuvent se produire. Le navire est alors assimilable à une épave émergeante. On peut procéder à la réparation provisoire des avaries et utiliser ensuite l’un des procédés de renflouement des épaves. Sur un fond dur de longueur insuffisante, le navire risque de se briser si le flot baisse et l’on peut être amené, après des réparations provisoires, à renflouer séparément les deux tronçons du navire.
E. C.
➙ Remorquage maritime / Réparation navale / Sauvetage.
J. Chapon, Travaux maritimes, t. II (Eyrolles, 1966 ; nouv. éd., 1972).