Grande Encyclopédie Larousse 1971-1976Éd. 1971-1976
P

puritanisme (suite)

 M. Weber, Gesammelte Aufsätze zur Religionssoziologie, t. I : Die protestantische Ethik und der Geist des Kapitalismus (Tubingen, 1920, nouv. éd., 1947 ; trad. fr. Études de sociologie religieuse, t. I : l’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, Plon, 1964). / W. Haller, The Rise of Puritanism (New York, 1938), / B. Gavalda, les Églises en Grande-Bretagne (P. U. F., coll. « Que sais-je ? », 1959). / E. G. Léonard, Histoire générale du protestantisme (P. U. F., 1961-1964 ; 3 vol.). / M. Walzer, The Revolution of the Saints. A Study in the Origins of Radical Politics (Cambridge, Mass., 1965).

Pu-san

Deuxième ville et principal port de la Corée du Sud ; 1,9 million d’habitants.


Le complexe de baies, de presqu’îles et d’îles qui forme le site de l’agglomération correspond à l’embouchure du Nak-tong. Le climat est le plus doux de toute la Corée (14 °C de moyenne annuelle). Les étés sont longs et étouffants (27 °C en août). Les hivers sont brefs et secs (230 jours sans gelée ; 1,5 °C en janvier). C’est durant la saison chaude que tombe l’essentiel des 1 400 mm d’eau que reçoit annuellement la ville.

La région est l’une des plus anciennement peuplées de la Corée, ayant été le siège du royaume de Sil-la, qui contrôla presque toute la péninsule du viie au xe s. Les Japonais lancèrent d’innombrables assauts contre ces rivages. De 1905 à 1945, ils s’en assurèrent enfin la possession, mais, dès 1876, il y avait des Japonais à Pu-san, et un port créé par eux fonctionnait. Pu-san devint le point de transit majeur entre le Japon et la péninsule, et, outre la ville elle-même, l’ensemble de la région connut un certain essor grâce à l’irrigation. En 1940, la ville avait 250 000 habitants, dont quelque 58 000 Japonais.

Sa mise en valeur reposa essentiellement sur ce rôle de porte de la colonie. La « Voie impériale », depuis Tōkyō, par Osaka, touchait le rivage à Shimonoseki, d’où un ferry permettait de gagner Pu-san ; de là, elle remontait vers Séoul* et, par P’yŏng-yang*, entrait en Mandchourie, où elle atteignait Dairen (Ta-lien). Aujourd’hui encore, la principale voie ferrée sud-coréenne unit Pu-san à Séoul ; elle est doublée depuis 1970 d’une autoroute de 428 km. Pendant la guerre de Corée, Pu-san devint la principale place de débarquement des troupes des Nations unies.

Le port, raison d’être de la ville, est remarquablement abrité par des collines au nord-ouest et des îles au sud. Il est accessible aux plus gros navires. Dans ce site exceptionnel, les Japonais créèrent un complexe de quais et d’entrepôts : Port Est, réservé au commerce ; Port Sud, pour la pêche. Le trafic progresse rapidement. En 1971, Pu-san a accueilli 19 298 bateaux, représentant un total de 17 millions de tonneaux. Le port effectue environ 50 p. 100 des exportations et 70 p. 100 des importations de la Corée du Sud.

L’activité industrielle résulte de la fonction portuaire. Aux importations figurent engrais, colorants, médicaments, pâte à papier, machines diverses, fer, sucre et farine de blé. Ces produits sont transformés dans les centaines d’usines de l’agglomération. Cette activité a, toutefois, été freinée longtemps par le manque d’énergie. À l’époque japonaise, celle-ci venait de la houille de Yŏng-wŏl, dans les montagnes de l’arrière-pays, transformée en électricité sur le carreau de la mine. Depuis la guerre, des centrales thermiques traitent à Pu-san même la houille d’importation. Les industries actuelles sont fort variées, travaillant pour le marché national : caoutchouc, huiles alimentaires et industrielles, textiles, produits chimiques divers, équipement électrique. La plupart de ces activités remontent à l’époque japonaise, mais furent rapidement reprises et développées au lendemain de la guerre (1953-54) sous la pression des besoins. L’essentiel des produits est redistribué dans le pays.

La pêche fut systématiquement développée par les Japonais, et Pu-san était à cet égard le plus moderne des ports coréens en 1940. Le poisson abonde au large. Les occupants développèrent aussi la culture des algues, dont eux-mêmes font une grande consommation, ainsi que des élevages d’huîtres. Aujourd’hui, le port de pêche s’est agrandi à l’abri de jetées. Pu-san effectue environ un tiers des prises coréennes, évaluées à 1 Mt pour 1970. Cette activité occupe près de 5 000 familles.

Depuis la guerre, deux grands incendies ont détruit une partie du centre, qui offre ainsi un aspect partiellement neuf. La ville comprend des quartiers bas, créés sur des terrains conquis sur la mer et réservés à la fonction commerciale et d’entrepôt. Les collines qui pénètrent l’agglomération de toute part portent les principaux bâtiments publics et des immeubles collectifs fichés parfois dans des positions vertigineuses. L’influence japonaise a survécu à la guerre et demeure dans maints aspects du paysage urbain (restaurants, boutiques, hôtels), tandis que la continuité des relations (avec Shimonoseki et Fukuoka, où un service de ferry a été repris en 1971) maintient l’usage de la langue nippone.

Pu-san est la tête d’une conurbation qui s’étend au-delà de l’embouchure du Nak-tong, sur les rives d’une baie très ramifiée : Jin-hao (banlieue résidentielle) et surtout Ma-san, à quelque 40 km, où de grands projets tendent actuellement à établir un port industriel ouvert aux investissements étrangers ainsi qu’une zone franche. Ces installations débloqueront le port de Pu-san, qu’un trafic croissant menace d’encombrement. Des conditions douanières et fiscales exceptionnelles cherchent à attirer les capitaux extérieurs et les usines, pour lesquelles est réservée une zone littorale aménagée de 50 ha.

J. P.-M.

➙ Corée.

Puvis de Chavannes (Pierre)

Peintre français (Lyon 1824 - Paris 1898).


Il n’eut pas à lutter, comme tant de ses confrères, contre les conditions matérielles et des parents inquiets de ses goûts. Descendant d’une famille de vieille noblesse de robe, il était fortuné. Il commença son droit et se prépara à l’École polytechnique avant de fréquenter l’atelier d’Henry Scheffer (1798-1862). S’il n’eut pas à gagner sa vie et fit littéralement cadeau de ses grands décors, il n’en fut pas pour autant un « amateur » : son travail rigoureux en témoigne. Il n’eut pas, non plus, le succès facile. Si une Pietà de lui fut acceptée en 1850, il lui fallut attendre 1859 pour être de nouveau reçu au Salon avec le Retour de chasse, aujourd’hui au musée des Beaux-Arts de Marseille. On peut dater de cette époque ses véritables débuts.